Burundi : Derrière la propreté de la ville de Bujumbura se cache la paupérisation de la population
Il est très actif ces derniers jours. Il, c’est le Général et super ministre Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika. Il a tenu des beaucoup de réunions ces derniers jours avec les administratifs et les percepteurs d’impôts et taxes, leur tenant un langage-menace comme il y avait une guerre qui éclate au Burundi. Oui, la guerre pour Ndakugarika a deux aspects.
Le premier aspect concerne la recherche de l’argent. Il l’a dit lui-même quand il déclarait aux percepteurs d’impôts et taxes en mairie de Bujumbura. ‘’Nous devons soutirer de l’argent parmi ceux qui l’ont et non pas au petit peuple qui n’en a pas’’. Mais, pourquoi aujourd’hui le ministre remue ciel et terre pour trouver de l’argent par tous les moyens ? Parce que le gouvernement en a besoin de façon exceptionnelle pour son fonctionnement. Il serait à court de fonds pour le moment. Il avait nourri l’espoir que l’Union Européenne allait le plus rapidement possible reprendre la coopération et lui donner encore une fois des aides directes qu’elle avait l’habitude de verser au Burundi avant les sanctions européennes en 2016. Le pouvoir militaire de Gitega a tout fait pour que les pourparlers soient achevés le plus vite possible, mais, l’obstacle a été que les conditions lui exigées n’ont pas été mises en œuvre. Le président Evariste Ndayishimiye n’a pas pu honorer ses engagements alors qu’il avait accepté certaines conditions imposées par EU. Selon des informations proches du cercle des leaders du cnddfdd, le président Ndayishimiye a été contrarié par le cercle Bunyoni et Ndakugarika qui lui a refusé la mise en œuvre de tout ce qu’il avait promis de faire devant les représentants de l’UE. C’est notamment la libération de tous les prisonniers politiques, l’insertion dans les postes de responsabilité des membres du CNL d’Agathon Rwasa, un parti déclaré deuxième après le cnddfdd alors qu’il avait, d’après son leader, remporté ces élections de mai 2020. L’Union Européenne aurait remarqué que rien ne va au sein du système cnddfdd qui est au pouvoir au Burundi et aurait suspendu les pourparlers ; ce qui a été aussi accentué par la correspondance des 43 députés européens qui alertaient qu’aucun sous ne devrait être donné à un gouvernement qui continue à violer de façon flagrante les droits de ses citoyens. Evariste Ndayishimiye aurait alors demandé au cercle Bunyoni-Ndakugarika de se préparer pour assumer la responsabilité de la crise économique qui va s’en suivre. Raison pour laquelle le ministre de l’intérieur se mêle même dans les domaines qui ne sont pas sous sa responsabilité pour chercher à tout prix de l’argent.
Derrière cette recherche de l’argent (deuxième aspect), le ministre Ndirakobuca a traité un autre dossier qui le tient toujours à cœur. Continuer à ruiner les tutsis et les opposants politiques pour les mettre complètement à genoux. C’est pour cela que des shops se trouvant dans Nyakabiga, en bas du campus Mutanga, ont été méchamment détruits, sous la supervision de l’administrateur qui disait mettre en œuvre la décision du ministre Ndakugarika ; certaines boutiques et containers de Jabe ont été également fermés et les propriétaires ont été sommés de rejoindre les grands marchés ; les petits points de vente des vivres et autres produits de premières nécessités, les petits marchés des quartiers dans Kanyosha ont été obligés par l’administration de fermer pour rejoindre le grand marché. L’administration s’est mise à tout détruire pour mettre en œuvre la décision de leur ministre et la population a commencé à crier à tel point que le ministre Ndirakobuca a dû encore une fois déclarer aux médias qu’il a été mal compris, qu’il a parlé uniquement des boutiques, des maisons d’habitation transformées en stocks de produits commerciaux qui se trouvent à proximité des marchés. Peut-être que le Général extrémiste ne leur a pas bien précisé qui chasser, les boutiques à détruire, et les membres de son parti se sont retrouvés dans ce groupe alors qu’ils n’étaient pas visés. C’est pourquoi le ministre Ndakugarika a dû faire une nouvelle déclaration.
URN HITAMWONEZA tient à rappeler au ministre Ndirakobuca qu’il est difficile de se lever un jour et changer d’un coup tout ce que le système a mis en place comme mode de gestion du pays. Les impôts et taxes ont été perçus de cette manière depuis 2005 ; rien n’a été fait pour y mettre de l’ordre car ceux qui en profitaient étaient les membres du cnddfdd. Ce n’est pas aujourd’hui que le pouvoir est sous pression qu’il peut imposer de nouvelles mesures impopulaires qui risquent de ruiner d’avantage une population déjà appauvrie qui trouve à peine à manger deux fois par jour. C’est dans ces shops que vous avez détruits que les gens pouvaient trouver du pain pour leurs enfants. Le peuple devrait encore une fois se rendre compte que le leadership qui est actuellement à la tête du pays ne sait plus sur quel pied danser. Les crimes qu’ils ont commis, les violations continues des droits de l’homme dont ils se rendent quotidiennement coupables ne peuvent pas leur permettre une ouverture au monde extérieur et les conséquences de cet enfermement du Burundi retombent sur le petit citoyen. La solution à ce problème est simple. Trouver des moyens de changer ce leadership et le remplacer par des gens qui ont des mains propres, et ils sont nombreux et de toutes les tendances. C’est de cette façon que le Burundi pourra gagner la confiance de la communauté internationale et sortir de cette crise.