Burundi : La Banque mondiale accorde au pouvoir cnddfdd un don de 150 millions de dollars pour entretenir sa milice Imbonerakure
Le document matérialisant ce don a été signé le 25 janvier 2022 entre le ministre burundais des finances, Domitien Ndihokubwayo et Véronique Kabongo, représentante de la Banque mondiale au Burundi. Ce don équivalent à plus de 500 milliards francbu est officiellement destiné à relever le niveau de vie de plus de 145.000 familles démunies dont des rapatriés, et ce dans tout le pays. En termes techniques, ils ont parlé de ‘’renforcement du système de protection sociale’’. Ce montant servira notamment à financer le projet baptisé ‘’ cash for the job’’.
Selon la Voix de l’Amérique qui a diffusé cette information, ce financement avait été décidé en décembre 2021. Le Groupe de la Banque mondiale avait approuvé un financement de 150 millions de dollars américains pour continuer à appuyer le secteur de la protection sociale du Burundi à travers le nouveau projet « Cash for Jobs » (Cash4jobs). Les objectifs de ce projet sont de renforcer la capacité de gestion des programmes de filets sociaux et de les étendre afin de promouvoir une couverture plus efficace tout en facilitant l’accès à l’emploi pour les populations les plus vulnérables.
Le projet vise à réduire la pauvreté tout en protégeant les populations vulnérables du Burundi par des transferts monétaires et des mesures d’accompagnement visant à améliorer les indicateurs du Capital Humain. Il favorisera également les opportunités économiques grâce à l’accès à des initiatives d’inclusion productive et à des emplois.
“Burundi Cash4Jobs’’ fait partie d’une série de projets soutenant la création d’emplois au Burundi en donnant la priorité à des activités d’autonomisation économique des femmes et des jeunes. Il s’ajoute au projet skills4jobs, approuvé en juin dernier et s’inscrit dans la vision du gouvernement du Burundi de renforcer la résilience des communautés et de favoriser une croissance économique inclusive » a déclaré Jean Christophe Carret, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Burundi, la République Démocratique du Congo, l’Angola et São Tomé et Príncipe.
Le projet Cash4Jobs, qui couvrira les 18 provinces du Burundi, étend certaines composantes du projet en cours d’appui au filet de sécurité sociale « Merankabandi », qui a ciblé jusqu’à maintenant 4 provinces avec des résultats satisfaisants. En plus des transferts monétaires et des activités pour améliorer le Capital Humain, le projet introduit des mesures d’accompagnement à la création d’emplois, renforce le développement des systèmes de prestation de la protection sociale et assure l’intégration des réfugiés et des communautés dans les systèmes nationaux de protection sociale.
La subvention pour le projet Burundi Cash4Jobs est accordée par l’Association Internationale de Développement (IDA) et sera mise en œuvre sur cinq ans.
La représentante de la Banque Mondiale au Burundi a demandé au gouvernement burundais qu’il n’y ait pas de favoritisme dans le choix des bénéficiaires des projets qui seront financés par ce fonds. Ce n’est pas par hasard que Mme Véronique Kabongo l’a demandé. C’est qu’elle savait bien que le pouvoir cnddfdd va privilégier ses membres et spécialement les membres de sa milice imbonerakure pour renforcer leurs capacités en soutenant financièrement leurs familles. Ils vous diront qu’ils constituent la majorité de la jeunesse burundaise comme si les autres n’ont pas droit aux aides qui passent par les mains du gouvernement.
URN HITAMWONEZA s’inquiète encore une fois que de tels financements accordés au pouvoir cnddfdd n’aillent pas surtout dans le financement des activités qui ne font que renforcer les violations des droits de l’homme au Burundi. Il serait très dangereux que les NU accordent des financements qui, au finish, servent à violer les droits élémentaires qu’elles se sont engagées à défendre dans le monde entier. Si l’UE n’a pas jusqu’ici repris l’octroi des aides directes au pouvoir cnddfdd, c’est que cette organisation voit qu’il n’y a pas encore d’amélioration en matière de respect des droits de l’homme. Le président Evariste Ndayishimiye se contente de prononcer de bons discours sans effets. L’UE attend des actes concrets. La Banque Mondiale aurait fait de graves erreurs s’elle n’a pas fait de sérieuses études ou enquêtes sur la destination finale de cet argent pour qu’il ne serve pas à financer les forces du mal. Wait and see. Au cas où tout l’argent servirait à renforcer les capacités des imbonerakure et leurs alliés, FDLR/FLN présents au Burundi et dans l’Est de la RDC , la Banque Mondiale en sera responsable des conséquences de ses actes.