Le 3 juillet 2020
Burundi: Le pouvoir de Gitega serait sur le point de déclencher un génocide dans la sous-région ; ses partenaires seraient complices
On ne cessera jamais de le répéter, le pouvoir du cnddfdd a toujours collaboré et collabore encore avec les groupes terroristes et génocidaires qui opèrent à partir de la Rd Congo pour déstabiliser le gouvernement rwandais. C’est dans cette logique que le pouvoir de Gitega planifie de parachever le génocide des tutsis burundais commencé depuis 1993 par le Frodebu après la mort de Melchior Ndadaye.
Les faits qui justifient cette collaboration sont légion. Les leaders de ces groupes terroristes regroupés au sein de ce qu’ils ont appelé P5 reçoivent accueil chaleureux au Burundi, ils y reçoivent des passeports diplomatiques burundais sous de nouvelles identités pour circuler sans difficultés au moment où certains sont recherchés pour les crimes commis. L’exemple de Kabuga qui vient d’être arrêté en France est parlant. D’autres y vivent sous la protection des forces de l’ordre burundaises. Il convient de rappeler que certains interahamwe , membres FDRL, ont été enrôlés au sein de l’armée, de la police et des services de renseignement du Burundi. Un bon nombre se retrouvent au sein des gardes rapprochées des autorités.
Pour ceux qui ne le savaient pas encore, la présence des interahamwe au sein des escortes de certaines autorités militaires et policières est une stratégie pour faciliter le recrutement des combattants pour ces groupes. Les témoignages des combattants de P5 arrêtés en Rd congo par les FARDC ( Forces armées de la République Démocratique du Congo) et remis au Rwanda et qui sont aujourd’hui devant les juridictions de ce pays disent que des milliers de jeunes hutus rwandais recrutés dans toute la région ( Malawi, Zambie, Tanzanie, Uganda etc..) passent tous par la Tanzanie, puis entrent au Burundi , puis sont pris en charge par les services de sécurité du Burundi pour leur hébergement temporaire, leur habillement et puis sont acheminés le moment venu sur le Lac Tanganyika pour prendre des bateaux qui les conduisent à Bijombo en Rd congo. Le nom du Major Bertin, officier Burundais, revient dans tous les témoignages comme celui qui était très actif dans ce genre de transfert. Il n’est donc pas le seul ; tous ceux qui sont impliqués dans ce dossier sont connus. Le moment de les citer viendra. La logistique nécessaire, les armes et munitions sont tirées des stocks de l’armée ou police pour ravitailler ces groupes. Ici on signale en passant que les conventions signées avec ces groupes génocidaires sont basées sur le commerce des minerais extraits en Rd congo et qui transitent par le Burundi ; l’argent est utilisé pour acheter armes et minutions et autre logistique. Ce matériel et autres produits sont achetés soit en Chine ou en Russie, en Turquie ou ailleurs comme étant destinés au Gouvernement Burundais, mais sont par la suite livrés à tous ces groupes qui veulent déstabiliser le Rwanda.
Ces groupes de génocidaires ont tenté à plusieurs reprises des incursions sur le Rwanda, mais ils ont toujours été repoussés par l’armée de ce pays. Le chemin a été toujours le même : ils quittent l’Est de la Rd congo, entrent au Burundi sous l’appui ou la complicité des services de l’Etat burundais pour attaquer le Rwanda. Une fois repoussés, ils empruntent le même chemin pour retourner dans leurs retranchements. Quelquefois, ils passent par des positions des militaires burundais. L’exemple de la récente attaque dans la nuit du 26 au 27 juin 2020 est éloquent. Ils ont transité par une position militaire dans Bukinanyana en province Cibitoke, ils ont attaqué la localité de Nyaruguru dans Ruheru au Sud du Rwanda. Ils ont été repoussés. Ils ont perdu 4 des leurs, d’autres ont été capturés. Ils ont même laissé derrière eux du matériel de guerre (armes et munition) et de la logistique (boites de conserve marquées ‘’ forces de défense du Burundi, origine : Chine’’, des sachets de sucre). Ils se sont ensuite repliés vers Bukinanyana sur position militaire burundaise.
