Burundi: Le Conseil de Sécurité des NU réconforte le pouvoir de Gitega dans son projet de génocide dans la sous-région.
Comme s’il cherchait des arguments pour justifier la décision prise le 4 Décembre 2020 de retirer le Burundi de son agenda politique, le Conseil de Sécurité des NU a osé dire dans son communiqué qu’il y a eu ‘’amélioration de la sécurité au Burundi’’ et que ‘’les élections de mai 2020 ont été globalement pacifiques’’. En plus de cela, les NU appellent Gitega à lutter contre les violations des droits de l’homme. Tout le monde se souvient que la décision est tombée après le refus du pouvoir burundais de prolonger la présence du bureau de l’envoyé spécial onusien pourtant souhaitée par Antonio Guterres. Pourquoi les NU se courbent elles devant un petit pays très pauvre comme le Burundi ? Cela n’est pas gratuit, il y a un agenda caché pour le Burundi. Le génocide des tutsis rwandais a été exécuté au grand jour, le conseil de sécurité était au courant de ce qui se préparait dans ce pays où il avait même ses forces ; il n’a rien fait pour sauver les tutsis rwandais. La France qui fait partie de ce conseil appuyait par tous les moyens le gouvernement de Juvénal Havyarimana qui préparait et exécutait le génocide. L’échec du pouvoir génocidaire de Havyarimana , c’est l’échec de la France. C’est ce même pays, qui, en violation des sanctions imposées au Burundi depuis 2015 par les pays de l’Union Européenne, a déjà redémarré la coopération militaire avec le pouvoir de Gitega. Les mêmes faits risquent de produire les mêmes résultats ; les burundais doivent s’attendre à la catastrophe.
Comme au Rwanda où les interahamwe avaient été sérieusement préparés idéologiquement et physiquement et bien armés, aujourd’hui, le pouvoir militaire de Gitega se sent réconforté par cette décision du conseil de sécurité des Nations Unies et commence à renforcer sa milice imbonerakure pour passer à l’action le moment venu.
Selon des sources bien informées, 08 armes ont été distribuées aux imbonerakure dans la zone Maramvya de la commune Burambi en province Rumonge. Cette opération aurait été supervisée, la semaine dernière, par Monsieur Prime Ndayisenga, chef de zone Maramvya. C’est juste une goutte dans l’océan car des armes ont été données aux imbonerakure sur toutes les collines du pays, ce n’était qu’un recomplétement.
Cette milice a une grande importance pour le pouvoir du cnddfdd, elle bénéficie de plus de confiance que les forces de défense et de sécurité. Pour ceux qui ne le savent pas encore, ces imbonerakure font la loi partout dans le pays ; même l’administration se courbe devant eux .Ils ont le dernier mot devant les policiers et militaires. Comme signe de remerciement, les plus actifs sont régulièrement envoyés en mission de maintien de la paix en Somalie en uniformes militaires. A leur retour, ils ont de l’argent, ils se considèrent comme des militaires capables d’assurer la sécurité aussi bien à l’intérieur du pays qu’a l’étranger. C’est pour cette raison que Evariste Ndayishimiye les a structuré en termes de bataillons ; des unités purement militaires. Souvenez-vous que le 21 Novembre 2020, lors de la clôture de la semaine du combattant cnddfdd, il a donné au bataillon défilant (terme utilisé par Neva pour désigner le groupe d’imbonerakure qui défilait) une somme de 50 millions de frbu.
Pourquoi cette importance accordée plus aux imbonerakure qu’aux corps de défense et de sécurité par le pouvoir cnddfdd ? Simplement parce qu’ils sont exclusivement membres du parti au pouvoir, ne sont régis par aucune loi et ils respectent tous les ordres (même les plus illégaux) de la clique militaire. Ils peuvent arrêter, torturer et tuer qui ils veulent sous la couverture du pouvoir, y compris les membres de l’administration et des corps de défense et de sécurité.
Voilà la force sur laquelle la clique militaire au pouvoir compte le plus. Quand Antonio Guterres propose sa réinsertion socio-économique, il ne sait pas de quoi il parle ; le pouvoir de Gitega s’en moque et n’en dit un mot. Et le Conseil de Sécurité demande le respect des droits de l’homme au Burundi dans de telles conditions. Et ce n’est pas parce qu’il n’est pas au courant de cette situation, loin de là. C’est dire qu’il ne se soucie pas de la vie de la population burundaise. Qu’on s’entretue ou pas, cela nous regarde. Il attend que la catastrophe se produise comme au Rwanda pour se réveiller et penser à envoyer des forces d’intervention
URN HITAMWONEZA lance encore une fois un appel à la population burundaise pour qu’elle se mobilise afin d’essayer de sauver ce qui reste à sauver dans notre pays. Le génocide a grande échelle est en préparation, le conseil de sécurité, au lieu de prévenir vient de nous montrer que notre survie n’est pas sa préoccupation en appuyant plutôt le pouvoir qui le prépare avec sa milice imbonerakure. Il nous reste à barrer la route, dans les meilleurs délais, à ce pouvoir, avant que la catastrophe ne se produise. Chacun doit donner sa contribution pour réussir ce projet, sinon, sachez que personne ne sera épargnée. La survie du peuple burundais en depend.