Burundi: De l’unité nationale, il ne reste aujourd’hui qu’un slogan politique (Quatrième partie).

Burundi: De l’unité nationale, il ne reste aujourd’hui qu’un slogan politique (Quatrième partie).
Nous avons déjà démontré dans nos précédentes éditions que l’unité des burundais ne se trouve que sur les bouts des lèvres, qu’elle se chante lors de l’anniversaire de fête de l’unité nationale, mais qu’en pratique elle n’existe plus. Le comble de malheur est que les divisions et les exclusions sont planifiées, enseignées et mises en œuvres par les leaders issus du parti présidentiel, le cnddfdd.
Nous le répétons encore une fois à tous ceux qui veulent nous écouter, burundais comme communauté internationale, que personne de soit distraite par les discours alléchants du président Evariste Ndayishimiye. Personne ne vous empêche de les écouter, attendez la mise en œuvre, mais ne soyez pas surpris de voir que rien ne sera réalisé.
Dans son discours du 5 février 2021, il semblait faire comprendre à l’opinion que ses bonnes intentions sont étouffées pas les autres leaders autour de lui ( ngo umwami agirwa n’abagabo= le chef est fortifié par ses conseillers). Il semblait diriger le doigt accusateur vers tous les chefs qui étaient avec lui, en commençant par le premier ministre, Allain Guillame Bunyoni qui affichait un air de celui qui est trop gêné par le discours du président. Les dossiers de crimes de sang, de malversations économiques, de mauvaise gouvernance dont il leur parlait touchaient pas mal de leaders qui étaient en face de lui à l’écouter et certains se sentaient coupables dans leur fort intérieur.
Nous avons aussi démontré que même si le président Ndayishimiye semblait accuser les autres, il n’a pas les mains propres, surtout que 80% des crimes de sang enregistrés au Burundi sont commis par des services de l’Etat dont il est sensé contrôler le fonctionnement ( le service des renseignements qui dépend de la présidence, les soldats et policiers de la garde présidentielle, les groupes de militaires et policiers zélés commandés par des criminels du système cnddfdd, et la milice imbonerakure qu’il contrôlait hier quand il était secrétaire général du cnddfdd). Dire qu’il ignore totalement ce que fait le SNR semble illogique. S’il ne bénisse pas ces crimes que ses services commettent, il est tout au moins complice, sinon, il devrait punir sévèrement les coupables en commençant par les chefs. Tant qu’il se taise et que ces crimes continuent, il est le premier responsable.
Le président Ndayishimiye le disait bien dans son discours que ‘’la justice est le socle de l’unité nationale’’. Là où il y a injustice, il ne peut y avoir ni d’unité nationale, ni de paix encore moins de développement.
C’est de l’injustice flagrante de voir le fameux Kenny Claude Nduwimana qui a propagé dans le monde entier par les médias sociaux des propos haineux envers les tutsis, des injures sans nom, des incitations des hutus à massacrer les tutsis, sous la bénédiction des autorités du pays, dont Evariste Ndayishimiye, privé de liberté ( pour ne pas dire emprisonné) pendant quelques semaines par le SNR et qu’il soit relâché ce 8 février 2021, au moment où le SNR, venait d’empêcher , le 3 février 2021, Christa Kaneza, cette veuve de Thierry Kubwimana (qui serait tué par le même service) , de sortir de la prison alors que le procureur avait autorisé sa mise en liberté provisoire.
C’est aussi de l’injustice et spécifiquement de l’exclusion de voir que plus de 95% des postes de responsabilité, et ce dans tous les domaines de la vie du pays, soient occupés par des hutus membres du cnddfdd. Le reste est occupé par une poignée de tutsis, aussi membres de ce parti, plus un ou deux membres issus des partis alliés au cnddfdd (des gens sans personnalité morale, utilisés par le parti au pouvoir dans des dossiers mafieux). Ils ne sont pas les seuls enfants du pays, ils sont encore moins les plus compétents. Des ressources humaines compétentes sont harcelées et expulsées du pays, d’autres sont injustement emprisonnées, d’autres encore sont dans les oubliettes par le simple fait qu’elles ne sont pas membres du parti au pouvoir.
Nous avons pris juste les deux exemples aujourd’hui pour montrer que l’unité dont Evariste Ndayishimiye chante n’est qu’un slogan politique car il est à la base de cette injustice, de cette exclusion ( c’est lui qui signe les décrets de nomination à des postes de responsabilité). Nous tenons à rappeler à Evariste Ndayishimiye un extrait d’une lettre que le Prince Louis Rwagasore a écrit à Albert Mauss : ‘’Je peux vous assurer que les victimes des injustices sauront s’imposer contre tout régime qui leur refuserait des droits essentiels, les chances qu’ont d’autres nations du monde : tel régime disparaîtrait, c’est dans la marche de l’histoire…’’
L’organisation URN HITAMWONEZA rappelle à tous les burundais ce qu’elle ne cesse de leur dire. Le Burundi appartient à tous les burundais sans exclusion. Evarsite Ndayishimiye aimait dire à feu Pierre Nkurunziza que ‘’ if you eat alone , you will fight alone’’= (si vous mangez seul, personne ne viendra à votre aide en cas de problème). Nous disons plutôt que les ressources du pays doivent être partagées entre tous les filles et fils du pays sans exclusion ; les postes doivent être distribués suivant les connaissances et les compétences des gens et non selon l’appartenance à un parti politique quelconque. C’est la seule manière de développer le pays. Nous devons donc nous lever pour refuser que des incompétents soient les maîtres du terrain et qu’on reste les plus pauvres de la planète. Nous devons arrêter des stratégies pour changer ce mode de gestion du pays, en commençant par ses concepteurs. Unis, nous y arriverons.

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