Burundi : La France n’a jamais cessé de soutenir les hutus extrémistes dans leur projet d’exterminer les tutsis de la sous-région des grands lacs

Burundi : La France n’a jamais cessé de soutenir les hutus extrémistes dans leur projet d’exterminer les tutsis de la sous-région des grands lacs.
Un rapport d’une commission d’une dizaine d’historiens, dirigée par Vincent Duclerc, qui a mené un travail sur la responsabilité de la France dans le génocide des tutsis rwandais en 1994, a été remis le 26 mars 2021 à Emmanuel Macron, l’actuel président français. Les conclusions de ce rapport, fruit de deux ans de travail, montrent que la France ‘’ est demeurée aveugle face à la préparation’’ du génocide des tutsis rwandais de 1994 et porte ‘’des responsabilités lourdes et accablantes’’ dans la tragédie.
C’est bien dit que le président français d’alors et son cercle le plus proche ont soutenu ‘’ aveuglement’’ un régime raciste et violent. Cependant, le rapport semble écarter la complicité de la France dans ce génocide ; pourtant, il montre l’implication militaire et politique de Paris dans ce génocide.
Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères (1997-2002), secrétaire général de l’Élysée au moment du génocide rwandais en 1994, a lui aussi salué “l’honnêteté” du rapport, mais semble gêné par les critiques visant son ancien patron, François Mitterrand.
Nous n’avons pas encore exploité tout le rapport pour en faire des analyses approfondies ; mais ses conclusions confirment le rôle de la France dans ce génocide des tutsis rwandais. Nous voulons insister surtout sur le soutien militaire de la France au régime génocidaire de Juvénal Havyarimana, sans quoi, le génocide n’aurait peut-être pas pris une telle ampleur.
Nous lisons dans beaucoup d’écrits que, entre 1990 et 1994, principalement grâce au soutien de la France, l’armée rwandaise a passé de 5 500 à 35 000 hommes. Pendant cette période, la France a aussi fourni des armes lourdes, des véhicules d’assaut et des hélicoptères utilisés par le gouvernement de Juvénal Havyarimana pendant la guerre contre le FPR. La France le faisait par plusieurs canaux notamment par la vente d’armes par des groupes installés en France, les cessions directes et indirectes de matériels de l’Armée française. En 1991, la France a envoyé un DAMI (détachement d’assistance militaire et d’instruction) d’une trentaine d’instructeurs militaires au Rwanda, afin de renforcer la formation de l’armée rwandaise. Le rôle du DAMI ne s’est pas limité à des actions de formation de l’armée rwandaise, il a aussi donné des conseils à l’état-major rwandais pour lutter contre le FPR. En février 1992, les effectifs du DAMI sont passés à une soixantaine d’hommes, puis à une centaine en 1993. Leur rôle de conseil des FAR sur la ligne de front avec le FPR prend avec le temps une importance accrue, et ponctuellement, les éléments du DAMI participent au combat contre le FPR aux côtés de l’armée rwandaise. C’est le cas en particulier en juin 1992, à la suite d’une deuxième offensive du FPR dans la région de Byumba, où des échanges d’artillerie ont lieu entre le FPR et l’armée rwandaise. Si les militaires français se défendent d’avoir eux-mêmes actionné le feu, ce sont néanmoins eux qui réglaient les tirs.
Voilà des soldats français qui ne se battaient pas seulement aux côtés des FAR contre le FPR, mais aussi qui participaient dans la formation et l’armement de la milice Interahamwe. Selon Oliver Lanotte, ‘’les instructeurs français entraînaient des troupes militaires rwandaises, mais également des miliciens civils Interahamwe dans le camp de Bagogwe’’.
Nous avons insisté sur le côté militaire pour montrer que la France ne peut en aucun cas refuser sa complicité avec les génocidaires car les soldats français ont combattu avec eux, ils leurs ont fourni armes, munitions et formation, mais aussi, ils ont essayé de les soustraire ces génocidaires à la justice en les laissant s’en fuir en Rd Congo après avoir commis le génocide. Là aussi, ils ont continué à les encadrer afin qu’ils puissent relancer les attaques sur le Rwanda et exterminer les rescapés tutsis en tentant de récupérer le pouvoir déjà conquis par le FPR. La France a subi un échec qu’elle n’oubliera jamais.
Voudrait-elle corriger le tir en passant par le Burundi ? Les faits observés donnent une réponse affirmative à cette interrogation. En effet, nul n’ignore que la France a été le seul pays de l’Union Européenne à violer les sanctions que cette organisation avait imposé au pouvoir cnddfdd depuis 2016 suite aux nombreuses violations des droits de l’homme dont le régime de Pierre Nkurunziza s’était rendu coupable. La France a débuté en secret la coopération avec le Burundi ; l’opinion l’a connu 6 mois plus tard. En plus, cette coopération concernait le domaine militaire ; un domaine très sensible. Songez déjà à la coopération militaire de la France avec le régime de Havyarimana, un régime extrémiste et génocidaire. Le régime de Pierre Nkurunziza n’était pas différent de celui de Havyarimana depuis 1990 quoi qu’il était menacé par les attaques du FPR. Feu président Pierre Nkurunziza menait des actions de génocide contre les tutsis et tous ceux qui menaçaient son pouvoir après le coup d’état manqué de 2015.
Comme la France formait des interahamwe au Rwanda (soulignons que l’actuel président du Burundi, Evariste Ndayishimiye a subi cette formation française auprès des interahamwe ; il n’est donc pas différent de ces derniers ; d’où il n’hésitera jamais de les soutenir), elle est entrain de soutenir militairement le régime cnddfdd dirigé aujourd’hui par Evraiste Ndayishimiye qui entretient aussi une milice Imbonerakure qui n’est pas différente des interahamwe. Or, ces imbonerakure se mélangent facilement avec les militaires que la France est en train de soutenir ; ils vont même ensemble en mission en Somalie.
Un autre aspect très important est que le pouvoir d’Evarsite Ndayishimiye n’a jamais cessé de soutenir en logistique les forces négatives FDRL/FLN qui passent par le territoire burundais pour perturber le Rwanda voisin. Appuyer le pouvoir Ndayishimiye, c’est appuyer indirectement ces forces négatives qui attaquent le Rwanda. Est-ce que la France n’aurait pas trouvé par hasard une voie contournée de réarmer ces génocidaires rwandais pour tenter de corriger le tir ? L’histoire nous le dira.
URN HITAMWONEZA alerte encore une fois la communauté internationale sur un probable escalade de violences dans la sous-région des grands lacs qui risquent d’aboutir à un véritable génocide. Le fameux soutien militaire de la France au régime d’Evariste Ndayishimiye est à analyser avec loupes ; sinon, il peut produire les mêmes effets que ceux de 1994 au Rwanda. Le peuple burundais doit se mettre en tête qu’un pouvoir extrémiste et violent comme celui qui le dirige aujourd’hui est synonyme de s’asseoir sur une bombe qui peut exploser d’un moment à l’autre. Nous devons alors arrêter des stratégies de nous en débarrasser tant qu’il est encore possible. Demain risque d’être trop tard. WhatsApp contact: +31685638237
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