Burundi : Pourquoi le président Evariste Ndayishimiye continue à protéger les burundais qui ont participé dans le génocide des tutsis rwandais en 1994 ?
Ce n’est pas un secret pour personne. Même si on en parle pas souvent, plus de 600 hutu burundais auraient participé dans le génocide des tutsis rwandais en 1994. A C Génocide/Canada confirme qu’ils étaient 679 hutus burundais à participer dans ce génocide des tutsis rwandais. Ils sont au Burundi et ils ne s’inquiètent pas car ils sont sous la protection d’un pouvoir génocidaire. Emmanuel Nkurunziza qui représente AC Génocide Cananda a déclaré qu’en 2008, une liste de ces hutus burundais aurait été transmise au gouvernement du Burundi pour que ces gens soient arrêtés et poursuivis en justice. Rien n’a été fait jusqu’aujourd’hui.
Souvenez-vous que le génocide des tutsis rwandais en 1994 a été commis 6 mois seulement après celui des tutsis burundais préparé et exécuté par le Frodebu en 1993, après l’assassinat du président Melchior Ndadaye (voir rapport des NU : S/1996/682 du 22 Aout 1996). A l’intervention des forces de l’ordre pour arrêter le génocide, les génocidaires ont fui, les uns vers la Tanzanie, et d’autres vers le Rwanda de Juvénal Havyarimana d’où ils avaient puisé l’idéologie de génocide. Certains observateurs avisés disent que le génocide devrait se faire en même temps dans les deux pays ; seulement l’assassinat de Melchior Ndadaye aurait précipité celui du Burundi.
C’est ainsi que ceux qui venaient d’exécuter le génocide au Burundi en 1993 se sont rendus au Rwanda comme réfugiés, mais ont continué à planifier avec les interahamwe et le gouvernement rwandais, le génocide des tutsis rwandais. Ils avaient plus d’expérience pratique car ils avaient déjà tué des milliers de tutsis au Burundi. Les témoignages du Père rwandais du nom de Pierre ( ils sont sur youtube) montrent bien les localités où étaient concentrés les réfugiés burundais et les atrocités qu’ils ont commises lors du génocide des tutsis rwandais en 1994. Selon le Père Pierre, des jeunes burundais avaient déjà commencé à faire des entrainements en arts martiaux, puis militaires dans le camp de Nyarushishi avant le déclenchement du génocide. Ils avaient été rassemblés sous la supervision du préfet de Cyangugu et étaient entrainés par un major français du nom de François Marc. Evariste Ndayishimiye, l’actuel président du Burundi aurait participé dans cette formation (ce n’est pas le Père Pierre qui le dit). Le major français a par la suite rejoint le camp des réfugiés à Uvira. Le Père Pierre parle aussi des hutus burundais de Nyamata, à Ririma, où ils étaient dans un camp des interahamwe, estimés à 4500 hommes et qui ont même participé au combat avec les forces du FDLR à Jare. A Gikongoro, des hutus burundais qui étaient dans le camp de Kigeme (le camp a par la suite été occupé par des réfugiés congolais) étaient de véritables génocidaires qui avaient réellement fait leur entrainement au Burundi en 1993. Ces derniers mangeaient les cœurs des tutsis pour, disaient-ils, avoir la force des tutsis. Un autre groupe de burundais faisait partie des interahamwe de Bugarama commandés par un certain Yusuf qui sont même allés donner renfort aux autres qui faisaient face à une résistance farouche des tutsis de Bisesero. Le témoignage parle de la présence dans ce groupe d’un lieutenant, tireur d’élite, qui avait déserté l’armée burundaise après la mort de Ndadaye, qui a tué beaucoup de tutsis rwandais avec son arme.
Plus d’uns s’étonnent de voir que les hutus burundais ont réellement participé dans le génocide des tutsis rwandais en 1994 et qu’après tant d’années, personne parmi eux ne soit arrêtée et jugée comme les rwandais. La raison est simple, le pouvoir cnddfdd n’est pas disposé à céder aucun hutu burundais pour être jugé pour avoir tué des tutsis rwandais ou burundais. Emmanuel Nkurunziza parle d’un rapport de l’ONU qui montre bien que le cnddfdd a signé à Bukavu, en mai 1995, des conventions de coopération avec les FDLR. C’est la raison pour laquelle, il ne faudra pas s’attendre à ce que les burundais qui ont été aux côtés des FDLR Interahamwe dans le génocide des tutsi rwandais soient livrés aux juridictions compétentes tant que le cnddfdd sera encore au pouvoir au Burundi. C’est la raison pour laquelle aussi jusqu’aujourd’hui, le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye continue à appuyer, par tous les moyens, ces génocidaires FDLR/FLN qui ne cessent de tenter de perturber la sécurité du Sud du Rwanda en passant par le Burundi. Des rencontres au niveau sécurité et diplomatique pourraient être multipliées par mille, mais les résultats seront toujours négatifs car Evariste Ndayishimiye n’est pas prêt à lâcher ses amis de longues dates (les FDLR), peu importe les conséquences que cela peut provoquer sur la situation sécuritaire des burundais.
URN HITAMWONEZA demande encore une fois aux pays de la sous-région des grands lacs, l’Union africaine, l’Union européenne et le conseil de sécurité des NU de faire pression sur le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye, pour qu’il cesse son projet de génocide des tutsis et des hutus de l’opposition, mais aussi pour qu’il accepte de livrer les hutus burundais qui ont participé au génocide des tutsis rwandais en 1994. Nous n’ignorons pas que ce sont nous les burundais qui avons la meilleure solution : celle de chasser du pouvoir le système cnddfdd car c’est celui qui comprend en son sein des génocidaires qui font tout pour garder le pays dans l’impunité totale. A nous de jouer. Et toutes les stratégies doivent être utilisées pour réussir ce projet.