Burundi: Après la clique militaire au pouvoir, la France jouerait un rôle important dans les préparatifs de la phase finale du génocide encours.
Un génocide à grande échelle est inévitable au Burundi. Nous l’avons dit et nous ne cesserons jamais de le répéter. Nous avons eu le temps de donner des signes avant-coureurs qui sortent aux yeux de tout observateur avisé. Nous entamons une phase qui consiste à pointer du doigt les principaux partenaires du Burundi qui ont joué ou qui jouent encore un rôle important dans la réussite de ce projet génocidaire de la clique militaire du cnddfdd qui dirige le Burundi comme leur propre boîte.
Il est évident que la clique militaire au pouvoir et quelques extrémistes hutus qui ne rêvent qu’à exterminer les tutsis et les opposants politiques sont les premiers responsables. La plupart d’entre eux ont eu la formation de l’idéologie de génocide depuis le bas âge (le palipehutu a été enseigné aux enfants hutus de l’école primaire), d’autres l’ont appris par la pratique (ceux qui ont été enrôlés dans les rébellions). Ils ont toujours essayé, ils ont tué le maximum qu’ils pouvaient mais ils n’ont pas encore réussi et ne réussiront jamais à éliminer tous les tutsis. Les opposants politiques peuvent, pour échapper à cette extermination, soit accepter d’intégrer le parti au pouvoir, soit se taire. Mais, on ne peut pas échapper celui qui cherche à vous tuer par le simple fait que vous êtes né tutsi. Là, il ne reste qu’à résister par tous les moyens.
Ces extrémistes ne sont pas très nombreux ; il est cependant regrettable qu’ils embarquent d’autres dans leur sale besogne. Ce qui est sûr est que chacun devra un jour répondre individuellement de ses actes.
A part les burundais, parmi les autres responsables, nous commençons par la France qui a aussi joué et joue encore un rôle important dans les préparatifs de cette phase finale du génocide en cours au Burundi en appuyant les organes de l’Etat en charge de ces opérations.
La France a toujours appuyé le régime cnddfdd malgré les violations des droits de l’homme dont il était responsable depuis 2005. Il a même été difficile à la France de respecter les décisions européennes prises en vertu de l’article 96 de l’accord de Cotonou qui suspendaient la coopération avec le Burundi suite à ses multiples violations des droits de l’homme. En effet, C’est en mars 2016 que l’UE a officiellement suspendu son aide directe au régime de Pierre Nkurunziza. La mesure a été prise en représailles des violences qui ont suivi sa réélection en 2015 après avoir brigué un troisième mandat illégale et illégitime. L’UE avait même décidé le 25 octobre 2018 de renouveler ces sanctions. Et pourtant, la France a décidé unilatéralement de reprendre la coopération bilatérale avec le Burundi. Cette reprise de la coopération a été faite de façon secrète depuis 30 octobre 2018 après une visite du ministre Ezéchiel Nibigira,( le grand chef des imbonerakure qui ont toujours semé la terreur au Burundi), ministre des affaires étrangères d’alors. L’annonce de cette coopération n’a été faite que le 12 juillet 2019 dans un discours de l’ambassadeur de France au Burundi, Laurent Delahousse qui s’exprimait lors d’une cérémonie à l’occasion de la fête nationale française.
Pourquoi la France a préféré garder secrète cette reprise de la coopération ? Pourquoi après la visite du ministre Nibigira à Paris il n’.y a pas eu de communiqué pour annoncer cette coopération ? Parce que la France savait qu’elle n’était pas dans le vrai. Les autorités françaises savaient qu’elles vont appuyer un pays qui viole constamment les droits de l’homme.
Jean Jacques Wondo, analyste politique et spécialiste des questions de défense et sécurité, disait que la France cherche une autre porte d’entrée dans la région : “Depuis un certain temps, la France a été en quelque sorte chassée de la région. On peut compter à partir du génocide rwandais. C’est pour cela que le Burundi, malgré la situation qui s’y déroule, serait une porte d’entrée pour la France pour revenir discrètement dans la région. Mais la France est aussi présente militairement en Ouganda.”
Est-ce que la France voudrait faire son examen de repêchage au Burundi après son échec au Rwanda ? Voudrait-elle encore une fois appuyer les génocidaires burundais comme elle a appuyé Juvenal Havyarimana et ses interahamwe qui ont commis le génocide des tutsis en 1994 ?
En effet, il est visible qu’en nouant des relations secrètes avec le Burundi, surtout dans le domaine de la formation militaire, la France n’ignore pas que les FDRL qui ont échoué avec elle au Rwanda a ses bases aujourd’hui au Burundi et reçoivent la logistique en provenance des stocks de la force de défense nationale du Burundi (les boîtes de conserves saisies sur les rebelles qui ont attaqué le Rwanda juin 2020 sont des preuves irréfutables). Qui dit que cette aide militaire française ne profite pas plutôt aux FDRL Interahamwe qui sont au Burundi et qui cherchent à déstabiliser le Rwanda voisin ? Pourtant, la France est au courant d’une résolution 2150 du 16 Avril 2004 du conseil de sécurité des Nations unies qui exige plutôt aux Etats de poursuivre ces génocidaires partout où ils sont dans le monde. Cela voudrait tout simplement dire que ce que la France n’a pas réussi à faire en 1994 au Rwanda, elle cherche à le réussir aujourd’hui, cette fois ci en même temps au Burundi et au Rwanda. Car l’accord conclu entre les FDRL Interahamwe et tous les autres groupes terroristes opérant en Rdcongo qui s’opposent au gouvernement de Kigali consiste à utiliser le Burundi comme base arrière, mais aussi comme pays de transit de leurs armes ( Ernest Manirumva serait victime d’avoir enquêté sur ce trafic des armes qui passaient par l’aéroport du Burundi pour être ensuite acheminé en Rdcongo dans les rangs des FDRL : il a été assassiné par les criminels du cnddfdd la nuit du 8 au 9 avril 2009 et les vrais coupables n’ont pas été jugés, des bouc émissaires sont en prison, les témoins gênant ont été éliminés ) pour attaquer et conquérir le Rwanda, après quoi, ils retourneraient aider la clique militaire au pouvoir à exterminer tous les tutsis du Burundi.
En appuyant l’armée burundaise, la France appuie par voie de conséquence les FDRL et de surcroit participe directement dans le plan des extrémistes hutus qui ne cherchent qu’à finaliser le génocide des tutsis au Burundi et perturber le Rwanda au moins, réussir là où elle a échoué en 1994 au mieux.
URN HITAMWONEZA estime que la France devrait normalement avoir appris une leçon de ses actes au Rwanda et ne devrait pas encore appuyer un gouvernement qui prépare un autre génocide dans la sous-région. Cette coopération militaire qu’elle a conclu secrètement avec Ezéchiel Nibigira, représentant du gouvernement burundais, ne servira qu’à renforcer les imbonerakure comme elle a appuyé les EXFAR (ex forces armées rwandaises) et les interahamwe. Nous prenons à témoin les Nations Unies, l’Union Européenne et l’Union Africaine, pour que demain, la France comme les autres pays ou organisations qui appuient cette clique militaire au pouvoir qui prépare le génocide, assument la responsabilité de leurs actes.
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