Burundi : Dans le royaume de l’Aigle, même les membres des forces de défense et de sécurité ne respectent pas les lois.
Tous ceux qui suivent l’actualité du Burundi croiraient qu’on veuille parler des différents cas d’assassinat par les armes dont les militaires et policiers burundais sont responsables ces derniers jours.
Oui, c’est l’un des cas qui constituent une violation de la loi ; une violation grave des droits de l’homme, le droit à la vie. C’est très dommage que des membres des forces de défense et de sécurité en charge de la protection de la population soient les premiers à utiliser les armes achetées avec l’argent du contribuable burundais pour tuer des citoyens innocents. Les cas de Mukoni , à Muyinga où un militaire du Camp Mukoni a tué un chef de colline ; le cas de Kinanira où un officier a osé tirer à mort sur un jeune cabaretier, le cas de Bubanza qui concerne aussi un militaire qui a tué avec son arme de service un homme qui travaillait dans un cabaret sur simple dispute à base d’une carte mémoire. Des militaires à gâchette facile, dira-t-on. On dirait plutôt des malades mentales. Ce n’est pas normal que des militaires tirent sur des gens sur simples malentendus alors qu’ils ont appris la discipline de l’arme. C’est qu’il y a un problème au niveau du psychique des hommes en armes.
Au lieu que l’imbonerakure Alain Tribert Mutabazi, actuel ministre de la défense nationale et des anciens combattants aille sur les médias pour minimiser les faits et recommander que les militaires évitent les cabarets comme si c’est la solution pour bannir à jamais ce genre de bavures, il faut plutôt pousser les enquêtes plus loin pour savoir ce qui tourmente les membres des forces de défense et de sécurité.
Pourquoi Alain Tribert Mutabazi n’a pas laissé cette communication au col Floribert Biyereke, le porte-parole de la FDNB ? Au moins lui, il savait quoi dire. Mais, c’est qu’il ne communique jamais. On dirait qu’il est dans un tiroir quelque part, car ne fait jamais de sortie médiatique ; les différents journalistes qui ne cessent de le chercher pour répondre aux questions en rapport avec l’armée ne le trouvent jamais.
Les violations de la loi dont nous voulons faire mention aujourd’hui concernent les grands chefs (les patrons) de l’armée et de la police qui ne veulent pas prendre leur retraite alors que le statut des officiers généraux le recommande. Ici, nous pointons du doigt spécialement les généraux Melchiade RUCEKE, OPN 0012 de la matricule, en charge de la police nationale du Burundi et Joseph NDAYISHIMIYE, SS0071 de la matricule, chef d’Etat-major Général Adjoint de la FDNB. Le Général Prime Niyongabo n’est pas concerné par l’analyse d’aujourd’hui car il est encore jeune.
Selon le statut des officiers de la FDNB, l’âge limite de l’officier au service actif est fixé à : 60 ans pour les officiers généraux ; à 55 ans pour les officiers supérieurs et à 50 ans pour les officiers subalternes. Le même statut ajoute que ‘’ sur demande de l’intéressé et acceptée par le Ministre ayant la défense dans ses attributions, l’âge limite de l’officier au service actif peut être reporté d’une année seulement. Et c’est là ou réside la violation de la loi pour les deux officiers généraux vieux de plus de 63ans, selon nos sources. Ils demandent et obtiennent des prolongations chaque année alors que la loi n’autorise qu’une seule année.
Quel avantage le pouvoir de Gitega trouve –t- il à les maintenir dans l’armée et dans la police et à la tête de ces institutions ? Il existe sans doute, et il est très grand. Ce n’est pas du tout parce qu’ils sont plus compétents que tous les autres, ils ne sont pas alors irremplaçables. Seulement, ce sont des tutsis facilement maniables, devenus des fidèles, sinon des esclaves du système cnddfdd qui les utilise comme il veut pour juste montrer qu’il a partagé des postes de responsabilité entre hutu et tutsis, alors qu’ils n’ont aucun pouvoir de décision. Ils n’exécutent que des résultats des laboratoires du cnddfdd ; même quand il s’agit de tuer sans raison des tutsis comme eux, ils n’osent pas lever le petit doigt de peur qu’ils perdent ces postes. Ils sont d’ailleurs les premiers à se montrer virulents envers les tutsis pour prouver au système cnddfdd qu’ils sont prêts à le servir à tout prix. L’exemple le plus malheureux est celui de l’homme de Mugamba, Joseph Ndayishimiye, dont les beaux-frères sont les premiers à livrer les tutsis de Burambi-Buyengero aux tueurs du cnddfdd. Certains d’entre eux ont même été remerciés pour ce travail fait en obtenant des postes au niveau de l’administration de la province Rumonge (nous y reviendrons en détail)
URN HITAMWONEZA trouve inacceptable que des officiers soient maintenus dans des postes de responsabilité les plus juteux pendant beaucoup d’années alors que la bonne gestion de carrière devrait exiger que d’autres aient la chance d’y accéder et apporter du sang nouveau. Le système cnddfdd fait que les cadres qui occupent des postes juteux (où il y a beaucoup d’argent à voler ou beaucoup de faveurs) se relaient d’un poste à l’autre sans que de nouveaux visages y entrent. Ce qui crée beaucoup de frustrations surtout qu’ils ne sont pas les plus compétents. Il est aussi impensable que des officiers qui ont des diplômes les laissent moisir dans les tiroirs alors que le gouvernement a les possibilités de les embaucher dans d’autres services civils où ils seraient plus productifs. En effet, les officiers qui ont des diplômes et qui ne sont plus à l’âge de commander des hommes sur terrain sont nombreux et ils passent tout leur temps assis au bureau sans rien faire et sont rémunérés. Le gouvernement devrait revoir sa politique en matière de gestion de leur carrière pour les rendre plus utiles à la société. Le gouvernement devrait aussi penser aux hommes de rang et aux sous-officiers pour leur permettre de passer facilement d’une catégorie à une autre ; ce qui donnerait la chance à certains de prolonger leurs âges limite de retraite. WhatsApp contact: +31685638237
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