Selon des informations données par l’un des militaires de la position, un véhicule double cabine, escorté par une équipe de militaires burundais, a récupéré deux blessés graves pour les conduire à Bubanza pour des soins urgents. Les autres blessés seraient soignés par une équipe de brancardiers de combats dans la Kibira.
Par voie diplomatique, le Rwanda a demandé des explications de la part du gouvernement burundais, mais à la rédaction de cet article, aucune réponse n’avait encore été donnée. Mais, la réponse se trouve dans la réaction d’Evariste Ndayishimiye qui, encore une fois, pointe du doigt le Rwanda comme ennemi du Burundi. C’était à l’occasion de la fête du 58 anniversaire de l’indépendance du Burundi, le 1juillet 2020, quand il donnait des médailles et argent à ceux qui ont bien presté. Comme pour se moquer du Rwanda, il a donné une médaille de bronze de l’ordre du mérite patriotique et une enveloppe de 1 million de francs burundais au caporal-chef Ndizeye Fulgence et à la famille de l’Adjudant-chef Nitunga Jonathan. Ces deux militaires burundais faisaient partie de la position militaire de la marine sur le Lac Rweru dont les eaux sont partagées entre le Burundi et le Rwanda. L’adjudant-chef est mort dans un accrochage entre les militaires qu’il dirigeait et les militaires rwandais intervenus pour repousser les pécheurs burundais qui avaient dépassé les limites. Le faisaient-ils par ignorance ou juste pour provoquer le voisin ? Personne ne le sait. Mais le président Evariste Ndayishimiye disait, en remettant les médailles , que ses militaires sont braves, qu’ils ont combattu et repoussé l’ennemi et sauvé les pécheurs burundais.
Détrompez-vous ; vous qui croyez qu’Evariste Ndayishimiye et son gouvernement militaire allaient améliorer les relations avec les voisins et la communauté internationale. Son langage et le même : les colons et ceux qui travaillent pour eux. Au contraire, il cherche à provoquer une guerre régionale afin d’en profiter pour parachever le génocide au Burundi. Il est plus que jamais déterminé à appuyer les groupes génocidaires stationnés en Rd Congo pour replonger le Rwanda dans une insécurité ou s’ils le peuvent, commettre encore un autre génocide comme celui de 1994
Les pays qui ont déjà une coopération militaire avec le Burundi devraient faire attention pour ne pas tomber dans la complicité dans ce plan macabre de la clique militaire au pouvoir au Burundi. Les plus connus sont la Chine, la Russie (qui en profitent pour extraire les minerais du sous-sol burundais) et la France. Rappelons que la France a, en dépit des sanctions imposées au Burundi par l’Union Européenne dont elle est membre, prise une décision unilatérale de relancer la coopération bilatérale avec la Burundi depuis octobre 2018, cinq jours seulement après la reconduction des sanctions prises en 2015 conformément à l’article 96 des accords de Cotonou. Selon la radio RFI, la décision de la France n’a été connue que huit mois plus tard, elle l’avait faite un secret. Pourquoi cette décision unilatérale ? Est-ce que cette coopération se limiterait uniquement aux 50millions de dollars injectés dans le domaine de l’éducation et les 30 mille dollars dans la formation militaire comme elle le déclare officiellement ? Quel genre de formation militaire appuie-t-elle ? Serait-elle au courant de cette collaboration Gouvernement du Burundi-P5 (groupes génocidaires qui cherchent à déstabiliser le Rwanda) ? Serait-elle en train de jouer le malin pour corriger l’échec subi en 1994 ? L’histoire nous le dira.
URN HITAMWONEZA ne cessera jamais de crier pour que ceux qui le peuvent prennent des mesures préventives pour qu’un autre génocide comme celui de 1994 au Rwanda ne se commette, car cette fois ci, il ne toucherait pas un seul pays, mais toute la région car les génocidaires sont désormais interconnectés.