Burundi : La politique de récupération des terres des tutsis par le cnddfdd a déjà commencé en commune Mugongomanga
‘’ Ne vous mêlez pas de cette affaire, sinon vous aurez de sérieux ennuis avec Ndakugarika’’. Telle est la phrase prononcée par Nduwimana Concas, un hutu, membre de la milice imbonerakure du cnddfdd de Mugongomanga, en province Bujumbura rural. Il s’adressait à deux membres de l’administration à la base en commune Mugongomanga qui tentaient de le conseiller de revenir à la raison. Il s’est approprié une plantation d’arbres se trouvant sur une colline déjà vendue par son grand-père en 2002 et achetée par un tutsi. Il a même signé sur le contrat de vente parmi les témoins de cette vente. Devant Diomède Ndamanisha, alors administrateur de la commune Mugongomanga, la vente de la propriété s’est faite en bonne et due forme le 2 mai 2002. Le vieux Bavugempite Stany qui a vendu la colline à 500.000Frbu avec un paiement d’un montant de 50.000Frbu représentant les taxes communales sous la quittance NO 419825 était représenté par Sofia Ndayiragije , une de ses filles. L’argent a été versé en totalité comme le montre le contrat de vente dont nous possédons une copie. Nduwimana Concas est l’un des 4 témoins de la vente. La vente a donc été faite de façon régulière et ne contenait aucune ambigüité.
Le nouveau propriétaire de la colline y a immédiatement planté beaucoup d’arbres qui ont bien poussé. Comme il n’était pas présent sur le lieu, voilà que Nduwimana Concas s’est mis à les vendre comme s’ils étaient siens. Comme c’était une chose volée, il les aurait vendus à une somme de 17 millions de Frbu alors que leur vraie valeur était estimée à 70 millions de Frbu. Certains arbres auraient été achetés par la société Regideso pour les utiliser comme poteaux électriques, d’autres auraient été utilisés pour en tirer des planches etc..
Le propriétaire a engagé des avocats pour des poursuites judiciaires mais le dossier n’a avancé d’un seul pas : tantôt c’est le magistrat qui n’était pas présent, tantôt c’est Nduwimana Concas qui s’absentait. Deux dossiers, l’un civil RCA 4694, l’autre pénal D15 no 2883/NDP, ont finalement été ouvert à cet effet. Jusqu’à ce jour, tout est au point mort.
Qu’est ce qui fait que le dossier n’avance pas ? La réponse se trouve dans la première phrase : ‘’ Ne vous mêlez pas de cette affaire, sinon vous aurez de sérieux ennuis avec Ndakugarika’’. Ndakugarika est ce nom donné au super Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire pour ses exploits dans les violations graves des droits de l’homme dont il est coupable et qui lui ont valu des sanctions par l’UE et les USA. Selon les dires des gens, la femme du Général Gervais Ndirakobuca serait une parenté proche de Monsieur Nduwimana Concas et ces arbres auraient été vendus sous la supervision de ce super ministre en charge de l’intérieur. C’est la raison pour laquelle les différents administratifs et juges ont peur de se mêler dans ce dossier alors que le vol est fait de façon flagrante.
D’autre part, l’acheteur est un tutsi, le voleur est un membre de la milice imbonerakure, les différents services de l’Etat sont entièrement occupés par les membres du cnddfdd, ils n’y voient aucun intérêt de continuer et terminer ce dossier pour que le tutsi soit remis dans ses droits. On aura entendu à maintes reprises le président Evariste Ndayishimiye déclarer que toutes les montagnes du pays qui ne sont pas exploitées (pointant du doigt celle de Mugamba et Bururi) doivent revenir aux mains de l’Etat. La politique de ne plus laisser les vaches paitre sur ces collines en province de Bururi vise cet objectif : récupérer ces propriétés des tutsis sous le prétexte de vouloir les exploiter alors que c’est la mise en œuvre de la politique du cnddfdd d’appauvrir les tutsis dans tous les secteurs de la vie du pays jusqu’à les rendre à l’état de mendiants ; un véritable génocide à petit feu, avant le déclenchement du génocide à grande échelle.
URN HITAMWONEZA ne se lassera jamais de montrer au monde entier les plans génocidaires du système cnddfdd pour que d’une part les concernés se réveillent et prennent certaines mesures préventives, et que d’autre part les burundais, la sous-région, l’Union africaine et le conseil de sécurité des nations unies cessent d’être aveuglés par les discours alléchants du président Evariste Ndayishimiye et son équipe alors que dans son fort intérieur, il prépare le pire pour le Burundi et la sous-région des grands lacs. C’est un homme capable de parler de l’unité de tous les burundais alors qu’il se promène avec, dans sa poche, un plan d’exterminer tous les tutsis et les hutus de l’opposition. Le Prince Louis Rwagasore disait : ‘’ vous nous jugerez par nos actes et votre satisfaction fera notre fierté’’. Et les burundais, et les partenaires du Burundi ont déjà constaté de quoi Evariste Ndayishimiye est capable de réaliser. Est-ce que réellement les différentes affectations dans les postes de l’Etat reflètent un sentiment d’unité nationale ou d’exclusion pure et simple ? Il est temps de se rendre compte que ses mensonges ont dépassé les limites de l’acceptable et prendre des mesures qui s’imposent avant qu’il ne soit trop tard.