Burundi : Une année passe, une autre commence, le système cnddfdd ne change jamais
Quand on fait du bien, inutile de changer, si ce n’est que changer pour faire plus de bien. Mais quand on ne fait que du mal, la morale religieuse nous exige de changer. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas ; disait Gilbert Cesbron. Ce sont les récentes déclarations de président Evariste Ndayishimiye lors de son entretien avec les journalistes et la population sur le stade Intwari qui nous font dire cela ; car nous avons l’impression que les membres du système cnddfdd ne veulent pas changer.
Depuis que ce système est au pouvoir en 2005, il n’a jamais cessé de tuer, de torturer, d’emprisonner des innocents, de forcer à l’exil des gens accusés d’être des opposants. Tantôt ce sont les tutsis, tantôt ce sont les hutus fnl ou cnl. Les gens gardent en mémoire les fnl tués à Muyinga par le colonel Vital Bangirinama en octobre 2008 ; ceux tués à Gatumba ; les sœurs italiennes tuées à Kamenge ; les centaines de gens tués pour avoir osé dire non au troisième mandat de feu président Pierre Nkurunziza et d’autres qui ont été enlevés par les services de sécurité et dont les cadavres ont été retrouvés ici et là dans le pays. Le bilan est lourd. Les organisations de défense des droits de l’homme disent que plus de 300 personnes ont été tuées au courant de l’année 2021 qui s’achève.
Quand le président Ndayishimiye a été placé au pouvoir, même s’il avait triché les élections de mai 2020, beaucoup avaient l’espoir que les choses pouvaient changer positivement : plus de respect des droits de l’homme au Burundi. Ses discours alléchants ont fait augmenter cette espoir dans beaucoup de burundais et au sein de la communauté internationale. Cependant, il a été remarqué avec déception que ces bons discours masquaient des crimes planifiés au sein du système cnddfdd et exécutés par le SNR , certains membres de l’armée et de la police, sans oublier la milice imbonerakure. Certaines organisations de défense des droits de l’homme comme la ligue Iteka avancent un bilan lourd de plus de 800 personnes tuées depuis qu’Evariste Ndayishimiye est au pouvoir au Burundi.
Revenons sur les réponses qu’il a données aux journalistes qui lui posaient des questions le 29 Décembre 2021. Ce qui l’a énervé le plus, c’est quand un journaliste lui a posé une question sur l’incendie de la prison de Gitega et le sort qui a été réservé aux victimes. De l’avis des spécialistes en communication, la colère avec laquelle le président Ndayishimiye s’est adressé à ce journaliste montre d’une part que l’origine de l’incendie n’est pas ce qui a été avancé par le gouvernement, le bilan des victimes serait plus lourd et leur enterrement n’a pas été fait avec dignité comme l’a déclaré Evariste Ndayishimiye d’autre part. De toutes les façons, la thèse qui dit que la prison a été incendiée par le service national des renseignements du Burundi et que le bilan serait de plus de 300 personnes mortes, serait la plus probable. L’histoire nous le dira. ‘’Ne les craignez donc point ; car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu’’( Matthieu 10 : 26). Dans Luc 12:2-3 , il est dit que tout ce qui est caché sera découvert, et tout ce qui est secret sera connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans l’obscurité sera entendu à la lumière du jour, et ce que vous aurez murmuré à l’oreille d’autrui dans une chambre fermée sera crié du haut des toits. C’est dire que tout ce que le système cnddfdd a fait depuis qu’il est au pouvoir sera un jour révélé au monde entier.
URN HITAMWONEZA s’est donné pour mission de rechercher et dire la vérité sur tous les faits cachés par différents pouvoirs qui se sont succédés au Burundi et pointer du doigt, dans les limites du possible, les responsables des crimes de sang ou économiques. Nous le faisons pour rompre avec la mauvaise habitude de toujours globaliser pour rester dans l’impunité des crimes. C’est pourquoi le pays est jusqu’aujourd’hui gouverné par des gens qui ont du sang sur les doigts. Petit ou grand, riche ou pauvre, personne ne nous empêchera de dire la vérité ; même s’elle blesse, nous sommes convaincus qu’elle sauve.
Quoi que la situation au Burundi soit catastrophique (les burundais sont menacés par la faim, les maladies dont covid19, la peur d’être enlevé et tué d’un moment à l’autre), URN HITAMWONEZA ADRESSE SES VŒUX DE NOUVEL AN A TOUS LES BURUNDAIS ET A TOUS CEUX QUI NOUS SUIVENT ET NOUS SOUTIENNENT. Nous vous laissons cette citation de Lume : ‘’Peu importe la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever’’. Soyons patients, courageux et vigilants. La bien finira par vaincre le mal.