Burundi : Le coronavirus fait des ravages dans le pays et la clique militaire au pouvoir facilite sa propagation au lieu de le combattre.
Ce n’est pas un secret pour personne. Tous les burundais et tous ceux qui visitent le Burundi sont étonnés de voir combien Covid 19 semble ne pas être une préoccupation pour la clique militaire au pouvoir, au moment où le monde entier tremble à cause de cette pandémie.
D’aucun ne se posent la question de savoir pourquoi ce comportement du pouvoir de Gitega. Serait-ce parce que le taux de contamination est encore faible ? Hypothèse à rejeter car non seulement que dans presque toutes les provinces du pays la pandémie a déjà toqué à la porte, mais aussi que pour un stratège, la meilleure manière est de combattre de façon sérieuse la pandémie dès les premières heures de son apparition. Attendent-ils des centaines de morts par jour pour prendre toutes les mesures nécessaires comme ailleurs dans le monde ? Difficile à comprendre. Serait-ce par inconscience ? Par négligence ? Ou par manque de moyens de sensibilisation et de contrôle du respect des mesures barrières ainsi que pour l’achat des outils de protection de la population ?
A toutes ces interrogations, nous pensons plutôt que le manque de vision de nos leaders, leur arrogance qui les pousse à ne pas faire comme les autres alors qu’ils ne sont rien et n’ont rien ; le manque de souci pour le peuple burundais, seraient autant de raisons qui justifieraient ce comportement étrange. Oui, les moyens manquent de façon criante dans le pays. Mais, les vaccins sont donnés/ou proposés gratuitement (ou avec des mesures d’assouplissement) par des Etats ou organisations qui craignent qu’un seul pays qui reste en arrière dans la lutte contre cette pandémie puisse contaminer les autres au cas où le monde parviendrait à vaincre cette bataille. La Banque mondiale a proposé des vaccins au pouvoir de Gitega. Ce dernier les a acceptés avec trop d’hésitations. Là aussi, la clique militaire a fait de déclarations de dénigrement envers les donateurs, et a annoncé qu’il va juste conserver ce don de vaccins et prendra qui voudra. Ce qui montre que ce vaccin, si sollicité par beaucoup de pays, risque de périmer dans les stocks au Burundi.
Nous insistons sur l’inconscience des autorités de Gitega et leur manque de souci pour le peuple burundais car il y a des faits et gestes qui ne peuvent pas être posés par des hommes et femmes responsables. Tenez. Dès le mois de mars 2021, après que l’hôtel source du Nil ait cessé d’héberger les malades, les gens testés positifs rentrent chez eux ou dans des hôtels de leur choix et ne sont pas suivis par le gouvernement pour s’assurer qu’ils restent en isolement afin de ne pas contaminer les autres. Même les malades graves qui ne trouvent pas de places dans les hôpitaux sont priés d’aller chez eux ; aucun suivi médical ou administratif n’est fait. Le peu de morts annoncés par le gouvernement sont ceux qui sont connus par les hôpitaux ; et là aussi, ils ne sont pas tous déclarés officiellement ; certains sont cachés exprès, soit disant pour ne pas alerter l’opinion internationale ou faire peur au reste de la population.
Peut-on parler de l’inconscience collective de toute la population burundaise puisque des gens meurent et ils le savent, mais ils continuent à se comporter comme si la pandémie n’existe pas. Les églises sont pleines à craquer tous les dimanches, les gens se rencontrent dans les fêtes, les bus, sans aucun moyen de protection. Et le pouvoir cnddfdd n’a même pas hésité d’organiser la fête communale le samedi 7 Aout 2021. C’était une occasion de rencontre, d’échange et de partage entre la population se trouvant sur les collines et les natifs de ces régions habitant dans les différents centres urbains. Un moyen sûr et certain de propagation de cette pandémie dans tout le pays puisque non seulement que personne n’a pensé à la moindre protection, les gens partageaient la bière locale en échangeant des chalumeaux sans aucune inquiétude. Il suffit de consulter les réseaux sociaux, ces images qui font honte quand on connait les dégâts causés par cette pandémie dans le monde et au Burundi, circulent partout dans le monde.
URN HITAMWONEZA estime que face à ce refus manifeste de la clique militaire au pouvoir de protéger le peuple burundais de ce danger mondial ; au lieu que les partenaires du Burundais pensent à reprendre leur coopération avec ce pouvoir du cnddfdd ; ils devraient plutôt faire pression sur ce dernier pour qu’il prenne des mesures conséquentes. Au cas où cette clique militaire continuerait à avoir la tête dure, la solution est d’appuyer les patriotes burundais pour la chasser du pouvoir et condamner ses membres pour crime contre l’humanité. Le peuple burundais pourrait en ce moment choisir d’autres leaders plus responsables, capables de planifier leur avenir et leur épanouissement.