Burundi : Les leaders du cnddfdd manquent- ils d’amour pour son peuple ou de vision politique ?
Pourquoi pas les deux à la fois ? C’est notre constat si on analyse à fond tout ce qu’ils ont fait depuis 2005. Nous ne voulons pas revenir sur tous les crimes commis par ces faux leaders, nous aurons le temps de les dévoiler au public en détails. Mais, aujourd’hui, nous voulons plutôt encore une nième fois éveiller la conscience des burundais en général et en particulier de tous ceux qui se disent fiers d’être membres du cnddfdd au pouvoir.
Notre analyse portera juste sur un petit angle social pour montrer combien la clique militaire au pouvoir ne se soucie pas de son peuple, mais de ses propres intérêts. Manque d’amour et de vision politique à la fois.
Comment ? Même si comparaison n’est pas nécessairement raison (disait Raymond Queneau), nous sommes partis de deux exemples simples des présidents du Sénégal et des Etats Unis d’Amérique. Deux cas d’actualité récente.
Le président sénégalais, Macky sall, président en exercice de l’Union Africaine, n’a pas hésité un seul instant de quitter le sommet des chefs d’Etats des pays de l’Union africaine tenu à Malabo en Guinée Equatoriale juste après son ouverture le 27 mai 2022 pour aller rencontrer et réconforter les parents des 11 bébés morts dans l’hôpital de Tivaouane suite à un incendie survenu au service de néonatologie le 25 mai 2022 soir. Est-ce que le président Evariste Ndayishimiye l’aurait fait de la même manière ? A lui ou à vous de donner la réponse.
Aux Etats Unis d’Amérique, dans l’Etat de Texas, un adolescent de 18 ans a ouvert le feu à l’école primaire Robb, le 24 mai 2022, tuant 19 jeunes élèves et deux institutrices. La fusillade s’est produite alors que Joe Biden était sur le chemin retour de sa tournée en Asie. Lui et son vice-président Kamala Harris n’ont pas passé une nuit tranquille. Joe Baden a pris la parole le soir, dès son arrivée à la Maison Blanche pour annoncer qu’avec sa femme Jill, ils vont se rendre à Texas pour rencontrer les familles et leur faire savoir ce qui suit : ‘’nous avons une idée, juste une idée, de leur douleur et pour, espérons-le, apporter un peu de réconfort à une communauté en état de choc, endeuillée’’. Et Kamala Harris d’ajouter : “Trop, c’est trop”, et a promis d’agir ‘’sur le sujet des violences par armes à feu, un fléau national’’.
Ajoutons qu’en février 2022, le peuple marocain a été mobilisé 5 jours durant, du roi jusqu’au petit citoyen, jusqu’à retrouver Rayan Oram, un petit enfant de 5 ans tombé dans un puits profond par accident. Rayan était tombé dans un puits asséché de 32 mètres, étroit et difficile d’accès, creusé près de la résidence familiale dans le village d’Ighrane, dans la province de Chefchaouen, dans le nord du royaume. Tous les services de secours du pays ont été mobilisés et ont travaillé jour et nuit, faisant toutes les manœuvres possibles et imaginables pour le récupérer vivant. Malheureusement il a été retrouvé mort. La presse indique que cette mort a choqué tout le peuple et Sa Majesté le roi Mohammed VI a appelé les parents du défunt pour les réconforter.
Au Burundi, des gens sont tués chaque jour, des cadavres sont ramassés ici et là dans le pays, des vieilles mères de plus 70ans sont maltraitées, torturées par les imbonerakure, et aucune autorité ne dit un mot. Ce qui est encore plus grave, tout le peuple voit cela comme chose normale, personne n’ose dénoncer de tels actes de peur d’être tué, torturé ou emprisonné.
Des militaires en mission de maintien de la paix en Somalie meurent par dizaine, y compris des commandants de Bataillon ; le président Ndayishimiye se contente d’un simple tweeter. Les cadavres de nos militaires ne sont pas récupérés, les uns enterrés par les shabbab, les autres dévorés par les oiseaux et les chiens errants ; les parents des victimes ne sont ni avisés, ni réconfortés. Voilà la scène inhumaine que vivent au quotidien les burundais.
Pourquoi nos leaders ne peuvent pas s’inspirer de bons exemples d’ailleurs ? n’ont-ils pas d’intelligence pour cela ou ils manquent d’amour pour son peuple ? Ils aiment de bons discours juste pour distraire les naïfs, mais fins des fins, les mots alléchants sans actes concrets finiront par les ridiculiser et les disqualifier. Quand le président Evariste Ndayishimiye répond aux burundais qui crient famine qu’ils n’ont pas encore faim car n’ont pas encore mangé les escargots, les vers de terre et les racines des bananeraies, c’est à la fois par manque de soucis, d’amour pour le peuple (quand il a de quoi se nourrir en abondance avec ses nombreux enfants, il s’enfiche des autres) , mais aussi par manque d’intelligence car il ne mesure pas l’ampleur de ces dires. Il le dit ainsi peut être par manque de réponse claire à un si épineux problème et il cherche une échappatoire. C’est par manque de vision des leaders du système cnddfdd que le pays en est arrivé à ce stade. Quand ils sont arrivés au pouvoir, ils ont tous fait la course aux richesses personnelles et chacun a récupéré tout ce qui était à sa disposition jusqu’à ce que toutes les richesses du pays se retrouvent dans les poches d’une poignée d’hommes et de femmes du cnddfdd.
URN HITAMWONEZA n’a plus de mots à dire que de rappeler au peuple burundais que tant que ces leaders du cnddfdd seront encore au pouvoir, le pays n’aura jamais de paix durable pour tous, encore moins de développement. Il reste à choisir : rester avec eux et rester dans le malheur ou s’en débarrasser et être libéré. La balle est dans notre camp.