Burundi : De l’unité nationale, il ne reste aujourd’hui qu’un slogan politique (Troisième partie).
Nous continuons notre analyse sur le déroulement de la fête de l’Unité Nationale que nous célébrons le 5 février de chaque année ; et nous insisterons spécialement sur le discours prononcé par le président Evariste Ndayishimiye. Il a parlé de l’unité des burundais, de la lutte contre l’impunité, de la justice, de la lutte contre la corruption et les malversations économiques et spécialement de la lutte contre les crimes de sang. Ce sont de bonnes idées, de très bonnes théories ; s’elles étaient mises en œuvre, le Burundi serait une parodie.
Une impression que les analystes ont eu du discours d’Evariste Ndayishimiye est qu’il semblait s’adresser à des gens qui ne comprenaient pas son langage ; il a même été plus explicite en leur rappelant que c’est à ceux qu’il s’adressait. Ce sont des leaders autour de lui qui ont beaucoup de responsabilités dans le pays. Il semblait les accuser de tous ces maux (les malversations économiques, l’injustice, les crimes de sang etc…). Le président Ndayishimiye parlait de ce qu’il connait bien. Le système cnddfdd au sein duquel il évolue comprend des leaders qui se sont toujours rendus coupables de ces crimes (crimes de sang, crimes économiques) mais qui sont restés impunis. Et ces leaders ne sont pas prêts à changer. Selon des informations recueillies auprès de ceux qui ont connu Evariste Ndayishimiye, il a beaucoup d’autres défauts, mais il n’aime pas courir derrière de l’argent sale.
Etant président de la République, Evariste Ndayishimiye devrait changer cet état de fait, respecter le minimum de principes de bonne gestion et de bonne gouvernance et surtout de respect des droits de l’homme. S’il ne veut pas s’enfermer comme l’ancien président Nkurunziza et isoler le pays sur le plan régional et international, le président Ndayishimiye sera obligé de se faire violence et changer le système de gestion du pays. C’est ce que l’UE lui demande pour pouvoir reprendre la coopération avec le Burundi et surtout pour débloquer les aides directes au gouvernement. Pourra -t-il réussir ce grand chantier ? Quelles sont les conséquences qui découleraient de cette tentative ? Il est clair que certains gros poissons du système cnddfdd ne pourront jamais accepter que le pays soit gouverné selon les principes de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme comme les autres pays civilisés. Les signes avant-coureurs sont légion.
Le président Evariste Ndayishimiye a parlé dans son discours de la justice. Il a insisté sur le rôle de la justice dans la concorde nationale. « Là où il n’y a pas de justice, tout est au point mort …..>>> Si ceux qui avaient commis des crimes dans le passé avaient été poursuivis et jugés, nous n’en serions pas là aujourd’hui….>>> Tout crime ou délit doit être sanctionné. Si un juge refuse de rendre justice pour un crime et que les proches de la victime exercent la vengeance, c’est ce juge qui doit être jugé responsable de cette situation…>>> la justice est le garant de l’unité ‘’. Bravo Monsieur le président pour ces mots si importants dans la vie d’un pays.
Mais, la réalité dans notre pays est autre. Beaucoup de burundais innocents sont en prison ; certains y passent même une à deux ans et même plus sans dossiers. D’autres ont purgé leurs peines mais n’ont jamais eu l’autorisation de sortir de la prison. D’autres encore sont torturés par des équipes d’imbonerakure en charge de la sécurité, d’autres afin sont privés des soins de santé et d’autres subissent divers actes en rapport avec les violations graves des droits des prisonniers et des droits de l’homme en général. Tout cela c’est de l’injustice organisée et mise en œuvre par les services de l’Etat.
Nous revenons encore une fois sur le cas de la mort de Thierry Kubwimana et l’emprisonnement de sa veuve Christa Kaneza car il aurait été un des crimes orchestrés par des services de l’Etat sur instruction d’un leader haut placé et très puissant dans la hiérarchie de l’Etat. C’est aussi cette main puissante qui a ordonné un montage éhonté pour emprisonner sa veuve. C’est ce gros poisson qui a empêché que Christa Kaneza sorte de la prison alors que le procureur l’avait décidé le 2 février 2021. Nous nous posons beaucoup d’interrogations sans réponses ; nous les adressons au président Ndayishimiye. Monsieur le président, théoriquement, on parle de l’indépendance de la magistrature, ce qui n’est pas le cas au Burundi. Mais encore, vous devriez avoir une mainmise sur cette institution comme tant d’autres et spécialement celles en charge de la sécurité du pays. Pourriez-vous vous impliquer pour savoir Qui a fait tuer Thierry Kubwimana ? Pour quel motif ? Qui a donné les ordres à OPC1 Claver Nduwayo de la recherche criminelle de tout faire pour fausser les enquêtes sur la mort de Thierry Kubwimana alors qu’il avait en mains tous les éléments de preuve pour arrêter les vrais criminels et les commanditaires ? Qui a obligé Pierre Nkurikiye d’aller déclarer sur les médias que c’est Christa qui a tué son mari sans aucune preuve, sans aucun jugement ? Qui a donné l’ordre à CP Bertin Gahungu , chef de la police judiciaire de mettre en prison Christa Kaneza après interrogatoire ? Qui a envoyé OPC1 Alfred Museremu en charge de la documentation intérieure au sein du SNR à la prison de Mpimba le 3 février 2021 pour arrêter le processus de libération de christa au moment où le procureur Albert Bucumi y avait conduit lui-même l’autorisation de sortie de la prison ? Chaque fois que ces mauvaises décisions ont été prises, les exécutants disaient que l’ordre est venu d’en haut. Nous pensions que c’est vous, Monsieur le Président qui occupe ‘’en haut’’ au Burundi. Nos sources d’information nous confirment que vous n’êtes pas impliqué ni de près ni de loin dans ce dossier. Monsieur le Président, pour qui roulent la police nationale et le SNR ? Si ces deux institutions ne sont pas encore sous vos ordres, le pays n’est plus sous vos commandes. Votre sécurité physique est aussi menacée. A vous de réagir avant que le vase ne déborde. Vos discours de bonne intention ne disent rien à ceux qui commandent aujourd’hui ; ils se moquent de vous. Il faut soit les limoger si ce n’est pas un jeu ( mucezo wa ndani) que vous avez planifié avec eux, soit démissionner immédiatement si réellement vous êtes dans le vrai ; demain risque d’être trop tard.
URN HITAMWONEZA demande à tous les burundais de suivre de près vers où les leaders actuels qui nous gouvernent sont entrain de conduire le pays. N’attendons pas l’effondrement total de notre pays ; il est déjà sur une pente glissante. A nous de nous lever comme un seul homme pour le sauver. Nous devons arrêter toutes les stratégies nécessaires pour y parvenir. WhatsApp contact: +31685638237
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