Burundi : 1er juillet 2021 : Joyeux anniversaire quand même !

Burundi : 1er juillet 2021 : Joyeux anniversaire quand même !
Le Burundi célèbre le 01 juillet 2021, le 59eme anniversaire de son indépendance. Le jour de l’indépendance pour un pays est un jour de libération du joug colonial, c’est un jour de joie. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour le Burundi. En cette date du 1er juillet, les burundais retrouvent une joie intérieure d’avoir eu le Prince Louis Rwagasore comme héros, qui a combattu pour avoir une indépendance directe malgré l’opposition de ses adversaires appuyés par le colon belge. Ils regrettent cependant que cette indépendance n’ait pas été sauvegardée, ils sentent le malheur d’avoir eu comme leaders les membres de la clique militaire du cnddfdd qui dirige le pays, devenus plus colonisateurs que le colon lui-même. La chicotte a été remplacée par les tueries sélectives, les différentes taxes et cotisations ont remplacé les œufs et la beure.
Aujourd’hui, les burundais vivent toujours dans la peur de leur lendemain. La clique militaire parle tout le temps de la sécurité retrouvée sur toute l’étendue du territoire ; une sorte de publicité qui cache leur incapacité de la faire régner effectivement dans le quotidien des burundais. Les embuscades sur les routes observées ces derniers jours prouvent que la sécurité du pays est menacée, que le pays ne dispose pas de forces de défense et de sécurité professionnelles capables de défendre la sécurité physique des burundais. Les organisations des droits de l’homme parlent de 40 personnes tuées par des commandos lors des embuscades sur les routes. Les membres de ces commandos seraient, non pas des rebelles de l’opposition comme le pouvoir semble vouloir le faire avaler aux burundais et à la communauté internationale, mais probablement des rebelles mis en place par certains membres du cnddfdd très influents, des escadrons de la mort habitués à tuer sans distinction ; tout cela dans l’objectif d’arrêter et emprisonner des opposants politiques et des tutsis, spécialement des ex fab. Ceux qui avancent cette dernière thèse trouvent impossible qu’un groupe de rebelles de l’opposition puissent traverser des montagnes occupées par des imbonerakure armés pour tendre des embuscades et rentrer sans s’inquiéter.
Les organisations de défense des droits de l’homme viennent de dresser un bilan sombre de la situation sécuritaire d’une année de pouvoir du président Evariste Ndayishimiye. Plus de 500 personnes ont été tuées, plus de 200 cadavres ont été ramassés ici et là dans le pays, spécialement dans la province de Cibitoke qui est devenu presque un cimetière. Il faut souligner que ces chiffres sont loin d’être exhaustifs car ce que les observateurs arrivent à voir est ce qui échappe aux tueurs du système cnddfdd (les membres du service de renseignement, certains membres de la police et de l’armée et des imbonerakure) qui font tout pour les cacher ; l’administration étant toujours aux aguets pour les faire enterrer sans aucune identification. Une consigne donnée sans doute par la clique militaire au pouvoir. Quand la sécurité physique des burundais n’est pas garantie, on ne peut pas parler d’indépendance
En plus de cette sécurité physique menacée, la sécurité humaine n’est pas non plus garantie. Par sécurité humaine, entendez la sécurité alimentaire, sanitaire, le droit à l’éducation, à une justice équitable, etc… Le Burundi est le premier pays pauvre au monde ; non pas parce qu’il n’a pas de ressources nécessaires pour son développement, mais parce qu’il manque de leaders visionnaires qui se soucient de l’intérêt général au lieu de chercher des intérêts personnels. Quand tout cela manque pour un burundais moyen, on ne peut en aucun cas parler de véritable indépendance. Oui, le Burundi l’a eue le 1er juillet 1962, mais les burundais ne la vivrons jamais dans la réalité aussi longtemps qu’il sera dirigé par cette clique militaire au pouvoir
A la veille de la célébration de cette journée d’indépendance du Burundi, le pouvoir de Gitega a mobilisé beaucoup de troupes lourdement armées et les ont déployées sur la frontière du Burundi avec le Rwanda. Notre source d’information au sein de l’armée burundaise signale que le gouvernement craint une attaque en provenance du Rwanda le jour de la célébration de l’indépendance nationale.
Ici, nous tenons à rappeler aux burundais et à la communauté internationale que le Rwanda n’est pas le principal ennemi du Burundi, mais que son vrai ennemi est la clique militaire au pouvoir qui a pris en otage tout le peuple burundais. La haine que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye entretient avec le Rwanda vient de son appui qu’il accorde aux génocidaires des FDLR/FLN qui cherchent désespérément à déstabiliser le pouvoir de Kigali. Evariste Ndayishimiye et son pouvoir affirmeront toujours qu’ils sont en pourparlers avec les autorités rwandaises en vue d’améliorer les relations entre les deux pays, mais en réalité, ce n’est qu’un passe-temps. La clique militaire dirigée par Evariste Ndayishimiye cherche plutôt à agresser le Rwanda avec ces éléments fdlr/fln qu’elle appuie afin de le pousser à user de son droit de poursuite et ainsi trouver un prétexte de finaliser le génocide des tutsis et des hutus du cnl.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois que tant que le Burundi sera dirigé par un groupe de criminels du cnddfdd, il n’aura jamais ni paix ni développement ; l’indépendance que le Prince Louis Rwagasore a acquis grâce à sa politique unitariste et basée sur le développement social sera toujours mise à l’épreuve. La communauté internationale qui commence à ouvrir les portes au pouvoir d’Evariste Ndayishimiye devrait penser deux fois avant de passer aux actes concrets (débloquer de l’argent pour soutenir ce pouvoir), sinon elle risque de se retrouver en train d’assumer la responsabilité d’avoir appuyé un génocide en préparation par la clique militaire d’Evariste Ndayishimiye. Nous ne cesserons jamais de le rappeler à qui veulent nous entendre pour qu’un jour tous ces pays ne disent qu’ils n’ont pas su. A bon entendeur, Salut.
A tous les burundais, nous disons : Bon anniversaire quand même !

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