Burundi : La clique militaire au pouvoir est prête à passer à la phase finale du génocide en cours depuis 2005(10ème partie)
Nous nous acheminons progressivement mais surement vers la fin de la démonstration, sur base des étapes d’un génocide, que les actes de tueries posés par la clique militaire au pouvoir depuis 2005 sont des actes de génocide ; un génocide commencé depuis longtemps par des extrémistes hutus. Aujourd’hui, le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye s’apprête à le parachever et l’étendre sur toute la sous-région.
Nous avions déjà passé en revue les 7 (la classification, la symbolisation, la discrimination, la déshumanisation, l’organisation, la polarisation et la préparation) des 10 étapes du génocide comme décrites par Gregory H. Stanton. La clique militaire a au moins parcouru toutes ces étapes.
Aujourd’hui, nous abordons la 8eme étape que Gregory H. Stanton appelle ‘’ la Persécution’’ et définit comme suit : ‘’Les victimes sont identifiées et isolées en raison de leur ethnicité ou de leur identité religieuse. Au sein de l’État génocidaire, les membres des groupes discriminés vont parfois être obligés de porter des symboles les identifiant et biens et propriétés sont souvent expropriées’’.
Depuis 2005, les tutsis et les certains hutus des fnl ont été persécutés jusqu’aujourd’hui par le pouvoir cnddfdd. Le fait de les tuer sélectivement ;de les torturer avec des injures à l’appui ( wa mbwa y’umututsi= toi tutsi tu es un chien) ; de les emprisonner sans aucun jugement, ou sur bases des accusations sans fondement ; de les pousser toujours à l’exil par des menaces incessantes ; de les démettre de leurs postes de responsabilités sans aucune raison valable ; de ruiner leurs projets ; de les isoler dans des projets de développement dont les seuls membres du cnddfdd sont bénéficiaires ; autant de faits et gestes qui prouvent que le pouvoir cnddfdd est entrain de persécuter les tutsis en général et des hutus de l’opposition en particulier.
Comme des millions de juifs étaient persécutés durant leur emprisonnement dans les camps de concentration ; les mêmes faits se remarquent dans les prisons du Burundi. En effet, personne n’ignore qu’il y a dans les prisons du Burundi, des tutsis qui ont déjà purgé leurs peines il y a 3 ou 4 ans et même plus, d’autres qui ont bénéficié des grâces présidentielles, mais qui n’ont jamais eu l’autorisation de sortir des prisons. Une injustice sans nom.
En plus, le pouvoir a mis en place dans les prisons des services dits de sécurité qui sont assurés par des imbonerakure sélectionnés pour leur méchanceté ou reconnus dans différents crimes de sang. Ceux-là n’ont d’autres missions que de persécuter les tutsis qui sont en prison. Ils arrivent même à inventer des motifs incroyables pour pouvoir les bastonner ou les torturer ou les mettre en position d’isolement, dans des cellules où ils restent tout le temps debout, faisant tous leurs besoins hygiéniques sur place.
En collaboration avec l’administration des prisons (administration 100% cnddfdd), ils privent de ces victimes innocentes des droits de se faire soigner, de recevoir des visiteurs, etc… juste dans l’intention de les faire mourir dans les prisons.
Les jugements sans fondement prononcés par les tribunaux téléguidés par la clique militaire au pouvoir, suivis de la vente aux enchères de leurs biens, meubles et immeubles, et de leurs propriétés, constituent ni moins ni plus des actes de persécution.
Au niveau des corps de défense et de sécurité, les persécutions se font remarquer d’abord au niveau des postes de commandement. Des gens bien formés, expérimentés, sont commandés par des gens sans aucune formation, qui se sont vus attribuer des grades, simplement parce qu’ils manifestaient beaucoup de zèles dans les assassinats des gens sans défense. Ces officiers ou sous-officiers acceptent de faire ce travail destiné aux chefs (pour sauver leur peau et gagner du pain pour leurs enfants), et ce chef illettré viendra pour signer et s’approprier un travail bien fait.
Pour les hommes de rang qui sont régulièrement envoyés dans des opérations, le peu de tutsis qui restent sont souvent mis sur la première ligne de front. Le prétexte est qu’ils sont plus formés et expérimentés (cette fois ci ils reconnaissent leurs compétences), mais, au fond, le commandement cherche plutôt à les exposer devant une mort certaine. Certains meurent, d’autres vont en retraite, ils ne sont jamais remplacés dans les recrutements (on dit qu’ils recrutent 50% hutus 50% tutsis, ce qui est aussi faux car il y a beaucoup de tricheries) ; et ils osent dire qu’il y a encore des équilibres tel que souhaités par les accords d’Arusha (lesquels accords ont été enterrés par cette clique au pouvoir)
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois que le plan génocidaire de la clique militaire au pouvoir se poursuit et à pas de géant. Cette persécution récurrente faite sur un groupe de gens ne peut pas être tolérée éternellement. La tolérance humaine a des limites. Elle faite, justement dans le but de pousser les gens à la révolte et avoir une occasion de les exterminer. Mais, que la clique militaire qui prend en otage aujourd’hui le Burundi sache que ‘’la patience est amère mais son fruit est doux’’.