Burundi : De quoi le président Evariste Ndayishimiye et le cnddfdd ont-ils peur ?
La question mérite une réponse claire car il est visible que la clique militaire se prépare à un évènement très grave dont le commun des burundais ignore complètement. ‘’Qui veut la paix prépare la guerre’’, disait Jules César. Et Georges Washington d’ajouter que ‘’ Se préparer à la guerre est le meilleur moyen de préserver la paix’’. Peut-on dire qu’Evariste Ndayishimiye n’a pas de paix est qu’il prépare la guerre ? Ou peut-on dire, selon Georges Washington, qu’Evariste Ndayishimiye prépare la guerre pour préserver la paix ? Chacun peut donner sa réponse. Mais, ce qui est sûr et certain est qu’il n’y a pas de paix au Burundi, à moins que la paix soit synonyme de l’absence de la guerre ; ce qui serait contraire à la théorie de Barush Spinoza (La paix n’est pas l’absence de guerre, mais une vertu qui naît de la force de l’âme).
Si aujourd’hui, la clique militaire au pouvoir au Burundi distribue les armes à sa milice imbonerakure à travers tout le pays, ce n’est pas pour la première fois ; elle l’a toujours fait. Probablement qu’elle distribue des armes à ceux qui ne les avaient pas encore, ou remplacer celles qui ne seraient plus en bon état. Et ce n’est pas dans l’objectif de préserver la paix car elle n’existe pas. Ce n’est pas non plus dans le but de chercher cette paix tant longtemps souhaitée par les burundais ; c’est juste le contraire.
Si au Burundi les cadavres sont ramassés quotidiennement sur les collines, dans les rues, dans les caniveaux ou sur les bords des rivières ; il est clair que ces personnes sont tuées par les services de l’Etat (les membres du SNR, certains militaires et policiers) et les membres de la milice imbonerakure, tous sous le commandement d’Evariste Ndayishimiye. L’administration avisée se hâte toujours à faire enterrer les cadavres pour qu’ils ne soient pas identifiés car la stratégie utilisée est de jeter les cadavres loin de leurs lieux d’origine. Un proverbe italien dit que ‘’ Une paix feinte est plus nuisible qu’une guerre ouverte’’. Le pouvoir chante la paix tous les jours, mais tue en silence et dans l’impunité totale.
Pour Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire au pouvoir, enlever et tuer les tutsis et les membres du CNL (qu’ils qualifient d’ennemis du pays) est un moyen de préserver la paix au Burundi. Ils se trompent beaucoup ; c’est juste le contraire. Ils attisent la haine, ils réveillent les démons endormis, ils préparent plutôt une guerre plus sanglante qu’ils ne pourront jamais maitriser et gagner. ‘’La guerre est comme la fièvre typhoïde ; il faut la fuir, mais si on l’attrape, il faut lutter’’, disait Etienne Tanty. Evariste Ndayishimiye a imposé une guerre à une partie de la population ; cette dernière est en train de subir aujourd’hui car ceux qui n’ont pas fui ne sont pas encore au stade de lutter ; ils observent impuissants les leurs mourir, mais cette patience a des limites. Aujourd’hui, Evariste Ndayishimiye a le pouvoir et les moyens de l’Etat à sa disposition et croit qu’il peut faire tout ce qu’il veut, qu’il peut tuer, emprisonner et forcer à l’exil qui il veut. Demain. Il ne sait pas ce qui va se passer. Il doit savoir que le combat ne se gagne pas uniquement que par les moyens matériels, mais par les hommes. S’il n’est pas aveugle, il a vu, au cours des élections de mai 2020 qu’il n’a plus les hommes derrière lui. Tout ce monde qui souhaitait un changement, qui ont voté pour un changement sur lequel la clique militaire a mis une croix dessus, ne dort pas ; il attend un moment propice pour vous sauter dessus Monsieur le président. Et vous n’aurez pas des gens à vous défendre. Vos militaires et policiers ? Ce n’est pas certain car ‘’un soldat sans conscience politique est un mercenaire en puissance, disait Thomas Sankara. Ils ne sont pas prêts à mourir pour uniquement vous permettre de rester assis dans un fauteuil que vous avez volé car ils sont les premiers témoins oculaires. Ne comptez pas sur ceux-là. C’est probablement la raison qui vous pousse à former et armer une milice quand vous avez une armée et une police. Ces jeunes imbonerakure ne vous défendront pas non plus ; au moindre feu nourri, ils tireront en toute direction, une fois les cartouches terminées, cacheront les armes et prendront fuite. Voilà de quoi Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire ont peur.
URN HITAMWONEZA rappelle à Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire que le sang des innocents qu’ils versent chaque jour ne restera pas impuni ; et ils le savent, raison pour laquelle ils continuent à le verser et planifient même un génocide à grande échelle, voire régionale. Ces personnes sont très dangereuses pour la société. Il revient à nous burundais qui ont encore les mains propres, et qui souhaitent un Burundi de paix pour tous, de nous coaliser pour arrêter toutes les stratégies qui nous permettraient de chasser du pouvoir cette clique militaire et la conduire devant les juridictions compétentes pour qu’elle réponde de tous ces crimes. Le plus tôt serait la mieux.