Burundi : La sous-région des grands lacs reste toujours sous la menace d’un génocide à grande échelle

Burundi : La sous-région des grands lacs reste toujours sous la menace d’un génocide à grande échelle
Au moment où le monde entier célébrait, le 10 décembre 2021, le 73ėme Anniversaire de l’Adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; au Burundi, la clique militaire au pouvoir s’engageait, à la face du monde entier, à poursuivre sans relâche, les violations des droits de l’homme dans l’impunité totale. C’est Albert Shingiro, ministre en charge des relations extérieures et de la coopération qui l’a implicitement annoncé en déclarant devant les ambassadeurs accrédités à Bujumbura que le Burundi n’acceptera jamais que le rapporteur spécial des droits de l’homme envoyé par les Nations Unies mette son pied au Burundi. Il a voulu explicitement dire que le Burundi n’a pas besoin d’observateurs ; qu’il veut continuer à tuer, à torturer, à enlever et emprisonner qui il veut sans aucune contrainte comme il le fait aujourd’hui.
Nous l’avions dit et nous sommes en droit de le répéter, que la communauté internationale en générale et certains Etats et organisations en particulier font souvent une mauvaise lecture de la situation des droits de l’homme au Burundi. La plupart se contentent des déclarations de bonnes intentions du président Evariste Ndayishimiye et osent affirmer qu’il est sur la bonne voie de changer positivement les choses au Burundi ; pourtant, ils attendent en vain la concrétisation de ses dires.
Pourtant, les organisations de défense des droits de l’homme ne cessent de dresser et de mettre à la disposition de l’opinion des bilans catastrophiques du pouvoir d’Evariste Ndayishimiye en matière de respect des droits de l’homme. Par exemple, ACAT Burundi vient de montrer que depuis le 18 juin 2020, depuis l’accession au pouvoir d’Evariste Ndayishimiye, jusqu’au 4 décembre 2021, 828 personnes ont été tuées, dont 399 cadavres découverts ici et là dans le pays ; 94 ont été portées disparues ; 157 ont été violées ; 124 ont été torturées, 19 exécutions extrajudiciaires et 1186 emprisonnements arbitraires. Voilà le bilan macabre en matière de violation des droits de l’homme au Burundi sous le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye. Beaucoup d’observateurs ne cessent de dire que Evariste Ndayishimiye tue plus que son prédécesseur, Feu Pierre Nkurunziza.
En effet, ce n’est pas un individu qui tue, c’est le système cnddfdd qui a un projet de génocide dans son programme. Celui qui suivra Evariste Ndayishimiye fera de même.
C’est le même système qui ne cesse d’incendier les prisons pour y faire périr des tutsis et des hutus de l’opposition qu’il a injustement emprisonnés parce qu’il n’a pas eu d’occasion favorable de les éliminer. En témoigne le sourire aux lèvres de Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, le super ministre de l’intérieur, de la sécurité et du développement communautaire au moment des parents pleuraient leurs enfants brulés vifs dans la prison de Gitega ; puis jetés la nuit par le même pouvoir dans des fosses communes à l’abri de tout regard au lieu de donner ces restes de corps à leurs familles pour un enterrement digne. Et personne n’ose lever le petit doigt pour dénoncer une si grave violation des droits des burundais.
C’est le même système, représenté par certains officiers dont les noms seront révélés prochainement, qui ont négocié des centres de formation de la milice imbonerakure en RDC et qui ont signé des conventions d’entraide et de collaboration avec les groupes extrémistes génocidaires comme les FDLR/FLN qui ont commis l’irréparable au Rwanda voisin, ainsi que d’autres groupes d’extrémistes congolais qui pullulent dans l’Est de la RDC.
Quand ces organisations racistes et extrémistes hutus cesseront de faire la chasse aux tutsis dans la sous-région ? La mort d’un officier congolais d’origine banyamulenge est un exemple éloquent. Il est choquant d’entendre qu’un officier de l’armée congolaise soit descendu d’un véhicule, aux côtés d’autres, par un groupe de gens, et qu’il soit tué seul, sans même la moindre tentative de défense par ses amis, pour le seul simple fait qu’il est d’origine tutsie banyamulenge. Cela rappelle la tactique du cnddfdd quand il était encore au maquis. Au lieu de s’attaquer aux forces de sécurité, les criminels de ce mouvement tendaient des embuscades sur les routes, arrêtaient des véhicules de transport et faisaient descendre de ces véhicules des tutsis pour les tuer
On se souviendra aussi de ce véhicule qui transportait, en novembre 2021, des vivres pour les déplacés banyamulenges qui a été brulé dans le secteur de Bibogobogo en RDC par un groupe d’extrémistes qui a aussi tué 4 personnes à bord ainsi qu’un motard qui était derrière le véhicule. Tout ceci dans le but de faire mourir par la faim ces tutsis banyamulenge, déplacés par des groupes mai mai associés à certains membres de la milice imbonerakure du cnddfdd et interahamwe FDLR qui ont incendié leurs maisons et pillé leurs vaches. Que personne n’oublie, pour clôturer ce registre, que le pouvoir génocidaire de Gitega a catégoriquement refusé, en octobre 2021, que les mêmes banyamulenge, pourchassés par des criminels mai mai , mettent leurs pieds sur le territoire burundais pour s’y refugier. C’est implicitement dire qu’il est complice avec ceux qui les maltraitent dans les montagnes de l’Est de la RDC
URN HITAMWONEZA ne cessera jamais de rappeler aux burundais et à la communauté internationale que le système cnddfdd, formé à la base par des membres du Frodebu qui ont commis le génocide des tutsis en 1993, ne laissera jamais les burundais en paix sans qu’un génocide à grande échelle qu’il a dans son plan ne se réalise. C’est pour cela qu’il se rallie à d’autres organisations racistes et extrémistes comme les FDLR/FLN, les mai mai et d’autres. Inutile de rappeler aussi que l’Etat-major de ces groupes extrémistes génocidaires se trouve au Burundi. Nous nous permettons de redire aux pays qui cherchent à nouer des relations avec le pouvoir criminel de Gitega que donner des appuis quelconques à ce pouvoir est synonyme de s’associer aux criminels et qu’il faut qu’ils se préparent à assumer toutes les conséquences qui découleront de la mise en œuvre du génocide en préparation. Au Burundais de savoir que chasser du pouvoir la clique militaire du cnddfdd est le seul remède du cancer qui ronge le Burundi et les burundais. Chacun doit donner sa contribution pour y arriver. Ensemble, nous pourrons sauver notre pays.

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