Burundi : Après sa démission au sein de la FDNB en 2016, le président Evariste Ndayishimiye reprend sa tenue militaire avec ses galons.
En date du 18 juillet 2016, le président Pierre Nkurunziza a signé un décret No 100/157 portant démission d’un officier de la Force de Défense Nationale. Cet officier était le Général Major Evariste Ndayishimiye, SS0013 de la matricule. Nous lisons dans ce décret : ‘’Attendu que le Général Major Evariste Ndayishimiye, SS0013 a, en date du 11 février 2016, fait connaitre par écrit son intention de quitter définitivement la Force de Défense Nationale du Burundi ; Sur proposition du Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants ; Article1 : La démission offerte par le Général Major Evariste Ndayishimiye, SS0013 de la matricule est acceptée’’
En quittant définitivement la Force de Défense Nationale du Burundi, Evariste Ndayishimiye a accepté d’enlever la tenue militaire et ses galons pour embrasser la vie civile. Il ne pouvait en être autrement car il se préparait à assumer les fonctions de Secrétaire Général du parti cnddfdd. Il ne peut donc en aucun retourner au sein de la Force de Défense Nationale, même en cas de la remobilisation de tous les anciens combattants (en cas d’extrême nécessité) car il n’est pas dans la catégorie des réservistes. Cela n’empêche cependant pas qu’on continue à l’appeler Général. Une seule possibilité de retourner à l’armée et peut être avoir même un grade supérieur est qu’il retourne au maquis et parvienne à conquérir le pouvoir par la force ; là, s’il le désire, il peut retourner à l’armée ou rester dans le civil, il a le choix (c’est dans la supposition qu’il n’est plus président).
Aujourd’hui, le président Evariste Ndayishimiye est commandant suprême des forces de défense et de sécurité. Et celles-ci comprennent, dans la nouvelle constitution de 2018, l’armée et la police. La constitution de 2005 ajoutait à ce groupe le service national des renseignements. Il est donc au-dessus de tous ces corps, comme il est au-dessus de toutes les institutions du pays. Quand il visite un de ces corps (armée ou police), il peut porter sa tenue de combat pour leur montrer qu’il a été l’un des leurs et qu’il a encore de la sympathie envers eux ; mais nous trouvons que c’est un abus de porter des galons. Il l’a fait lors de sa récente visite en République Centrafricaine. Il était parti le 29 Mars 2021 pour soutenir son homologue Faustin Archange Touadera investi pour un second mandat de 5 ans le 30 Mars 2021. D’une pierre deux coups, le président Evariste Ndayishimiye a profité de l’occasion pour rencontrer les burundais vivant en Centrafrique et spécialement le contingent militaire burundais ( un seul bataillon de 850 hommes) œuvrant dans le cadre de la Minusca ( une mission des Nations Unies en Centrafrique) qui a son Etat-major à Subit à une trentaine de Kilomètres de la capitale Bangui.
Lors de sa rencontre avec ces militaires du contingent burundais en Centrafrique, le président Evariste Ndayishimiye était en tenue militaire de combat avec les galons de Général Major .Une certaine opinion estime qu’il pouvait porter la tenue de combat car il est commandant suprême, mais mettre les galons de général major était inapproprié car d’une part ,il a quitté définitivement l’armée par une démission volontaire, d’autre part, il est supposé être au-dessus de tous les grades qui existent dans le pays. Et si le Lieutenant Général Prime Niyongabo était à côté de lui, même si la fonction prime sur le grade, les moins avisés diraient que c’est lui qui est son supérieur. Il pouvait donc porter la tenue militaire de combat sans galons. Domitien Ndayizeye, quand il était président de la République, pouvait lui aussi, s’il le désirait, porter la tenue de combat en cas de visite des troupes ou en cas de soutien des troupes au combat. Il n’aurait pas besoin de porter des galons car il n’en avait même pas ; Evariste Ndayishimiye, lui aussi, les a enlevés en démissionnant, il ne les récupèrera pas. Que les gens ne pensent pas aux exemples des présidents Micombero, Bagaza ou Buyoya qui ont pris le pouvoir par des coups d’Etat militaire. Ils ont gardé leurs galons ; ils pouvaient même se faire monter à n’importe quel grade, mais ils ont préféré garder ceux qu’ils avaient avant d’accéder à la fonction de président de la République car la fonction prime sur le grade ; ils n’ont pas démissionné comme le président Evariste Ndayishimiye avant d’être président.
Cette attitude du président Evariste Ndayishimiye entre dans leur logique de militariser toutes les institutions du pays et la clique militaire au pouvoir se comporte toujours comme s’ils étaient encore au maquis. La démocratie chez eux ne se limite qu’aux élections (là aussi c’est un simulacre d’élections sinon ce sont de véritables coups d’Etat contre la volonté du peuple car les voix sont volées sans honte) ; si non, on assiste à une dictature militaire sans nom. C’est pourquoi le respect des lois et des droits de l’homme n’est pas dans leurs habitudes ; tuer quelqu’un semble être une moindre affaire pour eux ; violer une loi générale pour leurs intérêts est monnaie courante.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois que les leaders qui gouvernent le pays aujourd’hui ne cesseront jamais d’étonner les burundais et la communauté internationale en violant, volontairement ou involontairement, toutes les lois du pays car n’ont pas reçu cette éducation. Il va falloir se mobiliser pour s’en débarrasser pour l’intérêt du pays et du peuple. Ils prétextent défendre l’intérêt du peuple, mais ils se comportent comme des tyrans qui tuent tous ceux qui ne sont pas de leur tendance politique qui osent dénoncer ce qui ne va pas dans le pays. Le Burundi ne manque pas de leaders visionnaires qui peuvent unir tous les burundais, sans exception, autour d’un objectif commun de développement social du pays, mais, il faut d’abord que ceux qui ont pris en otage le pays le libèrent. Et la contribution de chaque burundais est nécessaire pour gagner ce combat. WhatsApp contact: +31685638237
Email: [email protected] Twitter: URN HITAMWONEZA
YouTube: TUVAHE TUJAHE TV