Burundi : Pierre Nkurunziza méritait-il vraiment le Titre de Guide Suprême du Patriotisme ? (Première partie)

Burundi : Pierre Nkurunziza méritait-il vraiment le Titre de Guide Suprême du Patriotisme ? (Première partie)
C’est ce 8 juin 2021 que le Burundi commémore la mort de l’ancien président Pierre Nkurunziza, devenu aussi Guide Suprême du Patriotisme, un titre forgé par son parti cnddfdd pour lui donner des avantages colossaux à la fin de son 4eme mandat, origine des malheurs de plus pour les burundais. Malheureusement, il est mort sans avoir bénéficié de ces avantages du Guide Suprême. Ici, certains diraient que ce sont uniquement les tutsis et les opposants politiques qui ont été victimes des conséquences de ce mandat illégal et illégitime, mais ils oublient que même les membres de son parti qui n’ont pas eu la chance de recevoir des postes juteux où ils pouvaient voler l’argent du contribuable burundais, ont beaucoup souffert de la pauvreté devenue généralisée suite aux sanctions imposées au pays par ses partenaires
Dans une de nos éditions, nous avons montré l’identité des leaders qui ont porté ce titre honorifique de Guide Suprême ; Pierre Nkurunziza ne méritait pas ce titre vu les malheurs que lui et son système ont causé au peuple burundais. L’honorable Fabien Banciryanino l’a bien dit à l’Assemblée Nationale en pleine session : ‘’ un professeur qui fait échouer la majorité de ses élèves ne mérite pas d’être coté Elite’’
Nous entamons une série d’articles en rapport avec la vie de l’ancien président Pierre Nkurunziza, né à Ngozi, mort à Karuzi et enterré à Gitega. Fils d’Eustache Ngabisha, hutu et ancien député, et d’une aide-soignante tutsi, Domitille Minani, Pierre Nkurunziza aurait vu les tueries de 1972 à l’âge de 8 ans. Il est parmi les leaders du cnddfdd qui avait une dent contre les tutsis prétextant comme les autres extrémistes hutus que la mort de beaucoup de hutus en 1972 (que ces mêmes extrémistes hutus ne cessent de qualifier de génocide) est l’œuvre des tutsis. Les moins virulents reconnaissent que c’est le pouvoir Micombero qui les a tués, mais continuent à en vouloir à tous les tutsis dans leur globalité comme si Micombero a été mandaté par les tutsis pour réprimer dans le sang ceux qui avaient attaqué le pays et tué des tutsis dans le sud du pays, mais aussi, sans doute, beaucoup de hutus et un certain nombre de tutsis qui n’avaient rien à voir avec cette attaque. Tout le monde est quand même d’avis qu’aucun citoyen tutsi n’a pris une machette pour tuer son voisin hutu. Nous reconnaissons que certains tutsis ont eu l’ordre d’aller dire aux hutus qu’ils doivent se présenter dans des réunions aux chefs lieu des communes ou ailleurs sans savoir exactement ce qui allait leur arriver ; mais ces gens ont été tués. Certains étaient même conduits à ces endroits par des hutus comme eux sans savoir ce qu’ils vont y faire.
Il a été constaté que les gens de père hutu et de mère tutsie ont toujours été les plus extrémistes dans ces crises ethniques que le Burundi a connues. Pierre Nkurunziza est parmi ceux-là, même si tous ceux qui l’ont connu disaient qu’il n’était pas si extrémiste ; et particulièrement au cours de son premier mandat au cours duquel il a même donné des avantages à pas mal de tutsis qui ne sont même pas nécessairement de sa famille politique. C’était une manière de s’attirer des sympathies afin d’asseoir son nouveau pouvoir. Mais, dans son profond intérieur, il est mort avec cette envie d’en finir avec les tutsis. Il l’a si bien dit en déclarant qu’il est satisfait d’avoir atteint son objectif à plus de trois quart et que celui qui le succèdera pourra achever la mission au cours des trois premières années de son mandat. Ceux qui l’ont bien écouté se posaient des questions de savoir quel ce genre de mission qu’il a menée à plus de trois quart et qui sera achevée en trois ans de mandat de son successeur et ne trouvaient pas de réponse. Ce n’était sans nulle doute pas le développement du pays. C’était bel et bien l’anéantissement total si non le génocide de ces tutsis accusés à tort d’être responsables des hutus morts en 1972. Effectivement, les tutsis et les hutus de l’opposition ont été systématiquement tués, d’autre emprisonnés, d’autres forcés à l’exil. Evariste Ndayishimiye qui l’a succédé est venu accélérer le rythme et l’ampleur des tueries, sans doute qu’il court avec les trois années dont parlait Pierre Nkurunziza pour avoir achevé sa mission. Aujourd’hui, le rapport de la Ligue Iteka parle de 60 burundais morts pendant seulement le mois de mai 2021, 25 cadavres ont été ramassés ici et là dans le pays et spécialement en province Cibitoke. Les représentants de l’Eglise catholique au Burundi s’inquiètent aussi des tueries qui ont pris un rythme inquiétant ces derniers jours.
URN HITAMWONEZA estime que les burundais devraient penser non pas aux honneurs que l’ancien président Pierre Nkurunziza a reçu du cnddfdd car il ne les méritait pas ; mais plutôt penser aux victimes de son règne ; eux qui luttaient pour le respect de toutes lois du pays qui étaient quotidiennement violées par son pouvoir. Le moment viendra pour mettre dans leurs places tous les criminels et honorer la mémoire des vrais patriotes qui sont morts ou qui souffrent encore pour l’intérêt général de tous les burundais. WhatsApp contact: +31685638237
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