Burundi : Des révélations scandaleuses suite au procès du rwandais Paul Rusesabagina sur la collaboration entre FLN et le pouvoir de Gitega
Au moment où le pouvoir de Gitega et de Kigali avaient déjà débuté des pourparlers, aussi bien officiellement (rencontre entre les chefs des services de renseignements et ceux de la diplomatie à Gasenyi/Nemba) qu’officieusement (d’autres rencontres auraient eu lieu à Bujumbura et à Kigali, selon la VOA) en vue d’étudier les voies et moyens de normaliser les relations entre les deux pays, de nouveaux problèmes n’ont jamais cessé de renaitre. Des incursions sur le sol burundais des forces négatives en provenance de l’Est de la RDCongo avec objectif de perturber la sécurité du Rwanda voisin ont continué. La plus récente date du 29 janvier 2021 par Nyamitanga, 4eme avenue, où entre 150 et 200 membres des forces négatives sont entrés au Burundi, accueillis par 30 imbonerakure venus de Mabayi et se seraient dirigés vers Citabitoke, dans la commune Bukinanyana. Les autres se seraient rassemblés dans Ruhororo en face de Bweyeye. Des agressions de ces forces négatives envers le Rwanda ont été rapportées par les médias. Par exemple, Sos médias écrivait que le 11 janvier 2021, des crépitements d’armes ont été entendus à partir de la colline et zone Ruhororo en commune Mabayi, province Cibitoke. Il s’agissait des tirs des hommes armés qui parlaient Kinyarwanda et qui venaient de passer plusieurs années dans la région et particulièrement dans la Kibira, selon les témoins locaux. Ces tirs partaient du Burundi en direction de Bweyeye au Rwanda voisin.
Le passage par le Burundi de ces éléments criminels ne se fait pas à l’insu des autorités ; plutôt, les forces de l’ordre du Burundi, en collaboration avec la milice imbonerakure, organisent leur accueil et leur donnent appuis logistique nécessaire. Cela veut tout simplement dire qu’il y a une bonne collaboration entre ces forces négatives ( FDRL, FLN ) avec le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye.
Ceci vient d’être encore une fois confirmé lors du procès du rwandais Paul Rusesabagina. Beaucoup de médias se sont intéressés sur la façon dont il s’est retrouvé, sans le savoir, à Kigali alors qu’il croyait qu’il allait atterrir à Bujumbura. Certains pays estiment qu’il a été enlevé, mais le Pasteur Constantin Niyomwungere, interviewé par Jeune Afrique par visioconférence les 12 et 13 février 2021, avec le quotidien français, Libération, a affirmé que Paul Rusesabagina avait planifié d’aller à Bujumbura. Pourquoi faire ? Pour rencontrer les autorités burundaises afin de traiter le dossier en rapport avec le renforcement des relations entre le gouvernement burundais et le MRCD (Mouvement rwandais pour le changement démocratique) /FLN (Forces de Libération Nationale). Le New York Times avait aussi écrit, le 19 septembre 2020, que Rusesabagina a déclaré qu’il était invité au Burundi par le pasteur Constantin Niyomwungere pour s’exprimer dans ses églises. D’autres sources d’informations ont révélé à NYT que Rusesabagina allait au Burundi pour ‘’ se coordonner avec des groupes armés basés au Burundi et au Congo’’.
La question qu’on pourrait alors se poser est de savoir comment Evarsiste Ndayishimiye et sa clique militaire, pourraient-ils en même temps nouer des relations avec un pays voisin et ses ennemis. On ne peut pas servir deux maitres à la fois ; disait la Bible ( Matthieu 6 :24) : ‘’Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon’’. Apparemment, Evariste Ndayishimiye a déjà fait son choix : Appuyer par tous les moyens les forces négatives qui attaquent le Rwanda voisin. Les tentatives de rétablissement des relations ne sont que des passe-temps pour permettre à Gitega de tromper l’opinion et spécialement les pays de l’Union Européenne qui lui avaient promis la reprise de la coopération afin qu’il puisse bénéficier des aides directes pour relever son économie. C’était prévisible car Evariste Ndayishimiye ne cessait de faire des déclarations pour accuser le Rwanda d’être seul responsable du mauvais climat entre les deux pays ; lui qui détient, selon Ndayishimiye, des putschistes qui ont tenté de renverser les institutions en 2015. Il parlait tantôt de pays hypocrite, tantôt il niait qu’il n’a jamais dit cela, tantôt il disait qu’il n’y a pas de problèmes entre le Rwanda et le Burundi, qu’ils n’ont que des relations de cousinage. Du n’importe quoi pour un chef de l’Etat.
URN HITAMWONEZA rappelle encore aux burundais que nous avons un président de la République qui noue des relations avec des ennemis d’un pays voisin et que nous n’aurons jamais de paix tant que la sécurité du voisin est perturbée à partir de notre pays. Nous devons alors nous concentrer sur les voies et moyens de libérer notre pays des leaders qui ne cherchent qu’à nous attirer des foudres sans raison. Notre intérêt est de vivre en paix avec tous nos voisins et spécialement le Rwanda, un pays frère avec qui nous partageons la langue et la culture.