Burundi: La Maison Shalom pourrait bientôt revoir sa décision de suspension des bourses d’études à certains réfugiés burundais
Le constat vient d’une interview que Richard Nijimbere, représentant pays de la Maison Shalom a accordé hier à la voix de l’Amérique. Il a fait savoir que son organisation n’avait aucun projet de suspendre les bourses des étudiants burundais refugiés au Rwanda. D’un moment, il parle des problèmes de mésentente, et d’un autre, il fait savoir que ces étudiants ont passé outre les lois régissant l’organisation. Il semble ouvrir une porte de dialogue pour trouver une voie de sortie à cette mésentente. De toutes les façons, la logique élémentaire voudrait que ces étudiants, qui pour la plupart étaient à la fin de leurs études, aient la chance de les terminer pour pouvoir gagner leurs vies. La Maison Shalom s’en réjouirait aussi car elle aurait réussi son projet. Sinon, ça serait abandonner un travail inachevé. Va-t-elle alors se ressaisir et assister encore une fois une centaine de réfugiés dont les bourses avaient été suspendues depuis bientôt 3 mois ? Wait and see, comme on le dit en anglais. Il est de son intérêt pour sa crédibilité et de l’intérêt des étudiants qui sont actuellement dans l’impasse.
En effet, 52 étudiants (parmi ceux pour qui la Maison Shalom avait suspendu les bourses d’études) de l’INES Ruhengeri qui viennent de terminer leurs travaux de mémoire se sont vus refuser le droit de les déposer et présenter leurs travaux afin d’obtenir leurs diplômes. Ils doivent obligatoirement rembourser les frais scolaires à l’établissement. C’est la décision prise par cette université, dont le représentant légal est un serviteur de Dieu. Dieu est amour ( 1 Jean 4 : 8 : celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour), nous dit la Bible. S’il avait manifesté un certain amour envers ces pauvres réfugiés, il fallait les laisser terminer leurs études et peut être leur refuser les diplômes avant le remboursement de cet argent. C’est ce qu’ont fait les autres campus qui ont de tels cas. Ces étudiants ont terminé leurs études dans de très mauvaises conditions de travail car depuis bientôt 3 mois, ils ne pouvaient pas trouver à manger à leur faim. Un témoin nous a révélé qu’ils partageaient une assiette de 600frwa à trois et ce une fois par jour.
Après la suspension de leurs bourses, ces étudiants ont cherché secours partout sans y parvenir, surtout que cette décision est tombée sur leurs têtes sans aucune explication de la part des responsables de la Maison Shalom. Les violations des règles dont elle parle ne semblaient pas convaincante surtout que la décision est intervenue au milieu de l’année académique 2019-2020 pour laquelle ils avaient déjà signé une convention avec l’organisation n’eut été la pandémie de Covid-19 qui a empêché la poursuite des études. Ces établissements universitaires sont aussi supposés avoir des conventions avec Maison Shalom sur la manière de verser ces bourses pour ces étudiants car ce n’est pas un étudiant à titre privé qui paie la bourse, la Maison Shalom rembourse à base d’une liste d’étudiants bien établie. Si ces conventions existent réellement, ces universités devraient approcher la Maison Shalom pour régler la facture de cette année académique 2019-2020.
Ces étudiants ont aussi fait recours aux organes étatiques (du pays d’accueil) en charge de l’éducation pour demander que ces universités les laissent étudier et rembourser les bourses plus tard ; surtout que ces malheureux réfugiés n’ont pas de moyens dans l’immédiat pour payer leurs études. Voilà que certaines universités avaient déjà pensé à cette mesure de clémence, mais il est étonnant qu’un établissement dirigé par un serviteur de Dieu reste insensible aux cris des pauvres (lire Matthieu 25 :35).
Si la Maison Shalom trouve aujourd’hui qu’il faut dialoguer avec ces étudiants (ce sont des enfants du pays en détresse qu’il faut sauver) ; qu’elle le fasse dans les meilleurs délais car ceux de Ruhengeri n’ont que jusqu’au 15 janvier 2021 pour avoir déposé leurs travaux, sinon, ils risquent de rater leurs diplômes
URN HITAMWONEZA demande encore une fois, (comme nous l’avons toujours fait), aux âmes charitables de tout faire pour que ces réfugiés, qui ont fourni des efforts malgré les mauvaises conditions de travail pour arriver à la fin de leurs études, ne ratent pas leurs diplômes. Si c’est la Maison Shalom qui devrait revoir sa décision et penser à payer ces bourses d’études pour ces étudiants, qu’elle le fasse pour tout le monde sans exclusion, sans favoritisme. La justice et l’équité dans ses projets, si positivement appréciables par les réfugiés, continueront à faire honneur à l’organisation.
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