Burundi: La clique militaire au pouvoir est prête à passer à la phase finale du génocide en cours depuis 2005(3eme partie)
Nous reprenons notre chemin vers la démonstration ‘’que les actes posés par la clique militaire au pouvoir depuis 2005 sont dans la ligne directrice du génocide des tutsis commencé depuis longtemps par des extrémistes hutus’’. Il faut ajouter à cela que ces actes ont aussi touché des hutus de l’opposition afin de les affaiblir ou les anéantir pour qu’un jour, ils n’arrivent pas à les évincer du pouvoir.
Nous avions déjà montré que les crimes commis par la clique militaire du cnddfdd au pouvoir depuis 2005 constituent des actes de génocide tel que le mot génocide est défini par le dictionnaire Larousse.
Aujourd’hui, nous débutons l’analyse des 10 étapes d’un génocide pour se rendre compte que finalement nous somme à la dernière. Selon l’expert universitaire Gregory H.Stanton, ‘’le processus du génocide se développe en dix étapes, qui ne suivent pas toujours une progression linéaire, elles peuvent coexister’’.
La première étape, selon toujours Gregory, c’est la classification. Il la définit comme ‘’ une division des personnes entre « nous » et « eux » par des groupes en position d’autorité, selon l’origine ethnique, la race, la religion ou la nationalité’’.
Au Burundi comme au Rwanda, le colonisateur belge, qui avait trouvé des sociétés unifiées, avec des structures de gouvernance très solides, ne pouvait pas bien implanter son influence sans les diviser entre ce qu’il a appelé les ethnies hutus, tutsis et twa. Des peuples qui parlent le même langage, avec la même culture. Ces groupes constituaient des catégories sociales qui vivaient en parfaite harmonie et très complémentaires (éleveurs, agriculteurs, artisans). Le belge a surtout monté les hutus (majorité numérique) contre les tutsis (minorité numérique), en les excluant lui-même de l’administration disant qu’ils ne sont pas capables de diriger dans l’objectif de les révolter par la suite, leur faisant comprendre qu’ils ne peuvent pas accepter d’être dominés/dirigés par une minorité. C’est de là qu’est venue la révolution de 1959, dite ‘’révolution sociale Kayibanda’’ au Rwanda ; une inspiration aux hutus burundais ; ils ont à maintes reprises essayé de l’imiter sans y parvenir tout à fait.
Au Rwanda, ils avaient même introduit un système de cartes d’identité mentionnant l’ethnie de l’individu. Nous nous acheminons vers là aujourd’hui au Burundi avec les recensements ethniques en cours.
En ce qui concerne la classification, parlons-en de façon spécifique au Burundi. En effet, malgré les traits physiques inventés par le colon (qui étaient par ailleurs biaisés) , cela n’empêchaient pas les burundais de vivre en paix, dans le respect mutuel. Le virus des divisions ethnique a été emmené par le palipehutu (comme le palimehutu du Rwanda), et cette idéologie d’extermination des tutsis, apprise au Rwanda, a été enseignée au Burundi au point qu’un enfant de l’école primaire devrait savoir qu’il faut tuer un tutsi accusé de tous les maux pour le rendre antipathique aux yeux du hutu. C’est ce qui a conduit au grand génocide des tutsis de 1993 planifié et exécuté fait par le Frodebu et le palipehutu. Il fallait tuer tous les tutsis jusqu’à ce que les enfants qui vont naitre demanderont à quoi ressemblait un tutsi, disaient-ils.
Avec le cnddfdd, c’est Evariste Ndayishimiye lui-même qui a introduit la notion de ‘’ ABENEGIHUGU’’ (ceux à qui appartient le pays) = les hutus, par opposition à ‘’ABANYAGIHUGU’’(le peuple)=les tutsis. C’est aussi sous son mandat qu’ont commencé les recensements ethniques. Comme c’est un bon élève du régime Havyarimana du Rwanda, ne soyons pas étonné demain s’il introduit des cartes d’identité sur lesquelles sont marquées les ethnies des gens. Qui vivra verra.
URN HITAMWONEZA conseille encore une fois aux burundais de refuser cette politique du colon de ‘’diviser pour régner’’ mise en œuvre par la clique militaire du cnddfdd au pouvoir car elle ne conduit qu’au génocide. Nous devons tous ensemble nous sentir burundais obligés de vivre ensemble dans le respect mutuel pour ensuite barrer la route à ces criminels qui ne veulent que nous faire des tremplins pour rester au pouvoir et remplir leurs poches au moment où nous sommes dans l’incapacité de manger deux fois par jour.