Burundi : Depuis quand le président Museveni est-il considéré par les burundais comme Père de la Nation ?

Burundi : Depuis quand le président Museveni est-il considéré par les burundais comme Père de la Nation ?
La question est spécialement adressée au président Evarsiste Ndayishimiye qui l’a dit, dans un anglais approximatif, au président Ougandais. Elle est aussi adressée à tout burundais qui a entendu ces phrases de la bouche d’Evariste Ndayishimye, qui a sans doute eu la chair de poule, mais qui a pris l’option de se taire, au moment où Ndayishimiye est au point de vendre notre pays à tout passant.
L’extrait du discours du président Evariste Ndayishimiye, qui était en face du président Ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, qui venait d’être investi pour un sixième mandat à la tête de son pays, circule sur les réseaux sociaux. Il fait honte à tout burundais non aveuglé par le système cnddfdd . Quand on fait un petit recul, on peut se poser la question de savoir si le président burundais a un problème de langue, mais, le Père de la Nation et ‘’the father of the Nation’’ ; c’est un anglais simple qui peut être compris par un élève du primaire qui commence à apprendre l’anglais. Mais face à ce scandale, on ne peut même pas ne pas penser que le Président Ndayishimiye n’a pas une compréhension suffisante de ce qu’est ‘’une Nation’’ et ‘’le Père de la Nation’’. Sur un autre registre, on ne serait pas surpris d’entendre ce genre de discours d’un président habitué à dire n’importe quoi et spécialement devant d’autres chefs d’Etat. Devant l’ancien président Magufuli de la Tanzanie, il s’est mis à genoux et l’a appelé ‘’Papa’’. Là, ça allait encore car s’il veut l’appeler son Papa, c’est une affaire personnelle. Tout de même, il faisait aussi honte aux burundais qui sont dirigés par un président qui ne sait pas qu’il représente un Etat, et qu’il n’y a pas ‘’d’Etat petit’’ par rapport à un autre. John Pompe Magufuli est mort par après ; les mauvaises langues disent que Yoweri Museveni devrait faire attention, que c’est probablement son tour.
Revenons sur les notions de ‘’Nation’’ et de ‘’Père de la Nation’’ pour prouver à Evariste Ndayishimiye qu’il s’est trompé si réellement il a prononcé des mots dont il comprend le vrai sens. La définition la plus simple de ‘’la Nation’’ est ‘’Groupe humain assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun’’. Si on se limite à cette définition, on risque de se poser la question de savoir si le Burundi est encore ‘’une Nation’’ car les notions ‘’d’unité’ ’et de ‘’volonté de vivre en commun’’ n’y sont plus. Depuis que le pays est sous le joug du cnddfdd, ses leaders n’ont cherché qu’à ‘’diviser pour régner’’ comme l’a fait le colonisateur. Qui n’est pas membre du cnddfdd n’a pas le droit sur la gestion du pays, il n’a même pas droit à la parole, pourquoi pas le droit à la vie car la milice imbonerakure peut arrêter et tuer qui elle veut à tout moment et sans poursuite. A cette notion de ‘’Nation ‘’ sont aussi liées, les notions de peuple, Etat Nation etc… Nous ne voulons pas s’y attarder. Terminons pour en arrêter là sur la notion de ‘’Nation’’, par les facteurs constitutifs de la Nation, trouvés dans un extrait du Cours de philosophie morale de E. BAUDIN (Paris 1936, p. 400). Ils sont à quatre : la race, la langue, le sol et la culture
Nous savons que Evariste Ndayishimiye n’a pas réuni les burundais pour leur demander s’ils acceptent Yoweri Museveni comme le Père de la Nation Burundaise. S’il prétend les représenter, le risque est grand de vendre le pays en leur nom car il a l’habitude de dire n’importe quoi et à n’importe quel moment, pourvu que l’occasion lui soit offerte.
