Burundi : Le Burundi est-il un Etat démocratique ou dictatorial(Première partie)

Burundi : Le Burundi est-il un Etat démocratique ou dictatorial
(Première partie)
Nous débutons une série d’analyse sur la démocratie pour voir surtout si notre pays le Burundi est un Etat démocratique ou tout simplement une dictature militaire sans nom. En effet, du temps des pouvoirs militaires issus des putschs, l’occident faisait comprendre aux politiciens ou au peuples africains qu’il faut à tout prix un système pluraliste en Afrique, que les peuples doivent être gouvernés par des leaders élus par la population. Les pouvoirs issus des coups d’Etat militaires sont presque partis, mais nous observons dans la plupart des pays en Afrique des pouvoirs dits civils, démocratiquement élus, mais qui sont plus militaires que les pouvoirs militaires eux-mêmes car ils ont tout simplement enlevé la casquette mais l’esprit reste le même ; d’autres n’hésitent même pas de porter la tenue quand les circonstances l’exigent. Serait-elle une démocratie à l’africaine ?
On a retenu depuis longtemps que le mot ‘’démocratie’’ vient du mot grec ‘’démos’’ qui signifie ‘’peuple’ ’et de ‘’kratos’’ qui veut dire ‘’pouvoir’’. On parle donc de pouvoir du peuple, de gouvernement du peuple.
Abraham Lincoln, président des États-Unis de 1860 à 1865, aurait un jour déclaré que la démocratie était ‘’le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple’’. Suivant ce principe, la souveraineté appartient donc au peuple, qui choisit ceux qui le gouverneront.
Oui, le peuple choisit ceux qui le gouverne. Mais, dans nos pays où le taux des analphabètes est très élevé, le peuple ne choisit pas des leaders sur base des projets présentés (ils ne seraient même pas capables de les comprendre), mais sur base des critères subjectifs comme l’ethnie, ou achat de conscience en leur versant de l’argent ou des boissons ou toute autre forme de corruption. Avec les élections directes, on verra souvent qu’en Afrique, c’est la voix de la majorité ethnique ou clanique qui remporte ; et nos politiciens feront tout pour toucher sur cette corde sensible qui, à la longue, crée des tensions voire même des conflits entre citoyens. D’où on assiste à l’éclatement des guerres ethniques ou claniques. Et quand cette majorité ethnique remporte, la grande tendance est que le pouvoir va écraser d’avantage la/les minorité(s). C’est pour cela qu’Albert Camus voudrait que ‘’la démocratie ne soit pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité’’
John Stuart Mill affirme dans son ouvrage ‘’De la liberté (1859)’’, que ‘’la tyrannie de la majorité’’ est l’un des maux contre lesquels la société doit se protéger. Il affirme : ‘’La volonté du peuple signifie en pratique la volonté du plus grand nombre’’. C’est là où le bât blesse dans nos pays africains encore sous-développés et spécialement dans notre pays le Burundi. Une poignée de leaders non éclairés s’appuient sur cette majorité ethnique pour se faire élire. Et une fois élus, ils ne se soucient plus de l’intérêt de leurs électeurs pour penser à leur développement, ils font tout pour remplir leurs poches, construire des étages et acheter des véhicules de luxe d’abord, puis cacher le reste de leur argent dans des banques étrangères et payer à leurs enfants des écoles de luxe dans les pays développés, au moment où le bas peuple meurt de faim, leurs enfants étudient dans des écoles sans portes ni fenêtres ni bancs pupitres. C’est pour cette raison que Fred Lafrite parle d’illusion de la démocratie. Pour lui, ‘’ la démocratie dans l’état actuel des choses est une illusion qui sert à protéger la minorité des riches et des puissants’’. Ils se cachent donc derrière le fait qu’ils ont été élus pour se maintenir au pouvoir, s’enrichir et avoir les moyens de corrompre afin de garder encore pour longtemps ce pouvoir alors qu’ils n’affichent aucun bilan positif. Et voilà les effets de la démocratie de la majorité numérique. John Stuart Mill affirme dans son ouvrage ‘’De la liberté’’ (1859), que ‘’la tyrannie de la majorité’’ est l’un des maux contre lesquels la société doit se protéger. Pour lui, ‘’la volonté du peuple signifie en pratique la volonté du plus grand nombre’’.
Nous verrons que ce genre de multipartisme a été introduit par la France dans la plupart de nos pays africains (la conférence de La Baule avec François Mitterrand, juin 1990) avec une sorte de menace de couper les aides si nos pays n’acceptent pas leur système démocratique, non pas par recherche d’une bonne gouvernance pour le bien de nos peuples, mais avec un objectif politique de ces pays européens et de la France en particulier. Nous verrons que peut être la plupart de nos conflits qui nous divisent prennent racine dans cette politique des européens imposée à nos Etats
Et URN HITAMWONEZA conseille aux burundais de penser déjà à un système démocratique qui favorise la participation de toutes les ressources humaines dans la construction du pays car l’exclusion, la persécution n’aboutissent qu’au résultat enregistré par la clique militaire du cnddfdd depuis 2005. WhatsApp contact: +31685638237
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