Burundi : Le président Evariste Ndayishimiye fait libérer les imbonerakure pour désengorger les prisons du Burundi pleines à claquer.
Par le décret No 100/041 du 05 Mars 2021 portant mesures de grâce, le président Ndayishimiye a accordé une grâce présidentielle à 5255 prisonniers. La question que d’aucuns devrait se poser est de savoir combien de prisonniers politiques figurent sur cette liste. Tout le monde s’attendait que les membres du CNL emprisonnés abusivement avant, pendant et après les élections de mai 2020 allaient être les premiers à bénéficier de la grâce présidentielle d’Evariste Ndayishimiye. Ils n’ont commis aucun crime ; tous sont accusés d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, une accusation commune à tous les opposants politiques.
Puisque le pouvoir cnddfdd avait reçu ce qu’il voulait : rester au pouvoir à tout prix, le président Ndayishimiye devrait réfléchir deux fois et libérer ces innocents qui sont simplement en prison parce qu’il voulait s’asseoir dans le fauteuil présidentiel. Malgré l’arrestation et l’emprisonnement de beaucoup de membres du CNL, Evariste Ndayishimiye et son parti cnddfdd ont perdu ces élections ; ils ont dû changer les résultats pour se faire proclamer victorieux. Peut-être que la clique militaire imagine que libérer ces membres du CNL correspondrait à avouer qu’ils ont été emprisonnés sans raison valable. Ils ignorent que l’image du pays en dépend. C’est d’ailleurs ce que les pays de l’Union Européenne avaient recommandé avant la fin de l’année passée au président Evariste Ndayishimiye (libérer les prisonniers politiques) pour que à leur tour ils reprennent l’aide directe au gouvernement. Il l’avait promis, mais la mise en œuvre s’est heurtée à un refus catégorique de l’aile dure du cnddfdd pilotée par le premier ministre le Marechal Allain Guillaume Bunyoni. Le dossier de reprise de la coopération avec l’UE que le ministre des relations extérieures et de la coopération au développement pensait pouvoir clôturer avec le mois de février 2021 est jeté dans les tiroirs. Que gagne le président Ndayishimiye et son équipe à maintenir des innocents en prison et se priver du coup des aides qui devraient apaiser la misère des citoyens burundais ?
Il est alors clair qu’en consultant les listes de ceux qui sont proposés pour la grâce présidentielle, plus de 99% sont des membres du cnddfdd emprisonnés pour divers crimes, surtout des cas de vol ou de divers actes de violation des droits de l’homme. Ici vous devriez savoir que pour le 1% qui peut concerner des non membres du cnddfdd, il faut distinguer un acte de les mettre sur les listes de ceux qui doivent être libérés, d’un autre acte de les faire sortir des prisons. Ce dernier acte n’est pas du tout certain. L’exemple le plus fragrant est qu’il y a encore en prison aujourd’hui des gens qui avaient bénéficié de la grâce présidentielle du temps de l’ex président Pierre Nkurunziza. Il y a aussi des gens qui restent emprisonnés pendant des années alors qu’ils ont gagné les procès. Pourquoi ne pas commencer par ceux-là ? De l’injustice sans nom. Et Ndayishimiye et sa clique osent parler de ‘’gouvernement parent’’. Un parent criminel qui tue certains de ses enfants.
L’objectif de cette grâce présidentielle est visible. Juste désengorger les prisons du Burundi qui sont pleines à claquer. Les gens n’ont plus de place, ils s’entassent comme des sacs de maniocs, avec la pandémie COVI-19 qui frappe aujourd’hui aux portes déjà ouvertes des maisons pénitentielles. Sans trop entrer en détail sur les chiffres, prison par prison, presque toutes les prisons du pays sont pleines au moins à 300%.
La clique militaire du cnddfdd a alors trouvé une manière en leur faveur de désengorger ces prisons : libérer certains de leurs membres. La majorité de ces gens ont des dossiers en rapport avec les vols et les violations mineures des droits de l’homme qui demandent parfois de payer des amendes. Le président Ndayishimiye a déjà annoncé que ceux qui devraient être concernés par sa grâce ne sortiraient pas sans rembourser ce qu’ils auraient volé ou payer les dommages et intérêts de ce qu’ils auraient endommagé. La clique militaire s’est alors convenue avec les membres de leur parti de rembourser cet argent ( au sein du parti ou par cotisations des membres ) pour ces gens sortent le plus rapidement possible des prisons ; une manière de montrer leur attachement à leur membres afin qu’ils puissent encore une fois voter pour eux lors des prochaines élections. Voilà le montage du cnddfdd qui est derrière cette grâce présentielle.
URN HITAMWONEZA demande encore une fois au peuple burundais de comprendre que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye considère les burundais de différentes manières. Seuls les membres de son parti ont les droits reconnus aux citoyens burundais ; tous les autres sont des gens à abattre, à emprisonner ou à pousser à l’exil comme si le pays ne leur appartient pas. Il revient à nous tous de libérer notre pays de ce leadership qui ne fait que diviser le peuple pour se maintenir au pouvoir au moment où le pays reste coupé du reste du monde ; ce qui maintient le peuple dans une misère sans nom. Les membres du cnddfdd devraient aussi savoir que le combat est le leur car il n’y aura pas de paix ni de développement à eux seuls. Nous devons rassembler nos énergies et combattre ensemble pour trouver des leaders rassembleurs qui se soucient du bien-être de tous les fils et filles du pays sans exclusion. C’est la seule clé pour la paix et le développement pour tous. WhatsApp contact: +31685638237
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