Burundi : Evariste Ndayishimiye envoie en RDC d’autres imbonerakure pour renforcer les maï maï qui pourchassent les banyamulenge
Le monde entier est en train d’observer impuissant les massacres des tutsis rwandophones congolais, appelés les banyamulenge. Ces derniers mois, plus de 200 mille ont été contraints de quitter leurs terres suite aux combats qui se déroulaient dans les hauts plateaux du Sud-Kivu en RDC. Des villages entiers ont été incendiés, du bétail pillé et rassemblé pour nourrir les combattants mai mai, associés aux autres groupes armes étrangers. Ces actions visent à chasser de leurs terres ces banyamulenge, considérés comme des étrangers sur ce territoire qu’ils occupent depuis 1510 bien avant l’arrivée d’autres tribus comme les babembe, les bafulero et banyindu, selon certaines sources. Certains observateurs disent que ces actes sont comparables au génocide des tutsis de la RDC sauf qu’il n’y a pas de volonté du gouvernement pour parler de vrai génocide. Pourtant, l’armée congolaise est présente, même la Monusco est témoin de ces massacres à grande échelle.
Beaucoup de médias ont relayé des messages faisant état d’attaques sur les banyamulenge menées par les mai mai associés aux rebelles burundais des Red Tabara. Même si ce mouvement a sorti tardivement un communiqué le niant, il y a lieu de se poser la question de savoir l’intérêt des combattants Red Tabara à attaquer les banyamulenge. Si le Red Tabara dit combattre le gouvernement de Evarsiste Ndayishimiye, quelle relation y a-t- il entre le pouvoir cnddfdd et les banyamulenge ? Aucun à notre sens. Pourquoi alors Red Tabara devrait-il faire alliance avec les mai mai pour tuer les banyamulenge au lieu d’aller combattre au Burundi ? Pour que, à leur tour ils puissent un jour les appuyer pour un combat au Burundi ? On n’a pas de réponse à cette question.
Mais nos sources d’information en RDC nous disent que c’est surtout les combattants de Nyamusalaba qui se sont associés avec les imbonerakure du pouvoir cnddfdd pour pouchasser ces tutsis congolais rwandophones. Ils leur disent ouvertement de rentrer chez eux au Rwanda alors que la RDC est leur mère patrie. Nyamusalaba est l’allié de longue date du pouvoir cnddfdd ; à un certain moment, il vivait à Kamenge en Mairie de Bujumbura, avec une garde des services de sécurité burundais.
C’est dans ce cadre que le président Evariste Ndayishimiye vient d’envoyer, au courant de ce weekend passé (du 30 avril au 02 mai 2021), des renforts des imbonerakure dans cette région de la RDC. Selon les témoignages de la population, certains auraient été recrutés dans la commune de Musigati en province Bubanza, d’autres ont été rassemblés au terrain de football de Mugina en province Cibitoke avant de prendre le départ vers l’Est de la RDC. Certaines informations disent qu’ils ont reçu chacun 100 mille francbu de frais de mission, et 200 mille francs étant versés sur leurs comptes au Burundi.
Evariste Ndayishimiye sait qu’il a déjà maitrisé les tutsis du Burundi, il veut étendre son influence en RDC en s’associant aux autres extrémistes hutus en vue de parachever son projet de génocide régional. Soulignons que sa milice imbonerakure est aussi en contact avec les FDRL Interahamwe et les FLN qui cherchent à déstabiliser le Rwanda en passant par le Burundi. Ces forces négatives bénéficient des appuis multiformes du pouvoir Ndayishimiye dans leur plan d’attaquer le Rwanda.
Le problème des banyamulenge s’inscrit donc dans le plan de déstabilisation, d’anéantissement voire de génocide des tutsis de la région par des extrémistes hutus qui ont commis beaucoup de crimes de sang et qui cherchent à retrouver le pouvoir ou à s’y maintenir pour échapper à la justice internationale
Le président Rwandais Paul Kagame estime qu’il faut un plan concerté pour arrêter ces tueries des banyamulenge. Selon igihe.com, il l’a dit lors d’une conférence du comité exécutif national élargie du parti FPR tenue du 30 avril au 01mai 2021. Des réunions entre les chefs des groupes armés nationaux et ceux des organes de sécurité des pays concernés, organisées en partenariat avec la Monusco , pourraient arriver à faire face à cette insécurité dans la région, estime ce grand visionnaire africain.
URN HITAMWONEZA l’a maintes fois dit et ne cessera jamais de le rappeler que tant que des criminels sont aux affaires dans certains pays comme le Burundi, la sous-région n’aura jamais de paix. Ceux qui ont du courage ont beau entrer en pourparlers avec eux, ils n’aboutiront jamais à une paix durable ; ils feront toujours semblant d’arriver sur un compromis, mais la mise en œuvre sera toujours impossible. La seule solution durable est que tous les criminels soient mis dans les places qu’ils méritent et que les citoyens soient dirigés par des leaders aux mains propres, et ils sont nombreux. Ceux-là seuls pourront faire la paix dans le pays et dans la sous-région en combattant ensemble avec les autres pays, toutes les forces du mal qui sèment la mort et la désolation dans la sous-région. Le conseil de sécurité des Nations Unies devrait soutenir ce plan des hommes intègres s’il ne veut pas assister encore une fois impuissant à un autre génocide dans la sous-région des grands lacs.