Burundi : L’obéissance aveugle de certains membres des CDS est motivée par la pauvreté et les mauvaises conditions de vie.

Burundi : L’obéissance aveugle de certains membres des CDS est motivée par la pauvreté et les mauvaises conditions de vie.
Parmi les auteurs des différents crimes et violations des droits de l’homme au Burundi, certains membres des corps de défense et de sécurité occupent une place non négligeable. Il s’agit principalement des policiers et militaires issus du cnddfdd , bien sélectionnés , qui sont utilisés par le pouvoir pour tuer, arrêter et torturer ou faire emprisonner des tutsis ou des hutus de l’opposition. Le SNR, composé à 100% par les membres du cnddfdd , n’ont que dans leur travail les violations flagrantes des droits de l’homme au Burundi. Voilà les organes de l’Etat qui se démarquent dans ce sale métier. A ceux-là s’ajoute bien entendu la milice imbonerakure radicalisée pour cela. Ici, nous devons noter qu’il existe un bon nombre de membres des corps de défense et de sécurité issus des FNL et des Ex Fab qui acceptent de trahir les leurs (juste les poursuivre de tout près, jusqu’à les induire en erreur pour avoir de quoi rapporter au système cnddfdd) pour avoir des faveurs de la part des gens au pouvoir.
Nous nous permettons d’affirmer qu’arriver à ce stade dépend d’abord de la personnalité de l’individu, mais aussi de la pauvreté qui ronge les membres des corps de défense et de sécurité depuis longtemps. Ils touchent une solde qui ne leur permet pas de joindre les deux bouts du mois, encore moins de procurer à leurs familles le minimum de besoins fondamentaux. Leur faible salaire ne leur permet pas non plus d’obtenir un crédit leur permettant de monter un petit projet qui complèterait leur revenu mensuel. D’où ils restent dans cette misère jusqu’à leur retraite, et les frais de pension seront aussi insignifiants.
Soulignons aussi que le système de gestion de carrière des militaires et policiers burundais ne leur permet pas de s’épanouir et passer facilement, pour ceux qui en ont les capacités et les compétences, d’une catégorie à une autre (de l’homme de rang au sous-officier, et du sous-officier à l’officier).
Aujourd’hui, les analystes qui s’intéressent aux CDS n’hésitent pas à affirmer que n’eut été les missions de maintien de la paix, on ne parlerait plus de discipline au sein de ces corps. D’une part parce que la majorité écrasante des éléments qui composent ces corps sont issus des PMPA (partis et mouvements politiques armés= anciens rebelles) dont la discipline dans le maquis était basée sur le bout du canon. Une balle dans la tête était la plus grande sanction à craindre ; 300 coups de fouets avec quelques mois étant enterrés dans un trou (ihandage) ; voilà qui faisaient peur et qui maintenaient la discipline et le respect des règles. C’est pourquoi, arrivés au sein des corps de défense et de sécurité sans formation préalable, le respect des droits de l’homme chez eux était un nouveau dossier. Leur parler de respect des règlements, des droits de l’homme, de respect de la hiérarchie alors qu’ils n’ont pas eu une formation en la matière, serait semer dans le vide. D’autre part car la discipline enseignée aux Ex fab dans les écoles et les camps militaires a été noyée au moment où ils sont devenus minoritaires et surtout réduits en hommes sans importance et sans influence. La troisième raison et la plus importante est le manque de cadres (commandement) formés, éclairés, et surtout avec une moralité en dessous de la moyenne. Ces hommes ont vu leurs chefs en train de tuer gratuitement, de voler et de violer au grand jour. Il est difficile qu’ils les respectent si ce n’est que par force ou par contrainte majeur.
La contrainte majeure qui maintient la discipline au sein des CDS est la pauvreté ; et la seule condition pour s’en sortir est de passer au moins une fois dans une mission de maintien de la paix en Somalie ou en Centrafrique. Les membres de ces corps acceptent toutes les conditions de travail, acceptent même des ordres manifestement illégaux (éliminer des gens qui ne sont pas de son ethnie, tuer ou torturer des opposants politiques etc..) pour avoir cette faveur/ou pour ne pas se voir retirer de la liste de ceux qui doivent participer dans ces missions de maintien de la paix. Même s’il y a une grande probabilité de laisser la vie dans ces missions, les militaires préfèrent mourir par les armes ou les bombes que de mourir de faim en famille.
Malheureusement, ceux qui parviennent à rentrer sains et saufs ne bénéficient pas de la totalité des frais tirés de cette mission très difficile. Cet argent donné par les pays Européens et les USA est d’abord récupéré par le gouvernement qui le garde un long moment pour l’utiliser pour ses besoins et le remet aux ayant droit avec un grand retard après avoir retiré beaucoup de frais (gardés injustement par le pouvoir). Nous y reviendrons en détail, chiffres à l’appui.
URN HITAMWONEZA estime que pour avoir un pays sécurisé où il y a plus de respect des droits de l’homme, il nous faut des corps de défense et de sécurité professionnels, rompus avec toutes les pratiques de corruption, de favoritisme et d’appartenance ou ayant des penchants pour les partis politiques. Cela demande qu’ils aient le minimum d’indépendance financière ; que leur bien être soit assuré par le gouvernement afin qu’ils ne s’attèlent, avec la concentration nécessaire, qu’aux seules missions leurs confiées. Pour y parvenir, nous devons changer de fusil d’épaule et mettre en place des leaders qui peuvent comprendre cette vision. Tant qu’on gardera à la tête de l’Etat des leaders qui ne cherchent qu’à exploiter ces corps de défense et de sécurité juste pour se maintenir à tout prix au pouvoir, on ne s’en sortira pas. A nous d’agir et le plus tôt serait le mieux. WhatsApp contact: +31685638237
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