Burundi: La clique militaire fait tout pour remobiliser sa troupe au moment où des divisions internes rongent le cnddfdd( 1ère partie).

Burundi: La clique militaire fait tout pour remobiliser sa troupe au moment où des divisions internes rongent le cnddfdd( 1ère partie).
Selon un programme qui circule sur les réseaux sociaux sous forme de publicité, le cnddfdd organise encore une fois une semaine dédiée au combattant du 16 au 21 Novembre 2020. Les cérémonies de lancement des activités seront organisées à 14hoo à la permanence nationale de ce parti à Bujumbura, après une messe qui se déroulera dans une église de Gifugwe à Mpanda. Rappelons que c’est à Mpanda qu’ils ont écrit sur une croix : ‘’Ntihica ubwoko, hica ubutegetsi bubi’’ Ce n’est pas l’ethnie qui tue, mais le mauvais leadership (une mauvaise gouvernance). Y’aurait-il mauvais leadership plus que celui issu du cnddfdd au monde ? La réponse est claire. C’est non car même le pays qu’ils dirigent est le plus pauvre du monde. C’est probablement pour cette raison qu’ils ont choisi un thème appelant à ‘’soutenir le gouvernement Mvyeyi, Nkozi pour lutter contre l’ennemi du développement, la pauvreté’’. Le pays est très riche, la population est très pauvre. La clique militaire est plus riche que l’Etat. Toutes les ressources du pays sont dans les mains d’une poignée de généraux et de politiciens du cnddfdd. C’est pour cette raison qu’on retrouve des lingots d’or et des coffres forts pleins de billets verts dans les maisons des gens. Nous y reviendrons en détail.
D’où viennent les phrases : ‘’Ce n’est pas l’ethnie qui tue, mais le mauvais leadership’’ ? Ces phrases sont écrites à Mpanda où auraient été enterrés plusieurs combattants fdd, dont beaucoup d’officiers, les uns tués par l’armée régulière, d’autres par des combattants comme eux, téléguidés par des leaders qui se disputaient le commandement et qui ont pris comme prétexte des conflits régionaux. Le commandement de cette soit-distante rébellion ; qui n’étaient ni plus ni moins que des bandes de tueurs avec comme objectif le génocide des tutsis durant toute leur lutte, était à majorité aux mains des gens originaires de la province de Bururi. Rappelez-vous que Leonard Nyangoma dirigeait l’aile politique et Jean Bosco Ndayikengurukiye la branche militaire ; deux leaders originaires de la même zone et qui semble-t-il auraient des relations familiales. En changeant la provenance des leaders, ceux de la province Bururi ont été systématiquement éliminés, les accusant de tentative d’assassinat des autres combattants originaires d’autres provinces.
A l’arrivée de ces criminels lors de l’intégration au sein des corps de défense et de sécurité suite à un accord global de cesser le feu après des négociations avec le gouvernement, il y avait très peu d’officiers originaires de la province de Bururi. La majorité des officiers provenaient des provinces de Bubanza, Ngozi et Gitega. La situation est restée ainsi jusqu’à ce jour. Le combat est toujours rude quand il s’agit de changer de président de la République. Hier c’était Ngozi, aujourd’hui, Gitega a gagné le combat qu’il menait avec Bubanza ( Nyabenda Pascal était proposé à la candidature et a été rejeté par cette clique militaire), demain on ne sait pas d’où viendra le prochain président si le système a encore la chance de tenir debout. Le choix du nouveau secrétaire général du cnddfdd est aujourd’hui un exercice non seulement difficile, mais aussi très dangereux. Neva cumule encore les deux fonctions.
Le cnddfdd a-t-il combattu pour la paix et la démocratie comme ses membres le chantent ? Si oui, ils ont échoué car il n’y a ni paix ni démocratie au Burundi. Comme mentionné ci-haut, durant toute la période de maquis, ils n’ont cherché qu’à parachever le génocide de 1993 en attaquant les camps des déplacés pour tuer les rescapés de 1993, en attaquant les enfants dans les écoles, en arrêtant des personnes sur les routes, sélectionnant des tutsis à tuer. Ils n’ont jamais conquis aucune zone du pays comme l’affirme Rêverien Ndikuriyo, même si Evariste Ndayishimiye, appelé Kirogorogo par ses amis, disait sur les micros des radios et télévisions qu’on ne parle que de rébellion quand un groupe est capable de conquérir au moins une commune et qu’il attaque la présidence.
Arrive à la tête du pays, leur plan génocidaire a continué jusqu’aujourd’hui. Faire taire tout le monde, tuer qui ils veulent dans l’impunité totale, violer les filles et les femmes des tutsis pour enfanter des imbonerakure (et cette milice n’a même pas peur de le chanter au grand jour), emprisonner les gens sans justice, forcer les autres à l’exile ; est-ce cela la paix et la démocratie qui sont à leur actif ? A eux de répondre pendant cette semaine du combattant.
Quel combattant ? Pendant plus de dix ans de guerre, le Burundi a connu beaucoup de groupes de rebelles qui attaquaient des civils sans défense et les corps de défense et de sécurité étaient toujours à leur poursuite. Après le cessez le feu et intégration, tout ce monde devrait être appelé anciens combattants ; le ministère de la défense nationale a même une direction générale qui s’occupe de l’encadrement des anciens combattant dans son organigramme. Aujourd’hui, seul celui qui est membre du cnddfdd est appelé combattant, et la semaine n’est dédiée qu’à ceux-là, raison pour laquelle ils célèbrent la semaine en tenue du parti.
C’est donc pour la clique militaire au pouvoir une manière de remobiliser les membres du cnddfdd, en particulier la milice imbonerakure qui comprend en majorité des démobilisés et des jeunes du parti pour leur rappeler leur mission d’éliminer tout tutsi et tout hutu de l’opposition. C’est au moment où le pays fait face à une pauvreté extrême et à des divisions internes au sein du pouvoir qui risquent de faire effondrer tout le système. Nous y reviendrons
URN HITAMWONEZA demande au peuple burundais dans son ensemble de faire un examen de conscience pour remarquer que pendant 15ans au pouvoir, le cnddfdd n’a fait que nous plonger dans les malheurs de toute sorte. Pas de paix, pas de démocratie, pas de développement. Seule une poignée d’hommes s’enrichissent, certains envoient le surplus dans les banques étrangères, d’autres font des stocks de lingots d’or et des valises remplies de devises dans leurs maisons. Que ce groupe de leaders ne vous endormisse pas en organisant des croisades de prière ou des semaines du combattant ; réveillez-vous plutôt pour les chasser du pouvoir par tous les moyens pour que le pays soit gouverné par des gens qui ont encore les mains propres (et ils sont nombreux, de toutes les tendances) ; seule manière d’arriver à la paix pour tous, la démocratie et le développement dont nous avons toujours rêvés. WhatsApp contact: +31685638237
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