Burundi : Bientôt la diffusion des noms de certains bourreaux des tutsis de 1993 sur la Radio en ligne Inkinzo Fm (https://zeno.fm/radio-inkinzo/)
Qui a fait quoi au Burundi ? Voilà la question qui n’a jamais eu de réponse. Elle a toujours été remplacée par une pure et dangereuse globalisation ‘’ les pouvoirs tutsis ont tué les hutus, les hutus ont tué les tutsis’’. Cette autoamnistie a engendré l’impunité totale.
Si les guerres ou tueries entre les Batare et Bezi n’ont pas été jugées et punies ; si ceux qui ont planifié et exécuté les tueries en masse en 1965, 1966, 1972, 1988, 1991, 1993 n’ont jamais été inquiétés ; si depuis 1993 jusqu’aujourd’hui les criminels du cndd-cnddfdd qui sont au pouvoir continuent de tuer des innocents sans poursuite aucune ; les victimes doivent attendre jusqu’à quand pour avoir la justice ? De toutes les façons, ce n’est pas au cnddfdd qu’il faut demander de faire justice aux burundais, il ne peut pas être à la fois juge et accusé. Par ailleurs, le président Evariste Ndayishimiye l’a si bien dit qu’il n’y a pas de justice au Burundi : les enfants pleurent, les adultes pleurent, les vieux pleurent, les femmes pleurent, le président de la République lui-même pleure, les investisseurs ne peuvent pas amener leurs capitaux au Burundi , par manque de justice. Laissez-moi pleurer à la place de tous ces gens qui ne peuvent pas se présenter tous devant vous’’. Disait Evariste Ndayishimiye devant les juges et magistrats.
Face à cette situation où le président de la République, le juge suprême, reconnait publiquement qu’il n’y a pas de justice au Burundi, l’Organisation URNHITAMWONEZA a pris la lourde décision de diffuser les noms des criminels qui ont tué les tutsis en 1993, colline par colline, commune par commune. Nous disposons des listes de toutes les victimes et de beaucoup de noms de leurs bourreaux. C’est le résultat des enquêtes qui ont été minutieusement faites juste après ce génocide des tutsis de 1993 par le Frodebu (reconnu par les NU dans leur rapport S/1996/682 du 22 Aout 1996) par des organisations de la société civile locales. Les rescapés parlaient des gens qu’ils ont vu de leurs yeux. C’est pour cette raison que nous n’avons aucune honte de les diffuser sur notre radio sachant bien que toute personne est présumée innocente jusqu’au jugement. Ce jugement que nous attendions depuis longtemps traine à arriver et n’arrivera jamais tant que le système cnddfdd est encore au pouvoir.
Nous acceptons alors de prendre ce risque pour inciter une quelconque juridiction compétente à prendre la question de l’impunité au Burundi en main. C’est pourquoi, celui ou celle qui se sentira agressé par la diffusion de son nom a le plein droit de saisir une juridiction internationale ; nous y comparaitrons. Ça sera peut-être le début d’une justice pour tout le monde
Nous pensons qu’il est temps, s’il n’est pas trop tard de sortir de ce silence et dénoncer publiquement tous les criminels pour que le monde entier les connaisse, jusqu’à leurs familles. Partout où ils passeront, tout le monde saura qu’ils ont du sang sur leurs mains. Nous n’épargnerons pas même ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui car beaucoup d’entre eux étaient membres du Frodebu en 1993.Ils ont rejoint le maquis soit disant pour aller défendre la démocratie alors que leur objectif était principalement de continuer à tuer les tutsis rescapés dans les camps de déplacés, sur les routes et dans les écoles. Voilà le combat qu’ils ont mené et qui leur a propulsé sur le pouvoir après négociations.
Nous ne nous arrêterons pas sur les criminels de 1993, nous continuerons nos enquêtes pour qu’un jour, on arrive à dresser une liste de tous ceux qui ont endeuillé les burundais depuis le prince Louis Rwagasore et sa famille, jusqu’aux criminels du système cnddfdd qui sont en train d’enlever, tuer et jeter des cadavres des burundais dans les rivières. Les listes de ces criminels et leurs complices seront un jour diffusées sur notre radio Inkinzo FM (https://zeno.fm/radio-inkinzo/)
Nous demandons la contribution de tout burundais ou toute organisation qui aurait des informations dans ce sens de nous les passer pour que la vérité longtemps cachée soit désormais mise à la disposition de l’opinion tant nationale qu’internationale.