Burundi: La Belgique porte une grande responsabilité dans les crises cycliques qui ont endeuillé le Burundi jusqu’au génocide en phase de finalisation.

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Burundi: La Belgique porte une grande responsabilité dans les crises cycliques qui ont endeuillé le Burundi jusqu’au génocide en phase de finalisation.
Le Burundi a été privé de sa souveraineté pendant 66 ans, 20 ans sous la colonisation allemande (1896-1916) et 46 ans sous la puissance tutrice belge (1916-1962). C’est une longue période sous la violence physique du colonisateur, moyen utilisé pour asseoir sa légitimité. Les actes inhumains de violation des droits de l’homme comme la chicotte, la déportation, les travaux forcés, la discrimination, la dénaturation des valeurs socio-culturelles, les impôts, etc.. caractérisent toute colonisation
Nous nous intéressons aujourd’hui à la colonisation belge parce que, non seulement qu’elle a duré beaucoup de temps, mais aussi que la Belgique en a reçue de la part de la Société des Nations un mandat de tutelle en 1921. Ce qui est plus marquant pour les burundais, c’est leur politique de ‘’Diviser pour régner’’ qui a conduit à l’ethnicisation de la société burundaise. C’est de là que prennent racine toutes les crises socio-politiques que le pays a connues et continue de connaitre jusqu’aujourd’hui.
Il est alors très difficile de chiffrer les dommages causés par la colonisation belge au peuple burundais. Dans un rapport dressé par le sénat burundais le 31 juillet 2020 à l’issue d’une retraite de deux jours à Gitega, de la colonisation belge découle “l’ethnicisation de la société burundaise”, la “haine intercommunautaire”, les crises socio-politiques qui ont “engendré des crimes, l’exil et le sous-développement”, l’exclusion des Hutus “dans tous les secteurs du pays”, la paupérisation de la population. Et ce n’est pas Reverien Ndikuriyo, ancien président du sénat burundais qui présidait la réunion, qui ignore que la haine que les extrémistes hutus du cnddfdd comme lui entretiennent envers les tutsis vient de cette exclusion des hutus de l’administration par les belges ; ces derniers ont chambardé le système existant au sein duquel chacun assumait sa responsabilité dans l’harmonie totale et ont exclu les hutus, les accusant d’incapacité notoire. Ce n’était pas par amour des tutsis ; mais juste un prétexte pour créer des divisions entre les deux. Mais pourquoi Ndikuriyo et ses amis extrémistes continuent à semer les mêmes divisions entre burundais ? Pourquoi cherchent-ils toujours à exterminer les tutsis alors qu’ils sont au courant de la racine du problème ? Comment expliquer qu’après tant d’années d’indépendance, les burundais n’arrivent pas à bannir ce genre de divisions ? Comment un régime comme celui du cnddfdd se comporte-t-il plus que le colon belge en semant la haine ethnique au sein de la population burundaise, au moment où il ne cesse jamais de critiquer les colons ? Voilà ce qui montre que le problème n’est pas fondamentalement ethnique, il est politique. Il est aussi ethnique du moment où depuis ce temps de la colonisation, des extrémistes hutus cherchent toujours à tuer les tutsis. Un petit groupe de politiciens cherchent toujours à s’appuyer sur les divisions ethniques pour se faire passer comme héros des hutus afin de se maintenir au pourvoir car savent que les hutus, étant majoritaires, ils vont toujours les élire. Pourtant, le bas peuple continue à croupir dans la pauvreté, avec un niveau de vie qui se dégrade de jour le jour. Les élections de mai 2020 ont montré au pouvoir cnddfdd que le peuple commence à démystifier cette ‘’ politique de diviser pour régner du nouveau colon cnddfdd’’.
Revenons à nos moutons. Lors de cette retraite, l’équipe de Ndikuriyo Reverien n’a pas pu chiffrer les dommages causés par la colonisation belge. Peut-être qu’une commission s’y penchera dans l’avenir. De toutes les façons, il sera difficile d’évaluer tous les dommages matériels et immatériels causés au Burundi par la colonisation belge. A ne pas oublier la remise des archives sur le Burundi, la question de la région de Bugufi rattachée à la Tanzanie sans que le Burundi bénéficie de l’exploitation des Belbases (ports de Dar es Salam et Kigoma) comme le prévoyait la convention Orts-Milner.
Comme l’a fait le 30 juin 2020, à la veille des 60 ans d’indépendance de la République démocratique du Congo, le roi Philippe, souverain des Belges qui a présenté pour la première fois dans l’histoire du pays « ses plus profonds regrets pour les blessures » infligées lors de la période coloniale belge au Congo, la Belgique devrait aussi présenter ses excuses au Burundi car la colonisation belge a laissé à la société burundaise une blessure qui n’a pas jusqu’aujourd’hui guérie : les divisions ethniques, l’exclusion politique. Elle devient de plus en plus profonde pas contre.
La Belgique semble avoir un mot à dire sur le Burundi au niveau international, jusqu’au conseil de sécurité des Nations unies. Quand les divisions ethniques, les violences politiques atteignent le cap, la Belgique ferme les yeux, cette ‘’ communauté internationale’’ semble absente, aucune décision allant dans le sens de secourir les burundais écrasés par une clique militaire de criminels n’est prise. Peut-être que ces ‘’Grands du monde’’ ont intérêts que les burundais s’entredéchirent et que le Burundi devienne une poudrière.
Malgré les multiples violations des droits de l’homme observées au Burundi, les pays de l’Union Européenne envisagent reprendre la coopération avec le Burundi. La Belgique fait partie de ceux-là. Est-ce de cette manière qu’elle compte réparer les torts causés au Burundi lors de sa période coloniale ? La Belgique veut-elle encore une fois soutenir un régime qui a fait des divisions ethniques et politiques son mode de gouvernement et qui, aujourd’hui envisage en finir avec tout tutsi du Burundi et tout opposant politique ?
URN HITAMWONEZA estime que si réellement la Belgique voulait se réconcilier avec le peuple burundais qui souffre encore des séquelles de sa colonisation, elle devrait non seulement reconnaitre ses fautes et demander officiellement pardon ; s’apprêter à réparer les dommages matériels et immatériels ; mais aussi faire tout ce qui est à son pouvoir pour que le peuple burundais soit épargné du génocide à grande échelle dont la clique militaire au pouvoir est en train de finaliser les préparatifs. WhatsApp contact: +31685638237 Email: [email protected]  Twitter: URN HITAMWONEZA

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