Burundi : Bonne année quand même (Cinquième partie)(Bilan sur le plan diplomatique)

Burundi : Bonne année quand même (Cinquième partie)
(Bilan sur le plan diplomatique)
Sur le plan diplomatique, le gouvernement d’Evariste Ndayishimiye a clôturé l’année 2020 sourires aux lèvres avec le retrait du Burundi de l’agenda politique du conseil de sécurité des Nations Unies ; une décision annoncée le 4 décembre 2020. Le pouvoir de Gitega n’a pas manqué de mettre les burundais dans les rues de Bujumbura, Gitega et Ngozi, en date du 12 décembre 2020, pour manifester la joie pour cette victoire diplomatique. Albert Shingiro dira qu’il a sacrifié tous les autres dossiers pour négocier ce retrait.
La justification avancée par le conseil était basée sur une hypothétique amélioration de la sécurité ; que le Burundi ne constitue plus une menace de sécurité pour la région et le monde. Pourtant, il a recommandé plus de respect des droits de l’homme et application de l’accord d’Arusha. Beaucoup d’observateurs pensent plutôt à un échec pour les NU car rien n’a changé au Burundi sur le plan sécuritaire et spécialement en matière de violation des droits de l’homme. Les gens sont tués un à un par les services de l’Etat et sa milice imbonerakure, d’autres sont régulièrement arrêtés arbitrairement, torturés et emprisonnés. C’est pour cette raison que la commission d’enquête des NU sur le Burundi, dirigée par Doudou DIENE, avait reçu le 06 octobre 2020, un nouveau mandat d’une année pour continuer son travail. Ceci montre que au sein de cette grande organisation internationale, il y a sans doute beaucoup de vices de fonctionnement. En plus, le Burundi avait refusé le renouvellement du mandat du bureau des Nations Unies au Burundi. Ici, il ne serait pas étonnant de se poser la question de savoir pourquoi les NU acceptent facilement de céder sur les exigences du Burundi au moment où la clique militaire au pouvoir n’a même pas peur de continuer son plan génocidaire avec une arrogance sans nom ? Il y a lieu de penser que la mauvaise décision du 4 décembre 2020 a été prise sur base d’une mauvaise recommandation dégagée par la délégation du Secrétaire General des Nations Unies, dirigée par Huang Xia et Bintou Keita, qui a séjourné au Burundi du 14 au 21 septembre 2029
En plus de la France qui avait déjà repris en cachette (l’annonce officielle a été fait plus tard) la coopération avec le Burundi sur le plan militaire, l’Union européenne avait commencé à caresser le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye dans le sens des poils. Le premier ministre Allain Guillaume Bunyoni a reçu en audience, en date du 10 septembre 2020, Claude Boshu, représentant de l’UE au Burundi. Leur entretien portait sur l’analyse des possibilités de reprise de la coopération après les sanctions imposées au Burundi depuis 2015. Tous les représentants des pays de l’UE accrédités à Bujumbura rencontreront plus tard le 7 Décembre 2020 le président Ndayishimiye pour lui témoigner leur soutien. Ici, des observateurs avisés se demandent si le pouvoir de Gitega remplit réellement les conditions exigées par l’UE pour la reprise de la coopération. La réponse n’est pas difficile à trouver pour ceux qui vivent au quotidien la situation qui prévaut au Burundi, mais la raison profonde de cette reprise anticipée de coopération est ailleurs. A ces pays de nous le dire ou le temps nous le montrera.
Sur le plan régional, Evariste Ndayishimiye a boycotté un mini-sommet (fait par vidéoconférence) des chefs d’Etat de la sous-région tenu le 07 octobre 2020 à Goma, en RD Congo. Il participera quand même, le 20Novembre 2020, à la 8ème réunion (faite par vidéo-conférence) des chefs d’Etats de la CIRGL. Dans son discours mal lu, il n’a pas raté l’occasion de pointer du doigt le Rwanda (comme il a l’habitude de le faire) d’être à l’origine de ses problèmes. C’est le même pays qu’Evariste Ndayishimiye qualifiera d’hypocrite, déclarant qu’il ne peut pas collaborer avec lui. Il était à Busoni en province Kirundi, juste en face du Rwanda voisin le 7 Aout 2020. Il a accusé ce pays de prendre en otage les réfugiés burundais suite à une lettre lui transmise le 26 juillet 2020, en violation de toute procédure, par un groupe de réfugiés de Mahama manipulé par son propre pouvoir.
Malgré ces injures et diffamations envers un pays voisin et frère, le rapatriement volontaire des premiers réfugiés de Mahama débuta le 27 Aout 2020, après une brève rencontre des représentants des services de renseignements militaires des deux pays à Gasenyi/ Nemba en date du 26 Aout 2020. Cette tentative d’amélioration des relations se poursuivra en date du 20 Octobre 2020 avec une rencontre, sur la même frontière, des ministres des affaires étrangères des deux pays.
Contrairement à son prédécesseur, Evariste Ndayishimiye a déjà commencé à visiter les autres chefs d’Etat : il était le 26 Nov 2020 au Gabon, le 2 Novembre en Guinée Equatoriale. Il avait débuté ses sorties par Kigoma en Tanzanie en date du 19 septembre 2020 où il a rencontré son Papa, John Pompe Magufuli, à qui la clique militaire de Gitega risque de vendre le Burundi. Ce ne serait pas trop oser si on dit que Magufuli considère désormais le Burundi comme une des provinces de la Tanzanie depuis le pouvoir du cnddfdd, en plus des territoires de Buha et Bugufi que la Tanzanie a confisqué ; et Pierre Nkurunziza procèdera, en septembre 2014, à la délimitation des frontières pour officialiser ce vol (en échange des aides leur octroyées pendant la période du maquis)
URN HITAMWONEZA recommande au Burundais de nous lever pour défendre notre pays et son image car il est aux mains des leaders qui n’ont aucune vision pour son avenir, mais qui ne pensent qu’à l’exclusion et au génocide des tutsis et des hutus de l’opposition qui leur empêcheraient de se maintenir au pouvoir et continuer à remplir leurs poches. Nous devons aussi savoir compter sur nos propres forces car ni le Conseil de sécurité des Nations Unies, ni l’Union Européenne, personne ne se soucie plus des droits des burundais, sinon, ils ne soutiendraient pas un régime qui tue quotidiennement au grand jour ses citoyens. Qu’ils s’apprêtent plutôt à assumer la responsabilité du génocide à grande échelle dont ce pouvoir qu’ils appuient est en train de finaliser les préparation.

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