Burundi: Des génocidaires des tutsis de 1993 est née la clique militaire du cnddfdd au pouvoir
On ne le dira pas assez, l’idéologie de génocide des tutsis par les hutus extrémistes a été depuis longtemps préparée et enseignée. Le palipehutu enseignait depuis les écoles primaires l’idéologie d’extermination des tutsis qu’il présentait comme un peuple dominateur venu d’ailleurs.
La même idéologie était enseignée par le Parmehutu au Rwanda voisin. Déjà entre 1988 et 1992, des jeunes hutus faisaient des formations militaires en Tanzanie et au Rwanda. A part la formation physique, ils apprenaient aussi à tirer avec les flèches. Sinon, l’arme la plus meurtrière était la machette et elle était à leur portée.
En 1992, des hutus extrémistes commençaient à distribuer des machettes au sein de la population. Ces machettes étaient achetées par le service de la Documentation nationale. Certains directeurs des écoles primaires demandaient aux élèves d’amener à l’école des cordes, lesquelles ont été utilisées par les hutus pour lier les bras des tutsis à tuer. Beaucoup ne le savent pas : un ingénieur Frodebu (dont le nom ne sera pas dévoilé aujourd’hui) , dans le cadre d’un projet de construction des écoles primaires financé par la France entre 1990 et 1993 a construit des écoles avec des fenêtres non ouvrables. L’objectif était de préparer les lieux où les tutsi seront rassemblés avant de les tuer. Tous ces astuces étaient importés du Rwanda voisin car là aussi le génocide des tutsis était en préparation. C’est dire que les hutus du Rwanda et du Burundi avaient un même projet ; celui d’en finir avec les tutsis dans les deux pays et ainsi avoir un empire purement hutu. Ce sont les déclencheurs qui ont seulement différé. Au Burundi, le prétexte a été l’assassinat du président Melchior Ndadaye en octobre 1993, alors qu’au Rwanda, la mort de Havyarimana Juvenal, après que l’avion à bord duquel il était ait été descendu au-dessus de Kanombe fut un prétexte pour débuter le génocide à grande échelle en 1994.
Se trouvait à bord de cet avion présidentiel de Havyarimana, le président Burundais Cyprien Ntaryamira , qui avait remplacé Melchior Ndadaye après sa mort. Que ce qu’il allait faire au Rwanda à bord de l’avion de Havyarimana alors qu’il avait son avion propre en bon état ? Pourquoi il n’a pas voulu aller au Rwanda avec son propre avion et prendre lift chez son homologue ? Les raisons peuvent être multiples, mais tout porte à croire que ils voulaient discuter des choses secrètes entre eux. Sinon, rien ne justifierait que Ntaryamira exige à son officier d’ordonnance de rentrer sur Bujumbura. Celui-ci aurait résisté car le règlement exigeait qu’il ne le quitte pas. Mais, il a été obligé malgré lui de rentrer au pays sans le président Ntaryamira. Au moins, la vie de l’officier a été sauvée par le respect d’un ordre ‘’ illégal’’. Une certaine opinion dit que les deux présidents planifiaient ensemble le génocide en masse des tutsis dans nos pays. Pourquoi ?
Havyarimana négociait avec contrainte avec le FPR, il voyait qu’il était politiquement en position de faiblesse alors qu’il ne voulait pas partager le pouvoir avec ceux qu’il appelait des ennemis, mais aussi il craignait beaucoup l’avancée des forces du FPR même s’il bénéficiait de l’appui de la France. C’est pourquoi il voulait déclencher un génocide et tuer tous les tutsis de telle façon que si même si le FPR allait remporter la victoire, gouvernerait sur ‘’les cendre des tutsis’’ (sans aucun tutsi en vie). Voilà le plan de Havyarimana Juvenal. Il avait bien préparé ses interahamwe, ses militaires et son administration, avec tout le matériel qu’il faut pour passer à l’action
Ntaryamira Cyprien avait la plan de génocide des tutsis qui n’avait pas été bien achevé par le Frodebu en 1993, il fallait se parler avec son homologue pour s’entendre sur les modalités d’entraide pour que, une fois le génocide rwandais déclenché, comment parachever celui du Burundi. Il avait sans doute peur de l’armée burundaise qu’il ne contrôlait pas, raison pour laquelle il pensait pouvoir s’appuyer sur celle du Rwanda qui avait le soutien solide de l’armée française. La population extrémiste hutue qui avait fait le génocide de 1993 avait encore l’idéologie en tête ; elle devrait passer à l’action finale.
Après la mort des deux présidents, au Rwanda le plan a été exécuté comme élaboré car la machine à tuer était déjà en place. Ce qui a abouti au génocide des tutsis de 1994. Au Burundi, l’affaire a été étouffée dans l’œuf, mais l’idéologie est restée dans les têtes des hutus extrémistes qui cherchaient toujours une occasion de faire au moins l’équivalent de ce qui a été fait au Rwanda, au mieux en finir avec tous les tutsis du pays.
Après Ntaryamira, Sylvestree Ntibanyunganya, alors président de l’Assemblée Nationale a pris la relève à la tête du Burundi. Il lui a été très dur de diriger un pays totalement divisé, où les confrontations entre les ethnies hutues tutsies étaient fréquentes. Il était président mais il n’avait pas de plein pouvoir sur l’armée car cette dernière l’accusait d’être de mèche avec la rébellion des forces de défense de la démocratie, FDD. Cette dernière était née d’une volonté de venger le président Ndadaye Melchior tué par un groupe de militaires qualifiés de tutsis. Le tutsi de Kayogoro ne savait rien de la mort de Ndadaye ; pourquoi il devrait subir les conséquences de cette mort. Tout prétexte était bon pour tuer le tutsi. On a vu cette rébellion tuer des tutsis sur les routes en véhicules, des déplacés rescapés du génocide de 1993 étaient tués en plein sommeil. Pas moins de 648 tutsis ont été tués la nuit du 19 au 20 juillet 1996 à Bugendana. Le président Ntibantunganya qui a participé à leur enterrement a failli y laisser la vie n’eut été le bravoure des militaires tutsis de sa garde qui ont pris de bonnes décisions au bon moment (ne pas répondre par les armes à la colère de la population). A son retour à Bujumbura, il a trouvé le reste de sa garde changée. Il a décidé de fuir dans une des ambassades à Bujumbura jusqu’à sa destitution sans effusion de sang le 25 juillet 1996.
URN HITAMWONEZA demande que des enquêtes soient menées pour établir les responsabilités de Sylvestre Ntibantunganya dans l’appui des FDD quand il était président de la République ; ce qui veut dire qu’il devrait être jugé d’abord de haute trahison, mais aussi sur la mort des milliers de rescapés tutsis du génocide de 1993 tués dans les différents camps de déplacés. Nous en profitons pour réveiller la conscience des tutsis que le génocide en cours aujourd’hui est le prolongement de celui de 1993 reste inachevé. Il faut alors être vigilent car Evariste Ndayishimiye et sa clique n’ont qu’un seul objectif de le parachever.