Burundi : Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye est incapable de faire face à la montée des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi.

Burundi : Le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye est incapable de faire face à la montée des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi.
Tout le monde s’interroge sur les capacités du pouvoir d’Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire pour faire face à ce danger imminent représenté par cette montée des eaux du lac Tanganyika qui fait déborder même les rivières qui s’y déversaient. Les dégâts déjà enregistrés sont énormes. Et personne ne sait si le lac va se calmer demain ou après-demain. S’il est vrai que la saison des pluies est en train de se terminer, dans l’entre temps, on ne sait pas ce qui peut se passer. Le gouvernement à lui seul n’est pas capable de faire face à cette catastrophe humanitaire, il lui faut des aides multiformes. Le super ministre de l’intérieur, sécurité publique et développement communautaire l’a reconnu ce lundi 17 mai 2021 devant la population de Gatumba et Rukaramu , touchée par cette catastrophe naturelle. Avec sa brutalité ordinaire dans le langage et dans les actes, il n’a pas manqué de menacer cette population en leur annonçant que le gouvernement va prendre des mesures qu’ils devront exécuter sans poser de question. Evariste Ndayishimiye et sa clique devraient cependant avoir pris des mesures préventives pour protéger cette population et ses biens car ce n’est pas la première fois que cela leur arrive.
En effet, selon plusieurs sources concordantes, les eaux du lac Tanganyika montent de façon continue depuis l’année passée 2020. Partant du niveau moyen de 772,7m, elles ont atteint 776,45m au mois d’avril 2021. Soit une augmentation de plus de 4 m qui a conduit à un débordement
Les eaux ont débordé et envahi les plages à Bujumbura. Le lac a rejeté les déchets solides comme s’il se révoltait contre sa pollution. Les hippopotames et les crocodiles sont menacés dans leur habitat naturel. La route macadamisée longeant le lac n’est pas épargnée. La population de Gatumba est affectée car les maisons baignent dans l’eau. La plupart des habitants touchés de Gatumba et Rukaramu sont des agriculteurs ou des pêcheurs qui ont perdu leurs stocks de nourriture pour l’année et dont leurs champs sont maintenant détruits. Les rivières Mpanda, la Grande et la Petite Rusizi déversant dans le lac ont dû se frayer un chemin, pour se répandre à Gatumba, ne pouvant pas continuer leur trajectoire suite à la montée des eaux du lac. Ce n’est pas tout : cette montée des eaux a bloqué les activités du secteur touristique et de la pêche, laissant des centaines de personnes en chômage. Les spécialistes disent qu’il suffirait d’une montée de 0,55m pour que le port de Bujumbura soit inondé. Cela paralyserait les activités portuaires. Que fait le gouvernement cnddfdd pour protéger cette infrastructure importante pour l’économie du pays ? Le gouvernement japonais a fourni des fonds pour la protection de ce port. Ont-ils construire un mur contre le lac ? Nous pensons que cette solution ne serait pas non plus la meilleure car l’eau ne peut pas manquer où passer une fois débordée de façon significative. Des mesures préventives de protection du matériel important devraient avoir été prises car, on risque de se réveiller un jour trouvant tous les documents et matériels important inondés.
Un autre dégât très important concerne les écoles qui se sont retrouvées dans l’eau. Certaines ont dû fermer ; d’autres travaillent dans des conditions très dures qui risquent de mettre les enfants du pays en danger. C’est l’exemple de l’Ecole BES (Burundi English School) se trouvant en bas de l’avenue du large vers le lac Tanganyika et qui continue à fonctionner alors que même pour y arriver, les gens passent dans l’eau, ce qui peut provoquer des maladies des pieds aux enfants, mais aussi à ceux qui les accompagnent. Comme c’est une école privée, les membres fondateurs, les parents, le représentant légal et le ministère en charge de l’éducation devraient prendre des mesures adéquates de protection de ces enfants. Un enfant qui étudie dans de telles conditions ne peut pas donner des résultats positifs. Nous y reviendrons en détail.
Ce phénomène de montée des eaux du lac Tanganyika serait simplement naturel car il n’est pas nouveau. En 1878, le lac aurait atteint une hauteur de 783,60m ; en 1964, 86 ans après, le niveau du lac s’est élevé jusqu’à 777,08 m ; le lac se fait encore parler de lui en 2020-2021.
URN HITAMWONEZA estime que le risque est alors grand que tous ceux qui ont construit tout près du lac se retrouvent demain dans l’eau. Les gens de Gatumba et Rukaramu sont déjà dans les difficultés et méritent assistance. Pour ceux qui ne sont pas encore affectés, il faut prendre des mesures préventives, notamment en évacuant les objets de valeur qui risquent d’être endommagés en cas d’inondation. Le gouvernement, quant à lui, au lieu de déclarer tout le temps qu’il est autonome, qu’il s’auto suffit, devrait se tourner vers les amis et partenaires pour trouver des moyens de survie de tout ce monde en détresse à cause de cette montée des eaux du lac en attendant que l’eau diminue. Là aussi, viendra un temps de réparation de tous ce qu’elle aura endommagé. Et ce ne sont pas les moyens de l’Etat seul qui le pourront ; des appuis extérieurs sont toujours nécessaires. Que Ndayishimiye et sa clique cessent de se glorifier, mais qu’ils fassent preuve d’humilité pour chercher de quoi sauver les victimes de cette catastrophe naturelle et qu’ils prennent des mesures sérieuses de protection du lac Tanganyika contre tous ceux qui violent les règles de l’environnement.

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