Burundi : Gabriel Rufyiri souffle le chaud et le froid et finit par se ridiculiser
Gabriel Rufyiri est ce président à vie de l’Olucom, l’organisation de lutte contre la corruption et les malversations économiques au Burundi. Il est rentré au Burundi après 6ans d’exil à Luxembourg en Belgique. Il faisait partie de la délégation de la société civile envoyée rencontrer le pressent Evariste Ndayishimiye lors de son entretien avec les burundais de la diaspora le 19 Février 2022 après sa participation au sommet EU-AU-ACP (Union européenne-Union Africaine-pays Afrique caraïbes Pacifique) qui a eu lieu du 17 au 18 février 2022. Evariste Ndayishimiye est parti ayant déjà la confirmation de la suspension des sanctions imposées au Burundi depuis 2016 par l’Union Européenne.
Lors de cette rencontre avec les burundais de la diaspora, les médias ont d’abord montré Gabriel Rufyiri s’adresser au président , séance tenante, en lui parlant comme un frère ( il ne cesse de dire que le président n’est pas compté parmi les voleurs au Burundi) de ce qui ne va pas au pays en matière de corruption et de malversations économiques ( ce qui n’était pas nouveau pour lui car il ne cesse lui-même de dénoncer ce fléau sans poser d’actes concrets pour le combattre) ; Gabriel Rufyiri est aussi apparu dans les médias tout près du président Evariste Ndayshimiye lors du partage d’un verre avec ses compatriotes venus l’accueillir à Bruxelles. Les gens avaient raison de se dire que Rufyiri était sur le point de rentrer au pays. Ce jour a été une occasion en or pour lui de finaliser avec le président les négociations de son retour au pays, commencées depuis que Evariste Ndayishimiye est au pouvoir. Ce n’est pas gratuit qu’on a toujours entendu Gabriel Rufyiri et certains d’autres burundais de l’exil, qui hier se disaient de l’opposition, commencer à lancer des fleurs à Evariste Ndayishimiye, nourrissant l’espoir qu’il pourra apporter des changements significatifs dans le pays. Qu’est ce qui a changé après presque deux ans de pouvoir ? Les gens comme Anicet Niyonkuru et ses sympathisants, Jean Bosco Ndayikengurukiye et Jérémie Ngendakumana qui sont déjà rentrés commencent à le regretter et cherchent en vain de voies de sortie. C’est dire que le Burundi de d’Evariste Ndayishimiye n’est pas différent de celui de Pierre Nkurunziza car les deux évoluent et se conforment aux directives du système terroriste génocidaire cnddfdd
Tout burundais qui est contre le mensonge, qui souhaite retrouver un Burundi caractérisé par les valeurs de vérité, de liberté et de paix a eu chair de poule en regardant l’interview de Gabriel Rufyiri à la Mashariki TV qui circule sur les réseaux sociaux. On voit un homme inconfortable dans ses réponses et un journaliste qui a peur de poser des questions pertinentes.
D’abord, Gabriel Rufyiri refuse d’accepter qu’il s’était exilé, sans dire non plus qu’il était parti en mission. Mais, il dit quand même qu’il était absent du pays pendant 6ans durant. Et le journaliste n’ose pas lui poser la question de savoir pour quelle raison il a passé autant d’années à l’extérieur du pays ou si ce qui l’a poussé à fuir le pays n’existe plus. Dans ses réponses sur les questions en rapport avec la lutte contre les malversations économiques, il regrette que rien n’est fait en matière de développement des infrastructures publiques mais que des étages des privés montent comme des champignons. Il insiste surtout sur les bons discours, les bonnes intentions du président Evariste Ndayishimiye. Il se ridiculise plus d’avantage en affirmant qu’il y a liberté d’expression au Burundi, qu’il y a communication directe et franche entre les dirigés et leurs dirigeants au moment où un point de presse organisé conjointement avec le Faustin Ndikumana, président de Parcem pour s’exprimer sur l’interdiction aux motos, tricycles et vélos de circuler à l’intérieur de la ville Bujumbura venait d’être interdit par la police juste dès ses premières minutes.
Il est clair que Gabriel Rufyiri veut blanchir le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye pour décrocher sa protection, mais en même temps, il veut dire haut et fort qu’il existe au Burundi de grands voleurs qui sont plus riches que le pays, mais sans les designer du doigt pour qu’ils soient mis devant la justice.
URN HITAMWONEZA estime que le Burundi manque de leaders engagés à dire la vérité et défendre l’intérêt de tous les burundais sans exception. Ceux qui hier se disaient opposants farouches, avec des discours percutants contre le pouvoir cnddfdd, trouvent des occasions de s’approcher du même pouvoir en s’appuyant sur la corde sensible de l’ethnisme, pour rentrer au pays soutenir ce pouvoir qui a besoin de montrer à la communauté internationale que la paix est totale car les opposants politiques, même certains membres des groupes dits armés, sont entrain de rentrer. Ces traitres passent d’abord de longues heures au sein du SNR pour livrer des informations sur les noms des opposants, leurs emplacements et leurs stratégies avant de leur promettre des postes qu’ils ne reçoivent pas au finish. Certains finissent par retourner en exil, d’autres, et ils sont les plus nombreux, se voient refuser le droit de sortir pays et deviennent de véritables prisonniers à ciel ouvert. Il est alors compréhensible pourquoi l’opposition aussi bien politique que l’opposition armée n’a jamais évolué, et le pouvoir qui l’a toujours manipulée par l’intermédiaire de ces traitres est entrain de leur demander de rentrer, jouant surtout sur le côté ethnique. Les burundais devraient vite constater ce jeu malhonnête du pouvoir Ndayishimiye pour éviter de tomber dans son piège et exiger plutôt que des conditions favorables soient réunies pour permettre à tous les burundais sans exception de rentrer dans leur pays natal.