Burundi : Où est ce qu’on en est avec la reprise de la coopération entre le pouvoir de Gitega et l’Union Européenne ?
La question mérite d’être posée car le rythme des tractations sur lequel était le ministère des affaires étrangères et de la coopération appuyé par le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye était au point que les burundais commençaient déjà à avoir espoir que l’Union Européenne allait commencer à débloquer de l’argent pour le Burundi, mettant ainsi fin à 5 ans de blocus économique. La question mérite aussi une réponse car les burundais ont attendu une réponse favorable mais en vain. Evariste Ndayishimiye et Albert Shingiro devraient dire aux Burundais où se trouve le blocage ; ce qui a fait que les pays de l’UE commencent à un certain moment à mettre du frein à main dans cette démarche vers la normalisation des relations.
S’il n’y a pas de réponse claire à cette question, l’opinion ne manquerait pas de s’interroger sur ce qui s’est réellement passé. Tout ce que le public a vu est le courrier que 43 parlementaires européens ont envoyé à Joseph Borell Fontelles, Haut Représentant de l’UE en charge des relatons avec les autres pays, le 5 Février 2021, pour lui signifier qu’il est inacceptable de normaliser les relations avec le Burundi tant que les conditions de respect des droits de l’homme ne sont pas respectées
Beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux en provenance des services de communication du pouvoir de Gitega et spécialement de Willy Nyamitwe, semblaient vouloir convaincre l’opinion que ce chiffre de 43 députés est insignifiant par rapport au nombre total de parlementaires européens. Peut-être qu’il pensait que c’est comme chez eux au parlement où seules les mains levées comptent ; certains représentants du peuple ne sachant ni lire ni écrire, ne savent même pas le contenu de ce qu’ils votent. Ailleurs, même un seul a un mot à dire et il est écouté avec attention et ses idées sont discutées afin d’en dégager les leçons constructives.
Nous rappelons que le 2 Février 2021, le ministère burundais en charge des relations extérieures a engagé un dialogue politique avec la délégation de l’Union Européenne au Burundi. Les deux délégations sont revenues sur les mécanismes de normalisation des relations , une occasion d’amorcer « le dialogue politique bénéfique pour les deux parties », selon le communiqué final. En lisant le discours d’ouverture, M. Shingiro a plutôt abordé dans le sens du pardon mutuel. « Notre cheval de bataille est le dialogue avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Burundi, afin que les contentieux du passé soient définitivement vidés », a-t-il affirmé citant le chef de l’État Évariste Ndayishimiye. Et d’ajouter « Ces malentendus doivent définitivement être vidés, pour affronter cette fois-ci le présent et l’avenir avec confiance et sérénité ». Quelques citations intéressantes : « …. Ceci étant, nous n’avons pas le droit de traîner les pieds dans ce processus de dialogue. Nous devons décoller nos pieds du sol, afin de conclure nos dialogues dans les plus brefs délais. Les peuples de nos pays respectifs nous observent en ce moment. Nous avons donc le devoir du bon résultat. Si nous réussissons, ce sera un succès partagé et si nous échouons de même, ce sera un échec partagé mais je dois dire que ce dernier scénario est quasi-impossible… », a rappelé celui qui a passé les cinq dernières années à l’ONU à détester ouvertement l’UE…’’ Le ministre était convaincu de la volonté des deux parties.
Claude Bochu, ambassadeur de l’UE au Burundi a salué l’idée de la rencontre. « L’essentiel est le cheminement, c’est un peu le concept même de ce dialogue politique. C’est quelque chose qui existe dans une relation normale. Les partenaires se voient et échangent sur des sujets divers. Là où il y a une volonté il y a un chemin », a-t-il insisté.
Les européens ne sont pas dupes. La même du 2 février 2021, la cour suprême du Burundi a rendu public le procès des 34 personnalités accusées de tentative du putsch manqué de 2015. Tous ont été condamnés à perpétuité avec des amandes lourdes à payer à l’Etat, à Rema FM et aux individus. La cour dit que la sentence a été prononcée le 23 juin 2020.
Ce n’est pas tout. Les 27 pays européens avaient recommandé, comme signe d’ouverture et de bonne volonté de respecter les droits de l’homme, de libérer les prisonniers politiques avant la fin de l’année passée 2020. Le président Ndayishimiye l’a promis, il l’a même annoncée, mais la mise en œuvre a été nulle. L’UE aurait même demande à Evariste Ndayishimiye de partager le pouvoir avec les autres, spécialement les membres du parti de l’opposition, CNL d’Agathon Rwasa , qui a été proclamé deuxième par la CENI après les élections alors qu’il crie haut et fort jusqu’aujourd’hui qu’il avait gagné les élections de mai 2020. Rien n’a été fait du côté du pouvoir de Gitega. Ndayishimiye a plutôt exclus de tous les domaines de la vie du pays, les membres de l’opposition et plus de 99% des postes de responsabilités sont occupés par les seuls membres du cnddfdd.
Les violations des droits de l’homme n’ont jamais cessé au Burundi. Des disparitions forcées, des emprisonnement arbitraires, des cadavres des gens non identifiés enterrés à la hâte par l’administration cnddfdd, tant de signes qui montrent que Evariste Ndayishimiye n’est pas prêt pour une amélioration en matière de respect des droits de l’homme et par conséquent en matière de relations avec les autres Etats, en commençant même par les voisins directs (sauf chez son papa Magufuli)
URN HITAMWONEZA alerte encore une fois le peuple burundais pour qu’il se lève à temps pour empêcher aux leaders actuels d’isoler notre pays de la scène régionale et internationale car ce sont les burundais, les petits citoyens, qui souffriront les premiers. Les enfants de la clique militaire au pouvoir sont tous en Europe et eux continuent de piller le peu de ressources qui restent au pays au moment où nos enfants sont en train de mourir de faim, n’ont pas de médicaments et ne trouvent pas de frais scolaires ; même ceux qui vont à l’école étudient dans de mauvaises conditions et n’ont aucun avenir. A nous de réagir à temps pour les mettre hors d’Etat de nuire sans tarder. WhatsApp contact: +31685638237
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