Burundi  26/04/2021: Le ministre Albert Shingiro débute sa promenade dans certains pays de l’Union Européenne sans espoir de résultats positifs

Burundi 26/04/2021: Le ministre Albert Shingiro débute sa promenade dans certains pays de l’Union Européenne sans espoir de résultats positifs
Nous disons bien ‘’promenade’’ car d’une mission de travail, on attend des résultats positifs. Or, Albert Shingiro, ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement ainsi que son gouvernement savent que la reprise des aides directes au gouvernement par l’Union Européenne n’est pas pour demain. Ces pays attendent des actes concrets dans le sens du respect des droits de l’homme au Burundi ; ce ne sont pas les discours de bonnes intentions qui peuvent les convaincre.
Albert Shingiro débute sa promenade au moment où son patron, le Président Evariste Ndayishimiye lance officiellement le 26 avril 2021, dans la prison centrale Mpimba de Bujumbura, une campagne de libération des prisonniers qui avaient bénéficié de la grâce présidentielle depuis quelques mois, mais qui n’avaient pas encore jusqu’ici été libérés alors que le décret mentionnait que la décision est d’application immédiate.
Pour la clique militaire de Gitega, cette coïncidence n’est pas gratuite. Elle pense que ce geste pourra donner à Albert Shingiro, au moins un acte palpable de la part du pouvoir en place à présenter pour qu’il puisse être écouté par ses interlocuteurs.
Claude Boshu, représentant de l’UE au Burundi avait recommandé à Albert Shingiro de se rendre personnellement en Europe pour rencontrer physiquement les différentes autorités afin de tenter de les convaincre. Mais, il oublie que si Claude Boshu qui est sur place au Burundi n’est pas lui-même convaincu pour convaincre ses patrons, sa visite ne se limitera qu’à une simple promenade et qu’il rentrera bredouille. Et, s’il savait lire entre les lignes, il aurait déjà vu que, malgré les multiples rencontres qu’il a eues avec Claude Boshu, ce dernier attend des actes concrets pour convaincre ses patrons.
Tenez : quand Albert Shingiro nourrit d’espoir que les choses seront bientôt débloquées, Claude Boshu lui reste au niveau des principes. Dans une déclaration à la presse après sa rencontre avec ce représentant de l’UE le 9 d’avril 2021, Albert Shingiro disait : « Nous pensons que dans un proche avenir comme vous pouvez le constater, nous allons retourner à nos relations traditionnelles et lever toutes les zones d’ombre qui ont caractérisé nos relations durant la petite période de cinq ans » . A propos de la levée des sanctions européennes, il a ajouté : « nous commençons à voir tous les deux le bout du tunnel, donc vous pouvez compter sur la volonté des deux parties. La volonté elle est là, elle est réelle, elle est authentique, elle est sincère. La confiance entre le Burundi et l’UE est en train de se rétablir convenablement ». Pourtant, Claude Boshu lui répond avec réserve : ‘’ le dialogue s’inscrit dans l’esprit de l’accord de Cotonou qui prévoit ce genre de dialogue avec les pays signataires et l’UE pour qu’ils puissent discuter ensemble la situation dans ce pays-là mais aussi ailleurs ; mais c’est notre souhait de poursuivre ce dialogue avec le Burundi’’.
Le gouvernement du Burundi a besoin de façon urgente de beaucoup de fonds. A part le fonctionnement normal des organes de l’Etat, le Burundi est un pays à reconstruire car détruit ces deniers mois par des catastrophes naturelles (les eaux du lac Tanganyika qui débordent et détruisent tout sur leur passage, les routes, les ponts et autres infrastructures détruites par des pluies torrentielles, des plantations ravagées par ces pluies, la pandémie covid-19 mal gérée et qui est en train de faire des ravages au sein de la population etc…)
Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye n’obtiendra pas ces fonds des pays de l’UE en général car il choisit les hommes qui font honte à la Nation, qui incarnent la mauvaise gouvernance et les violations graves des droits de l’homme. Albert Shingiro lui-même qui est en charge de la coopération est un négationniste du génocide des tutsis rwandais de 1994, un génocide reconnu par les NU. C’est alors compréhensible qu’il débute sa promenade par la France ; un pays qui a déjà des relations bilatérales avec le Burundi en violation des sanctions européennes alors qu’il fait partie de cette organisation ; la France qui reconnait sa responsabilité dans ce génocide des tutsis rwandais qu’Albert Shingiro nie. En appuyant le Burundi dans le domaine militaire et compte tenu des relations de coopération entre le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye et les forces négatives qui partent de la RDC, passent par le Burundi et y bénéficient des soutiens multiformes pour déstabiliser le Rwanda ; la France aide de façon indirecte ces génocidaires qui ont échoué avec elle en 1994. C’est dire qu’Albert Shingiro n’aura pas beaucoup à expliquer en France, le terrain est déjà préparé d’avance.
Mais, ailleurs, il aura des difficultés à expliquer pourquoi Evariste Ndayishimiye s’entoure des gens comme Bunyoni et Ndakugarika qui sont sous sanctions pour les violations graves des droits de l’homme qui pèsent sur leurs épaules, ainsi que d’autres criminels connus. Il aura aussi à expliquer pourquoi le cnddfdd s’accapare de tous les postes de responsabilités comme si celui qui n’est pas membre de ce parti n’a pas droit de regard et ne peut pas participer dans la gestion de son pays. Inutile de répéter les malversations économiques, le trafic des êtres humains prohibé au niveau international, le commerce illicite des stupéfiants faits au niveau de l’Etat, les cadavres ramassés quotidiennement ici et là dans le pays, les arrestations et emprisonnements arbitraires des tutsis et opposants hutus, etc…
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois de plus aux pays membres de l’UE qu’il n’est pas encore temps de lever les sanctions imposées au pouvoir cnddfdd car rien n’a changé, mais la situation est devenue beaucoup plus dangereuse avec le président Evariste Ndayishimiye qui se contente de bons discours alors que dans le noir, sa machine à tuer double de zèles dans les violations graves des droits de l’homme. Que la libération des prisonniers que le pouvoir cherche à présenter comme un acte concret dans le respect des droits de l’homme s’aveugle personne. Nous attendons de voir qui seront libérés pour vous faire une analyse sur le retard affiché, et le projet du pouvoir cnddfdd caché derrière cette libération. D’emblée, les burundais devraient savoir que la grâce présidentielle n’a pas été faite par amour aux citoyens ; mais, c’est une contrainte voire une exigence des partenaires du Burundi pour pouvoir débloquer des fonds qui pourraient aider le pouvoir Ndayishimiye. Comme il n’est pas capable de remplir d’autres conditions plus importantes, les choses resteront au niveau des pourparlers et les burundais continueront à croupir dans la misère (premier pays pauvre du monde). Des stratégies doivent être arrêtées pour refuser que ce pouvoir criminel nous maintienne dans cette impasse alors que des burundais propres et patriotiques ne manquent pas pour nous conduire vers l’unité et le développement pour tous. WhatsApp contact: +31685638237
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