Burundi : Si l’honorable Fabien Banciryanino meurt en prison, c’est le président Evariste Ndayishimiye qui en sera le premier responsable.

Burundi : Si l’honorable Fabien Banciryanino meurt en prison, c’est le président Evariste Ndayishimiye qui en sera le premier responsable.
Fabien Banciryanino est ce parlementaire emprisonné pour avoir dit publiquement, en pleine session parlementaire, la vérité que beaucoup d’autres personnes n’osaient pas sortir de leurs bouches. Il a osé dire à haute voix que le pouvoir cnddfdd, incarné à cette époque par l’ancien président Pierre Nkurunziza, était en train de malmener la population et spécialement celle qui n’avait pas adhéré au parti cnddfdd. Il disait détenir des exemples précis des gens tués et d’autres arrêtés et arbitrairement emprisonnés ; il avait même écrit des lettres dans lesquelles il mentionnait les noms et les lieux de provenance de ces gens. C’est l’honorable Fabien Banciryanino qui a osé dire, en session parlementaire, que Nkurunziza Pierre ne méritait pas le Titre de Guide Suprême du Patriotisme, qu’il méritait plutôt la prison à la Haye, à voir les crimes qui avaient été commis au cours de ses mandats. Il disait qu’un fonctionnaire qui a échoué lamentablement sa mission ne peut pas avoir la mention ‘’Elite’’. Voilà un homme d’une franchise extraordinaire, un homme qui n’a pas peur de dire la vérité même s’il sait qu’il peut en subir des conséquences fâcheuses. Voilà un véritable ‘’Mushingantahe’’. Et c’est tout à fait normal que la place de pareilles personnalités soit en prison dans des systèmes dictatoriaux comme celui qui dirige le Burundi aujourd’hui.
L’honorable Fabien Banciryanino se retrouve en prison pour avoir dit la vérité qui blesse les criminels au pouvoir. Et il a été emprisonné après son mandat pour des paroles prononcées en pleine session parlementaire, alors qu’il remplissait son devoir citoyen comme représentant du peuple. Une façon de faire taire tous ceux qui pensent qu’ils peuvent contredire le pouvoir en place. Une manière aussi de montrer à ses sympathisants que le pouvoir cnddfdd n’a pas peur de personne, même un parlementaire ; peu importe la lourdeur des fautes commises. Il est harcelé dans la prison centrale de Mpimba à Bujumbura par le même pouvoir qui l’a fait emprisonner. Un modèle d’un véritable prisonnier politique. Et le pouvoir Evariste Ndayishimiye et sa clique n’aura même pas honte de mentir à ceux qu’il croit qu’ils ne le savent pas qu’il n’y a pas de prisonniers politiques au Burundi.
Ce qui montre la grandeur de l’homme comme honorable Fabien Banciryanino, c’est que même dans des conditions difficiles comme la prison, il continue à plaider pour les autres, à dénoncer des violations des droits de ces concitoyens. Voilà ce qui fait que l’honorable Fabien Banciryanino se retrouve aujourd’hui en isolement dans la prison, dans un endroit inadéquat appelé ‘’correction’’, où tous ses droits élémentaires sont violés ; il ne peut même pas se reposer, faire ses toilettes correctement, se faire soigner etc…. Avec son âge et les maladies dont il souffre, sans oublier que ces criminels qui l’ont mis en prison peuvent le torturer dans ce lieu isolé, lui injecter ou lui faire avaler du poison ; il y a lieu de craindre pour sa vie.
S’il lui arrive quoi que ce soit, le président Evariste Ndayishimiye en endossera la première responsabilité. Nous ne sommes pas sans ignorer qu’il n’a pas de pouvoir de décision, qu’il est un président figurant, capable uniquement de prononcer des discours de bonnes intentions qui ne seront jamais concrétisés ; mais, il portera la responsabilité de tous les actes criminels qui se font sous ses yeux tant qu’il est encore appelé président de la République. Point n’est besoin de donner des exemples de son incapacité ; tout burundais ou toute personne qui suit la politique du Burundi peut en trouver un. ‘’Il est interdit de tuer un être humain car c’est une créature divine ; c’est une malédiction de tuer un homme…’’, dira Evariste Ndayishimiye. Mais, des centaines de personnes ont été tuées par les services sous son contrôle depuis qu’il est pouvoir, il n’a rien fait pour arrêter ces crimes. Il ne cesse jamais de dire qu’il va sévir contre les malversations économiques et la corruption ; pourtant, ce sont des leaders autour de lui qui sont les premiers responsables du trafics d’êtres humains et du trafic des stupéfiants, pourtant prohibés au monde entier. On ne parle pas de commerce illicite des pagnes en provenance de la RDC, des cadres attrapés en flagrant délit de vols des milliards dans le trésor public mais qui ne s’inquiètent pas etc…Tous ces actes ternissent l’image du pays devenu le plus pauvre du monde, non pas par manque de ressources naturelles ou des ressources humaines qualifiées et compétentes, mais à cause de la mauvaise gouvernance et un leadership incompétent.
URN HITAMWONEZA rappelle encore une fois au peuple burundais que les crimes commis aussi bien par les membres du service national de renseignement, les imbonerakure, certains policiers et militaires, sont sur le dos d’Evariste Ndayishimiye, tant qu’il occupe encore les fonctions de président de le République. Le moment viendra pour que chacun assume ses responsabilités ; mais lui, sera responsable de tous ces crimes pour n’avoir pas agi alors qu’il en avait tout le pouvoir. Il est temps, s’il n’est pas tard, que tous les burundais sans exception, sachent que les malheurs que connait le pays ont pour source un pouvoir à la tête du quel se trouvent des criminels qui ne voient devant eux que leurs intérêts propres sans se soucier du bien-être commun. Nous devons donc nous concentrer sur la mise en place de toutes les stratégies pour changer ce leadership criminel et sans vision afin d’éviter cette descente aux enfers.

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