Burundi : Le Lieutenant-Colonel Aron Ndayishimiye porte la lourde responsabilité de la mort d’Elie Ngomirakiza.

Burundi : Le Lieutenant-Colonel Aron Ndayishimiye porte la lourde responsabilité de la mort d’Elie Ngomirakiza.
Le Lt col Aron Ndayishimiye est le commandant du 212eme Bataillon qui opère dans la réserve naturelle de la Rukoko. C’est un ancien membre des FNL, un des rares de cette ancienne rébellion qui a pu intégrer le cnddfdd et arrivé à obtenir un poste de commandement des troupes. La plupart de ceux qui ont pu résister aux pressions du cnddfdd se retrouvent dans les bureaux, avec de moindres responsabilités. Ceux qui n’ont pas pu digérer les mauvais traitements, les agressions du cnddfdd dès les premières années de l’intégration au sein de la FDNB sont partis, soit dans les différentes rebellions qui ont été créées, soit dans la vie privée, soit en exil. Le plus connu est le fameux Général Aloys Nzabampema qui se trouve dans les montagnes de la RDC après avoir quitté l’Etat-major Général de la FDNB où il avait été affecté après intégration.
Si Aron Ndayishimiye a gagné la confiance du cnddfdd, ce n’est pas par sympathie, par amour ou pour son professionnalisme. C’est parce qu’il a accepté d’être utilisé par le cnddfdd comme un Object de répression de ses compagnons de lutte ; et il l’a fait avec grand zèle. Et, il a ainsi bénéficié de quelques avantages comme les missions à l’extérieur. Il a déjà fait deux missions au sein des forces de maintien de la paix.
Ce criminel de renom vient de franchir la ligne rouge. C’est ce vendredi le 9 juillet 2021 qu’il a arrêté, en plein jour, sur la route Bujumbura- Gatumba, Elie Ngomirakiza, ce représentant CNL en commune Mutimbuzi, il lui a embarqué dans son véhicule, destination inconnue (du moins pas connu de la population qui observait la scène). Il l’a conduit directement dans la réserve de la Rukoko et l’a froidement assassiné. Du jamais vu ailleurs qu’au système cnddfdd.
De toutes les façons, même s’il était prouvé que c’est un criminel, un traitre, un rebelle pris arme en main entrain de combattre le gouvernement, il ne pouvait pas être tué de la sorte, surtout que la peine de mort n’existe plus au Burundi. Cela montre combien le Burundi est devenu une jungle dirigée par des hommes sans foi ni loi, de véritables animaux. Et Evariste Ndayishimiye ose parler de droits de l’homme respectés au Burundi ; avec une commission nationale indépendante des droits de l’homme récemment remise à la catégorie A, qui ferme les yeux devant de telles atrocités. C’est inimaginable !
Nous disons que cet officier de la FDNB, Lt col Aron Ndayishimiye, n’a rien compris des cours de DH (Droit de l’homme), DIH (Droit international humanitaire) qui inculquent aux professionnels de la guerre, les notions de respect des droits de l’homme jusqu’à celui qui tire sur vous pendant le combat. S’il arrête de tirer sur vous et qu’il vous tourne le dos et court, vous n’avez plus le droit de tirer sur lui. S’il est démontré que la balle que vous avez tirée l’a touché par l’arrière (au moment où il vous fuyait), vous êtes condamnable. Beaucoup de militaires et policiers, issus du cnddfdd, du cndd, ou des FNL, ont été intégrés au sein de la FDNB alors qu’ils avaient, une ou deux fois au moins, été arrêtés, emprisonnés et relâchés par les membres des Forces Armées Burundaises avec qui ils combattaient pendant plus de dix ans. Pour ceux qui s’en souviennent, plus d’une dizaine de cadres des FNL dont une dame du nom de Blandine ont intégré la FDNB ou la PNB après leur sortie des prisons de la documentation nationale lors d’une séance d’échange de prisonniers de guerre.
Pourquoi les escadrons de la mort du cnddfdd au pouvoir aujourd’hui se sentent fiers en tuant ceux qu’ils appellent abusivement opposants comme s’ils n’ont pas eux aussi droit à la vie ? Si la clique militaire croit qu’elle restera au pouvoir éternellement après avoir éliminé tous les opposants ou tous ceux qui osent dénoncer ses exactions, elle se trompe beaucoup. Elle est plutôt vouée à plier bagage et prendre le chemin de la prison à vie.
Quant au Lt col Aron Ndayishimiye, il est important de lui rappeler que ‘’qui tue par l’épée périra par l’épée’’( Mt26 :52) .Les avantages que le cnddfdd est entrain de lui accorder après avoir assassiné bêtement ses frères vont s’envoler comme de la poudre au vent et lui pourrira, s’il a de la chance, en prison. Sinon, c’est le cnddfdd lui-même qui va l’éliminer quand il aura fini la mission lui confiée, ou bien encore, il sera éliminé par les amis et les parentés de tous ceux qu’il a déjà tué. En tout cas, ses jours sont comptés.
URN HITAMWINEZA demande encore une fois à tous les burundais et étrangers soucieux du respect des droits de l’homme et spécialement le droit à la vie, les organisations de lutte contre les violations des droits de l’homme, de se lever et crier pour que ce genre d’actes comme celui commis par le lt col Aron Ndayishimiye cessent et que ce dernier soit exemplairement châtié s’il n’a pas été mandaté par Evariste NDAYISHIMIYE. A l’UE de faire ses enquêtes pour savoir comment cet Elie Ngomirakiza a été tué et conclure que le respect des droits de l’homme n’est pas dans les cœurs des hommes au pouvoir au Burundi et qu’ils ne sont pas à soutenir si cette organisation tient encore à ses principes. Nous recommandons encore une fois une mobilisation générale des burundais pour se débarrasser de ce système qui tue méchamment nos frères burundais pour juste se maintenir au pouvoir. Le plus tôt serait le mieux.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *