Burundi : L’Accord d’Arusha est un accord raciste qui n’a jamais fait objet de consensus des burundais

Burundi : L’Accord d’Arusha est un accord raciste qui n’a jamais fait objet de consensus des burundais
Cette affirmation n’est pas de URN HITAWONEZA ; elle vient plutôt de deux éminents politiciens : Charles Mukasi et Alphonse Rugambarara. Ce dernier a même participé dans les différentes négociations qui ont abouti à cet accord. Ces idées ont été captées dans l’émission ‘’Ico Utari Uzi’’( ce que tu ne savais pas) de la ‘’Radio en ligne ‘’Inkinzo FM’’ ( https://zeno.fm/radio-inkinzo/).
Alphonse Rugambarara affirme que l’accord en soi n’est pas mauvais ; il a servi à résoudre des problèmes du moment, il n’a pas été bien lu et bien appliqué dans son esprit et dans sa lettre. Il affirme cependant que le document qu’ils ont signé à Arusha n’a pas fait objet de consensus des participants. Le texte à signer leur a été présenté trop tard dans la nuit alors qu’ils ne l’avaient pas lu. Il avait été rédigé par les équipes de l’ancien président Pierre Buyoya et de Jean Minani. Les deux étaient supposés représenter les tutsis et les hutus qui ne les avaient pas mandatés.
Selon toujours Alphonse Rugambarara, ils ont eu le temps de lire le texte à signer et ont accepté de signer moyennant quelques réserves à discuter au retour à Bujumbura ; ce qui n’a jamais été fait. Il a tenu à souligner que les réserves ont été dégagées par les deux parties ; le G7 et le G10.
Un accord raciste, dira Charles Mukasi qui estime que le texte en soit, non seulement qu’il est contraire à la charte de l’Unité nationale qui a été initiée par feu Pierre Buyoya et qui a échoué, comme lui-même a essuyé un échec sans nom en donnant sur un plateau d’or le pouvoir au cnddfdd ; l’accord est raciste parce qu’il divise les burundais en ethnies et leur donne des droits et devoirs différents. Les partage de pouvoir ou de postes de responsabilité entre 40%-60% ou 50% contre 50% entre hutus et tutsis dans les institutions n’est que du racisme ; insistera Charles Mukasi dans ses propos. Le résultat de tout travail fait dans ce sens sera toujours négatif car le principe d’une personne qu’il faut à la place qu’il faut est totalement mis de côté.
Ce politicien chevronné qui ne mâche pas ses mots en crachant la pure vérité même s’elle peut fâcher certains, va plus loin en déclarant que l’Accord d’Arusha était une manœuvre de donner le pouvoir aux criminels. C’est-à-dire d’une part remettre sur la scène politique le Frodebu dont ses membres avaient commis le génocide des tutsis en 1993 ( ici il y a eu accord d’impunité car autoamnistie entre le Frodebu qui a commis le génocide des tutsis et les assassins du président Melchior Ndadaye) et d’autre part permettre au cnddfdd de rentrer triomphalement alors qu’il n’a conquis aucune portion du territoire ; les seules batailles qu’il a remporté pendant tout son combat était de tuer les enfants dans les écoles, les vieux et les vieilles dans leur sommeil chez eux, les déplacés sans défense dans les sites et les passagers dans des bus de transport, après avoir sélectionné les tutsis à tuer. Ici, il faut toujours se rappeler que le cnddfdd ne faisait que continuer le génocide des tutsis qui avait été commencé par les membres du Frodebu en 1993 (Voir Rapport des NU S/1996/682 du 22 Août 1996). N’ayant pas réussi à exterminer tous les tutsis comme planifié, ce sont les mêmes génocidaires de 1993 qui ont pris le chemin du maquis soit disant pour restaurer et défendre la démocratie alors que l’objectif était de continuer et parachever ce génocide. Ce sont les différents actes qu’ils ont posés sur le terrain qui l’attestent. Jusqu’aujourd’hui, alors qu’ils ont le pouvoir en main, seule l’idéologie de génocide ne circule dans leurs veines. C’est pour cette raison qu’ils s’associent à d’autres organisations racistes et génocidaires comme les FDLR/FLN qui ont commis le génocide des tutsis rwandais en 1993 et qui continuent de tenter de perturber la sécurité des citoyens paisibles au Rwanda ; le système cnddfdd s’associe aussi avec les babembe, les mai mai , groupes criminels opérant sur le territoire congolais, pour pourchasser les congolais tutsi banyamulenge. Parmi ces groupes génocidaires se trouvent des membres de la milice imbonerakure envoyés par le système cnddfdd soit disant pour chercher et combattre les groupes rebelles qui se trouveraient en RDC et qui auraient l’intention d’attaquer le Burundi. La tactique de tendre des embuscades sur des véhicules de transport et faire descendre des tutsis pour les tuer (qui vient d’être utilisée par les groupes babembe dans le secteur Tanganyika en territoire Fizi le 9 décembre 2021 et qui a couté la vie au Major Rugererwa Kaminzobe Joseph, membre des FARD d’origine banyamulenge), est la même qui était utilisée par le cnddfdd pendant la période du maquis. Tout le monde se souvient que la clique militaire au pouvoir a refusé que les banyamulenge pourchassés par ces criminels se réfugient au Burundi en Octobre 2021
URN HITAMWONEZA est du côté de tous ceux qui sont convaincus que tout processus de paix qui sera basé sur l’impunité n’arrivera jamais à une paix durable au Burundi. Tous ces criminels devraient être jugés et punis conformément à la loi au lieu de les considérer comme des partenaires fiables avec qui il faut construire l’avenir du pays. C’est cette impunité qui a fait que le Burundi reste toujours dans un cycle de violences sans fin car ce sont les mêmes criminels qui sont restés des acteurs politiques considérés dans la société burundaise et ils ont continué leur idéologie de génocide jusqu’aujourd’hui. Assi longtemps qu’ils ne seront pas encore arrêtés et jugés, le Burundi et la sous-région resteront en troubles. A chacun de donner sa contribution pour arriver à les mettre dans la place qui leur convient.

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