Burundi : Halte aux mensonges et aux manipulations politiques par la CVR.
La commission vérité et réconciliation est prévue par les Accords d’Arusha. Elle était, dans sa conception, un instrument qui devrait permettre aux burundais de se dire la vérité et se réconcilier afin de sortir de la spirale de violences qui ont régulièrement endeuillé le pays. Mais, voilà que le pouvoir cnddfdd a changé son orientation pour l’utiliser plutôt dans la propagande politique avec objectif de réveiller les sentiments de vengeance et aboutir au génocide planifié par la clique militaire au pouvoir.
Et tout le monde sait que ces accords sont presque inexistants aux yeux du système cnddfdd. La clique militaire au pouvoir avançait comme prétexte qu’ils ne l’ont pas négocié et que par conséquent ils ne les engagent pas. C’est une malhonnêteté de tirer certains extraits de ce document pour les utiliser pour des fins de propagandes politiques sans l’appliquer dans sa lettre et son esprit. Aujourd’hui, les accords ont été définitivement enterrés par le cnddfdd, mais ils diront que la CVR et les équilibres ethniques sont prévus par ces mêmes accords pour s’en servir dans leur projet génocidaire. Les accords parlent des équilibres dans les postes politiques ; pourtant, la clique applique le principe même pour les postes techniques, du public au privé, jusqu’aux ONG.
Son objectif est de trouver des emplois à ses sympathisants afin de leur montrer qu’ils sont au service des hutus qui avaient été laissés dans les oubliettes par les pouvoirs militaires qualifiés de tutsis, mais aussi et surtout pouvoir les motiver pour qu’ils exécutent des ordres illégaux en rapport avec les violations des droits de l’homme jusqu’au génocide sans hésitation.
La Commission vérité et réconciliation est tronquée dans sa composition et sa mission. Dans l’esprit des accords d’Arusha, elle devrait comprendre des experts internationaux ayant les capacités techniques d’identifier l’âge d’un os d’un individu déterré pour savoir s’il a été tué en 1972, 1988, 1993, 1995 , 2005, 2015, etc. Aujourd’hui, le pouvoir a su mettre à sa tête un extrémiste hutu qu’il manipule comme il veut afin d’arriver à irriter les hutus en leur montrant que seuls les hutus ont été tués par des tutsis (ici représentés par ce qu’ils appellent des pouvoirs militaires). Parallèlement, le pouvoir utilise un certain Kenny Claude Nduwimana (qui se déclare journaliste privé et qui travaille en violation de toutes les règles du métier sans s’inquiéter) pour couvrir et publier sur les réseaux sociaux ces activités de Pierre Claver Ndayicariye et en profiter pour transmettre aux hutus des messages clairs leur incitant à la haine contre les tutsis accusés de tous les maux ; une véritable incitation au génocide.
Mr Ndayicariye n’a pas hésité de dire, dans son rapport au parlement, qu’ils ont déterré des os des gens tués en 1972, qu’ils ont aussi des listes des personnes tuées en 1972, mais aussi des étudiants tués au cours des années 1995 et 1996 aux campus Mutanga (Bujumbura) et Zege (Gitega). Il ne ferra nulle part mention des tutsis tués par les hutus du Frodebu et du palipehutu en 1993 et du cnddfdd les années qui ont suivies. C’est comme si dans ce pays, aucun tutsi n’a été tué ; ou si les tutsis n’ont plus de valeur aux yeux de Ndayicariye et son patron Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire aujourd’hui au pouvoir.
Une autre mission de Ndayicariye est de faire disparaitre toutes les preuves du génocide des tutsis par les hutus du Frodebu en 1993 (rapport des NU S/1996/682 du 22 Aout 1996). Partout où il passe, il dit recevoir des témoignages des gens qui ont perdu les leurs ou qui ont vécu les évènements. Ces derniers sont tous des membres du cnddfdd manipulés, qui ont reçu des instructions de l’administration de montrer toutes les fosses communes dans lesquelles ont été jetés les tutsis tués en 1993 ; ils les connaissent par cœur car ce sont les mêmes qui les ont tués ; ils savent où ils les ont jetés. Souvenez-vous que certains hutus, en tuant les tutsis en 1993, leur disaient que ce sont leurs pères qui ont tué les leurs en 1972 ; que c’était le moment de les venger. Voilà les témoins que Ndayicarisye est entrain de consulter pour réussir sa mission.
Même les preuves qui sont déjà visibles, le pouvoir Ndayishimiye est entrain de tout faire pour les effacer. Personne n’ignore qu’Il a empêché aux parents et amis des élèves morts calcinés à Kibimba d’aller se recueillir sur leur mémorial avançant comme prétexte des problèmes de sécurité. Une croix métallique qui se trouvait sur ce mémorial aurait été déjà enlevée. Même geste du côté de Gatumba où les gens n’ont plus accès au mémorial des tutsis banyamulenge tués en 2004 par le FNL PALIPEHUTU. Aujourd’hui, le chef de zone Gatumba, Hussein Ntahetwa, sur instruction de la clique militaire dirigée par Evariste Ndayishimiye, y a mis une équipe des imbonerakure qui ne font que le détruire progressivement et empêcher aux gens de s’y rendre. Le chef de zone aurait déclaré dans une réunion avec cette milice du cnddfdd qu’il ne veut plus voir des tutsis enterrés dans sa zone.
URN HITAMWONEZA reste rassuré que le temps viendra pour que tout ce monde, responsable du génocide des tutsis commencé depuis longtemps et qui continue et tous ceux qui en font le déni aujourd’hui, répondent de leurs actes. D’ores et déjà, nous disons à Evariste Ndayishimiye et Ndayicariye , halte à ce mensonge et aux montages éhontés. Demain ou après-demain, vous ne serez plus dans ces places. Viendra donc le moment où vous aurez à répondre, devant des juridictions indépendantes, de tout ce que vous aurait fait pour les burundais. Et ce ne sont pas tous les membres du cnddfdd pour lesquels vous croyez satisfaire qui viendront vous sauver. Chacun répondra de ses actes. Et tous ceux qui ne se reprochent de rien sont plutôt appelés à s’unir aux burundais qui souhaitent revoir un pays de paix pour tous, un pays où il fait beau vivre, pour accélérer le départ de ces criminels. Demain risque d’être trop tard.