Rappelons-lui aussi c’est que les autres entendent par ‘’ Père de la Nation’’. ‘’Le Père de la Nation désigne une personnalité ayant joué un rôle primordial dans la fondation de son pays ou dans la mise en place du régime politique de son pays’’. On le désigne parfois sous le nom de Père de la Patrie ou Père fondateur.
Dans l’imitation de la tradition romaine (Pater patriæ), de nombreuses personnalités, après la période classique, ont été désignées par les vocables de « Père de la nation » ou « Père de la patrie ». Le terme « Père de la nation » peut indiquer aussi bien un rôle de sauvegarde de celle-ci que de création. Dans tous les cas, il désigne ‘’un dirigeant politique devenu une figure emblématique et dont l’héroïsme ou l’autorité morale font de lui une source d’inspiration patriotique. Son image est souvent utilisée comme symbole national (monnaie, timbre, par exemple)’’.
Nous lisons qu’on désigne comme « Pères fondateurs des États-Unis » les hommes qui ont signé la Déclaration d’indépendance ou la Constitution des États-Unis, et ceux qui ont participé à la Révolution américaine, et comme « Pères de l’Europe » ceux qui se sont engagés en faveur de la construction européenne au cours des années 1945- 1957. En Afghanistan, Mohammed Zaher Chah Dernier, roi d’Afghanistan, le titre de « Père de la Nation » lui a été attribué en 2004 par la Loya Jirga pour son règne de 40 ans resté dans la mémoire collective des Afghans comme celui de la paix et de la sécurité. En Chine, Sun Yat-sen, Premier président de la République de Chine, il est officiellement « Père de la nation » (國父) à Taïwan et « Père de la Chine moderne » en République populaire de Chine. En Inde, Mahatma Gandhi, le dirigeant politique et spirituel a été déclaré « Père de la nation » par le gouvernement indien. En Afrique du Sud, Nelson Mandela, Premier président noir de la République d’Afrique du Sud, il est élu aux premières élections non raciales, de 1994 à 1999. Il est celui qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud. Il est également prix Nobel de la paix 1935. En Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny , Surnommé le « Père de l’indépendance », « le Vieux » ou « le Sage », il a eu un rôle de premier plan dans la décolonisation de l’Afrique.
Voilà quelques exemples, pris au hasard, des personnalités qui sont considérées comme Pères de leurs Nations. Où se situe le président Yoweri Kaguta Museveni dans toutes ces cas pour qu’il soit considéré comme Père de la Nation burundaise ? On dit souvent que quand on parle beaucoup, le risque de commettre des erreurs est grand ; cette fois ci l’erreur est fatale. S’ils y avaient des institutions sérieuses au Burundi, le président Ndayishimiye devrait s’expliquer devant des organes habilités qui devraient le démettre de ses fonctions pour incapacité de diriger le pays car s’il doit continuer à le représenter, le risque est grand de le vendre à tout président visité. Et s’il était un homme d’honneur, il devrait avoir déjà démissionné de ses fonctions.
URN HITAMWONEZA a toujours rappelé aux burundais qu’ils n’ont pas de leaders capables de les conduire vers une paix durable et un développement social souhaité ; Evariste Ndayishimiye semble le pire par rapport aux autres. Plus le singe monte haut sur un arbre, plus il montre son ……, chacun peut compléter l’adage. L’incapacité d’Evariste Ndayishimiye de diriger le Burundi est en train d’être mise au grand jour. Un adage burundais dit ‘’qu’il est facile de voler un tambour, mais trouver où le cacher pour le battre devient problématique’’. Il a réussi à tricher les élections de mai 2020, mais diriger le peuple burundais lui semble un lourd fardeau. Malheureusement, ce sont des burundais innocents qui en deviennent victimes. A nous alors de nous lever comme un seul homme pour dire non aux incapables car le pays a beaucoup d’hommes et de femmes patriotes et capables de bien diriger le Burundi.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *