Burundi : Certains étudiants pour qui Marguerite Barankitse a suspendu les bourses se retrouvent encore une fois en difficultés
L’opinion se rappelle que la Maison Shalom de Marguerite Barankitse, qui avait fait un geste humanitaire louable de payer des bourses d’études aux étudiants burundais refugiés au Rwanda, s’est réveillée un jour d’un mauvais pied et a suspendu les bourses d’une centaine d’entre eux sans raison convaincante. C’était au cours de l’année 2020. La plupart de ces étudiants étaient dans leur année terminale, d’autres en troisième année. Des âmes charitables ont pu réunir des moyens financiers pour aider un bon nombre d’entre eux, en commençant par ceux qui étaient dans leur dernière année, qui préparaient leurs travaux de mémoire afin de terminer en beauté. Nous tenons à remercier vivement tous ceux qui ont collecté de l’argent pour venir en aide ces réfugiés qui ont fui l’injustice dans leur pays et qui l’ont retrouvée en exil.
Aujourd’hui, il y a une dizaine qui étaient en troisième année et qui sont dans leur année terminale qui se retrouvent encore une fois dans des difficultés financières. Six étudiants de l’INES-RUHENGERI ont des arriérés du dernier trimestre de l’année passée, et n’ont pas aussi payé les bourses pour le premier trimestre de l’année académique en cours. Ils risquent de ne pas faire les examens s’ils ne trouvent pas encore de bienfaiteurs ou si l’Université ne leur accorde pas une faveur d’étudier à crédit afin qu’ils puissent rembourser plus tard. Trois qui étudient dans l’une des universités de Kigali (Kigali integreted college) sont dans la même situation.
Rappelons pour fins utiles à tous ceux qui n’ont pas suivi ce dossier que tout a commencé le 09 octobre 2020, quand le chargé de l’éducation de la Maison Shalom a donné l’ordre aux étudiants d’écrire des lettres individuelles de demande de renouvellement de la bourse ; ce qui leur était inhabituel car la convention de formation universitaire qui les régissait, (voir article 2) était renouvelable après une année. Il leur a interdit même de poser des questions sur ce changement brusque. Les étudiants ont fait ce qui était exigé pour ne pas rater cette faveur même s’ils ne comprenaient pas le pourquoi de ce changement de la procédure habituelle. Les étudiants avaient suspendu les études suite à la pandémie Covid-19.
L’Université a rouvert les portes après le premier confinement alors que ces étudiants n’avaient pas encore reçu de réponse de la part de la Maison Shalom. Ils ont été aussi obligés de fréquenter le campus, car, d’après leurs dires, la convention précise que si un étudiant ne suit pas à la rigueur les exigences de l’Université, il perd automatiquement l’avantage de bénéficier de l’appui de la part de la Maison shalom (voir article 3 : engagements de l’étudiant, point b et c, plus le NB). Ils se sont présentés aux études en espérant une réponse favorable.
Par surprise désagréable, 52 étudiants ont reçu un message email, en date du 02 novembre 2020, leur annonçant la rupture de la convention, c’est dire le refus de leur payer la bourse comme d’ordinaire, sans aucune explication.
Dans un email émanent de Richard Nijimbere, directeur pays de Maison Shalom, nous trouvons une sorte d’explication dans cet extrait : ‘’ vous saviez également qu’il fallait attendre la réponse de la Maison Shalom. Le fait que vous avez alors décidé unilatéralement de regagner le campus sans attendre la réponse signifie que vous vous engagez à prendre en charge votre formation sans l’aide de la Maison Shalom, étant donné que vous avez décidé de l’ignorer’’
Les étudiants de Musanze , Nord du Rwanda, ont transmis , en date du 3 Novembre 2020, une correspondance Marguerite Barankitse, fondatrice de la Maison Shalom, demandant des éclaircissements sur cette rupture brusque de leurs bourses, mais ils n’ont pas reçu de réponse. La question qu’ils se posaient et que n’importe qui peut se poser était de savoir pourquoi cette décision, de tant plus que tous n’avaient pas reçu de réponse négative de renouvellement de leurs bourses. Quel a été le critère de sélection ? Personne n’a répondu à cette question. Il faut noter que Marguerite Barankitse n’était pas en situation de manque d’argent car elle avait payé les bourses pour de nouveaux étudiants qui commençaient l’Université. La logique élémentaire voudrait que les fonds disponibles soient alloués à ces étudiants qui sont à la fin de leurs études pour qu’ils terminent, les autres pouvaient commencer même avec un retard. Voilà un peu d’historique pour ceux qui n’ont pas suivi ce dossier dès le départ.
URNHITAMWONEZA profite de cette occasion pour demander encore une fois à tous ceux qui sont conscients de la délicatesse de la situation des réfugiés et qui se soucient encore de l’avenir de ces jeunes étudiants, l’avenir de notre pays, de faire des efforts pour trouver de l’argent nécessaire pour que ces 9 réfugiés burundais puissent terminer leurs études et obtenir leurs diplômes. Ils pourraient être utiles pour leurs familles, pour notre pays et pourquoi pas pour le monde entier.
C’est vrai que nous nous retrouvons aujourd’hui desespérés et sans avenir, nous supplions ceux qui ont un bon Coeur de nous venir en aide! Merci encore une fois Mr le Journaliste que le bon Dieu vs bénisse
C’est vrai que nous nous retrouvons aujourd’hui desespérés et sans avenir, nous supplions ceux qui ont un bon Coeur de nous venir en aide! Merci encore une fois Mr le Journaliste que le bon Dieu vs bénisse