Burundi : Le cas du Soudan devrait servir de leçon au Lt col Aron Ndayishimiye et tous les escadrons de la mort du cnd dfdd.
Après les manifestations de juin 2019 suivies de répressions meurtrières et qui ont abouti au départ du président Omar el-Béchir après 30ans de pouvoir sans partage ; l’heure est à la justice. Quand Béchir était l’homme fort du Soudan, ses services de renseignement, l’armée et même d’autres milices affiliées au pouvoir comme les Janjawid au Darfour ne pensaient un seul instant que leur patron partirait un jour et qu’ils répondraient de tous les crimes qu’ils ont commis, soi-disant pour défendre ce pouvoir dictatorial et criminel. Aujourd’hui, chacun est entrain de répondre de ses propres actes, en commençant par ce même président.
Pourquoi cela ne servirait pas de leçon à Aron Ndayishimiye et tous les escadrons de la mort qui ne cessent de tuer des civils sans défense qu’ils qualifient injustement d’opposants politiques ? Les criminels ont toujours des masques sur leurs visages qui ne leur permettent pas de voir la vérité en face ou d’apprendre par des faits de l’histoire.
Au Soudan, 27 membres des services des renseignements ont été condamnés à la peine capitale pour le meurtre d’un manifestant. Ils ont été reconnus coupables d’avoir torturé à mort un enseignant en janvier 2019. ‘’ Ahmed al-Kheir Awadh, 36 ans, avait manifesté à Khashm el-Girba, une localité de l’État de Kassala dans l’Est du pays. À l’époque, les manifestations anti régime venaient juste de commencer et se déroulaient un peu partout dans le pays. Le soir même en rentrant chez lui, cet enseignant a été arrêté. Les services de renseignements lui reprochaient d’être parmi les organisateurs des marches. Il est décédé en détention après avoir été torturé’’, pouvons-nous lire sur l’actualité du Soudan.
Pour ne parler que de ses actes les plus récents, ‘’le Lt col Aron Ndayishimiye, commandant du 212 Bataillon, a arrêté le 5 Aout 2021, à la 13eme Avenue, colline et zone Buringa dans Gihanga de la province Bubanza, Monsieur Diomède Mukaza, l’accusant de possession de munitions. Pourtant, cela ne parait qu’un pur montage car le matin, les forces de l’ordre y avaient effectué une fouille perquisition sans rien trouver. C’est quand cet officier y est arrivé qu’il a dit qu’il y avait dans sa maison des munitions. Aron Ndayishimiye aurait demandé s’il y a une machette aux alentours pour qu’il en finisse avec lui sur place ; c’est-à-dire le découper avec machette en morceaux’’, racontent les témoins. Il l’a conduit dans une destination non encore connue par sa famille. Il est fort probable qu’il l’aurait déjà tué comme il l’a fait pour Elie Ngomirakiza, représentant du CNL dans Mutimbuzi , que le même Lt Col a arrêté lui-même sur la route et qu’il a conduit dans la réserve de la Rukoko où il aurait été tué et enterré. Premier responsable ? Bien connu : Lt col Aron Ndayishimiye. Et le président Evariste Ndayishimiye n’a pas raté l’occasion de déclarer sur les médias internationaux qu’il n’y a pas d’arrestations arbitraires au Burundi et que les personnes annoncées disparues sont parmi les criminels qui se cachent au Rwanda. C’est dire qu’Aron Ndayishimiye ne sera jamais puni tant que Evariste Ndayishimiye ou tout autre membre du cnddfdd sera encore au pouvoir au Burundi. C’est cette impunité qui fait que les services de renseignement dans Cibitoke et ailleurs, ne cessent jamais d’arrêter des gens, les torturer et après les avoir tué, les emballent dans des sacs contenant des pierres pour les jeter dans la Rusizi avec assurance que ces corps ne pourront jamais remonter à la surface. D’autres corps sont jetés ici et là dans le pays et l’administration se hâte de les faire enterrer avant qu’ils ne soient identifiés. Une action bien planifiée et exécutée par le pouvoir du cnddfdd : les escadrons de la mort pour tuer, l’administration pour faire enterrer les cadavres à la hâte sans identification et les hautes autorités pour nier sur les médias que de tels actes n’existent pas au Burundi. Qui trompe qui ? Ce qui est vrai est que les chiffres des personnes tuées ou cadavres trouvés avancés par les organisations de défense des droits de l’homme sont loin d’être vrais car les criminels arrivent à cacher un grand nombre de cadavres.
Et devant tous ces cas qui crèvent les yeux, l’Union Européenne et les autres partenaires régionaux ou internationaux du Burundi, ne cessent d’approcher ce pouvoir criminel afin de relancer la coopération. Lui donner des appuis financiers directs signifie tout simplement soutenir leurs actes criminels.
Si aujourd’hui le président Béchir est devant les juridictions avec tous ceux qu’il a utilisé pour tuer tous ceux qui osaient lever le petit doigt et dire ce qui ne va pas, qu’est ce qui empêcherait Evariste Ndayishimiye , toute sa clique militaire et tous escadrons de la mort du cnddfdd de se retrouver demain tous sous les barreaux ? Wait and see
URN HITAMWONEZA demande encore une fois au peuple burundais épris de paix, soucieux de voir un Burundi de paix, de justice et de tranquillité, de ne pas se décourager. Ce qui est arrivé ailleurs arrivera aussi au Burundi. C’est une question de temps. Continuons à documenter tous ces cas de tueries, de tortures, de disparitions forcées, d’arrestations et emprisonnements arbitraires et surtout cibler leurs auteurs. Les Lt Col Aron Ndayishimiye et autres criminels comme lui se retrouveront, s’ils ont la chance de survivre, devant les juridictions compétentes pour répondre des actes qu’ils ont commis. Le Président Evariste Ndayishimiye qui se montre comme un homme de paix dans les discours, mais qui cautionne tous ces crimes et qui croit qu’en les niant sur les médias tout est fini, s’il ne part pas vite comme est parti son prédécesseur, aura aussi à assumer ses responsabilités un jour. L’avenir nous réserve des surprises.