Burundi : Le président Evariste Ndayishimiye a-t-il la volonté et les capacités d’arrêter le trafic illicite des êtres humains ?
La réponse est d’emblée NON. Parce que s’il en avait la volonté, il l’aurait déjà fait. A supposer qu’il en avait et que d’autres gros poissons lui bloquent le passage pour leurs intérêts, il les aurait déjà demi de leurs fonctions ou il aurait déjà démissionné. Ce n’est pas si compliqué que ça pour un homme honnête et sérieux qui ne se contente pas que de bons discours sans actions concrètes.
Ce qui se passe dans notre pays dépasse les limites de l’acceptable. Les gens arrivent à se demander s’il y a une autorité au Burundi qui est responsable de la coordination de l’action gouvernementale ou si chacun fait ce qu’il veut ; pourvu qu’il soit membre influent du cnddfdd. Il suffit d’analyser les faits pour constater qu’il n’y a pas de capitaine dans le navire.
Le scandale le plus récent est celui de ces 83 femmes burundaises arrêtées sur l’aéroport de Nairobi au Kenya alors qu’elles s’apprêtaient à embarquer l’avion vers les pays arabes. Elles ont été embarquées le 24 Février 2021 dans des véhicules pour les faire retourner dans leur pays natal, le Burundi. Elles ont été accompagnées par la police kenyane et par un représentant de l’ambassade du Burundi au Kenya jusqu’à Kobero dans Muyinga, à la frontière entre la Burundi et la Tanzanie. 39 autres burundais, hommes et femmes, auraient été arrêtés par la police tanzanienne le 4 Février 2021 à Kabanga dans le district de Ngara en Tanzanie. Ils auraient pénétré clandestinement dans ce pays ; à partir duquel ils planifiaient se rendre facilement dans les pays arabes. Ils n’ont pas eu la chance de retourner au Burundi. Ils auraient été présentés par la police devant la justice tanzanienne qui risque, s’il n’y a pas d’intervention des autorités burundaises, d’être jugés et emprisonnés pour incursion et circulation dans le pays sans aucune autorisation.
Nous vous rappelons qu’après la réouverture de l’aéroport de Bujumbura, 130 burundais ont été embarqués le 18 Décembre 2020 vers les pays arabes. Parmi eux, 20 étaient parmi les 101 femmes qui ont été arrêtées à Buterere par la police le 14 Décembre 2020. Moise Nkurunziza, porte-parole adjoint de la police avait déclaré que la police avait démantelé le réseau du trafic d’êtres humains. Certaines parmi les 83 femmes qui viennent d’être arrêtées à Nairobi étaient parmi les 101 qui avaient été arrêtées par la police à Buterere le 14 décembre 2020.
L’ong ‘’Où est ton frère’’ dit que depuis 2018, 740 burundais ont été vendus dans les pays arabes et Focode ajoute que chaque femme doit payer 300 $ usa avant l’embarquement et a un certain moment, au moins 100 femmes partaient chaque jour.
Le trafic d’êtres humains semble être le commerce le plus florissant au monde entier. C’est pourquoi certains leaders du cnddfdd construisent des étages chaque année, achètent des véhicules flambant neufs et se considèrent désormais comme de petits dieux qui font tuer qui ils veulent et quand ils le veulent. C’est le sang des burundais qu’ils vendent. C’est pourquoi il devient impossible de démanteler ce réseau de trafic d’êtres humains prohibé à travers le monde entier. Pour tenter de couvrir ce forfait, Reverien Ndikuriyo, alors président du sénat, disait l’année passée, séance tenante, qu’il faut plutôt règlementer ce commerce et qu’il ne comprenait pas pourquoi les autorités d’alors tardaient à mettre en place les règles qui le régissent. Ce n’étaient que des paroles qui se sont envolées dans la salle.
Les tentatives de démanteler ces réseaux ont été multipliées, mais il y a eu toujours un bras très puissant qui a toujours bloqué ces initiatives. Certaines sources pointent du doigt le bras long du premier ministre, le Marechal Allain Guillaume Bunyoni, longtemps en charge de la sécurité. Sa position actuelle lui permet de continuer ce commerce, en collaboration avec son équipe, surtout qu’Evariste Ndayishimiye n’a pas de pouvoir sur eux pour les en empêcher. Il aura beau prononcer des discours de bonnes intentions, il n’agira jamais s’il ne veut pas sauter avec son fauteuil présidentiel.
Les personnes vendues pensent qu’ils vont trouver du travail épanouissant et gagner beaucoup d’argent à envoyer à leurs familles, mais beaucoup d’entre elles sont utilisées comme des objets par les acheteurs car elles ne sont régies par aucune loi. Certaines femmes sont utilisées comme des objets sexuels jusqu’à être livrées aux chiens de leurs Maitres ; d’autres personnes se voient retirer certains organes pour les vendre à ceux qui en ont besoin. Les plus chanceux font du travail domestique, mais sont privés de toute communication extérieure ; leurs passeports leur sont retirés le premier jour et conservés par les patrons. Impossible d’échapper.
URN HITAMWONEZA trouve qu’il ne reste que la communauté internationale prenne des sanctions contre le pouvoir de Gitega pour arrêter ce genre de trafic illégal ; sinon, avec l’appât de l’argent des leaders du cnddfdd et le manque de leaders responsables et patriotiques, le Burundi risque de se voir vidé de tous ses fils et filles, vendus par ces hors la loi. Et la grande responsabilité repose sur les épaules des burundais eux-mêmes qui doivent tout faire pour se débarrasser le plus rapidement possible de ces leaders, sinon, demain risque d’être trop tard.