Burundi : Une année de pouvoir du président Evariste Ndayishimiye, 554 burundais tués par ses services et sa milice imbonerakure.
Il l’a dit lui-même lors de la croisade de prière organisée à Gitega à partir du 17 juin 2021 pour remercier le Tout Puissant pour cette année qu’Evariste Ndayishimiye vient de passer à la tête de l’Etat Burundais. Il a demandé pardon au Seigneur pour les péchés commis par lui et par les hommes sous son commandement. Il a prêté serment le 18 juin 2020, après avoir volé le pouvoir au peuple burundais qui avait souhaité être dirigé par Agathon Rwasa; mais Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire ont obligé, par la force des armes, les burundais à l’ accepter. Il n’a pas hésité une seconde à remercier le Seigneur qui lui a donné ce pouvoir. Oui, la bible nous dit que tout pouvoir vient de Dieu. Les choses divines sont mystères ; il est possible que le Seigneur ait voulu donner au pouvoir cnddfdd l’occasion soit de se corriger ou encore de multiplier leurs pêchés. Evariste Ndayishimiye ne rate aucune messe dominicale, mais, ses hommes redoublent de forces pour commettre des crimes de sang et des crimes économiques sans s’inquiéter. Personne ne sait ce que Dieu réserve à Ndayishimiye et sa clique militaire.
Lors de sa prière à Gitega, il a reconnu que lui et ses hommes ont violé les droits de l’homme, mais il n’a pas parlé du droit le plus important, le droit à la vie. Il devrait avoir honte de se présenter devant Dieu avec le sang de 554 burundais tués, dont 250 cadavres découverts sur les voies publiques, d’autres et la majorité d’entre eux ont été trouvés sur les bord des rivières et lacs. Parmi ces personnes tuées pendant l’année qu’Evariste Ndayishimiye vient de passer au pouvoir, 118 sont des femmes et filles. Ces chiffres sont donnés par la Ligue Iteka qui a des antennes partout dans le pays. Ils figurent aussi dans une lettre que le président de cette organisation de lutte contre les violations des droits de l’homme a transmise le 18 juin 2021 au président Evariste Ndayishimiye. Elle reconnait que ce bilan n’est pas exhaustif ; ce qui est constaté par des gens de l’extérieur, c’est exactement ce que les services de renseignement, le police et les imbonerakure qui les tuent n’ont pas pu cacher ; c’est dire que le bilan est beaucoup plus lourd.
Autre élément important dans la prière d’Evariste Ndayishimiye est la reconnaissance des divergences de points de vue au sein de son équipe dirigeante. Il a demandé au Saigneur de leur donner une unicité de cœur afin qu’ils puissent travailler en bonne entente pour le bien du peuple burundais. Personne n’ignore que son pouvoir est très fragile car parmi les plus proches au sein de la clique militaire à la tête de l’Etat, il y en a qui ne reconnaissent pas ses compétences ; raison pour laquelle certaines décisions qu’il prend ne sont pas mises en œuvre et quelquefois, il est obligé de se contredire pour sauver sa place, pourquoi pas sa peau.
Mgr Ntamwana n’a pas oublié de faire un clin d’œil au Président Ndayishimiye, lui demandant d’éviter l’exclusion, de considérer tous les burundais au même niveau, d’initier l’amour, la cohésion, la réconciliation entre les burundais et œuvrer pour le rapprochement avec les autres pays. Tout cela a manqué pendant tout le règne d’Evariste Ndayishimiye.
URN HITAMWONEZA a eu l’occasion de faire le bilan exhaustif du pouvoir Evariste Ndayishimiye dans tous les domaines de la vie du pays. Le constat est que son bilan est loin en dessous de zéro. Le pays a été classé premier pays pauvre de la planète. Les tueries, les cadavres ramassés chaque jour sur les bords des lacs et rivières, spécialement sur le Rusizi, les arrestations arbitraires, se sont multipliées au cours de l’année de pouvoir du président Ndayishimiye. Les cibles sont les tutsis, les ex fab et les membres du CNL d’Agathon Rwasa; ce qui prend un allure de génocide ou tout simplement la continuité du génocide commencé depuis longtemps par un groupe d’extrémistes hutus. Nous demandons aux burundais de tout faire pour arrêter, tant qu’il soit encore possible, cette descente du Burundi aux enfers en barrant la route au pouvoir de la clique militaire dirigée par Evariste Ndayishimiye. Il vient de démontrer ce dont il est capable; lui permettre de faire encore une année à la tête de l’Etat serait synonyme de trahir le pays et le peuple.