Burundi : Les forces négatives qui attaquent le Rwanda se meuvent au Burundi comme des poissons dans l’eau et y trouvent la logistique nécessaire.
Dans notre édition du 26 janvier 2021, nous avons montré comment le président Ndayishimiye a minimisé, lors de son discours du 24 janvier 2021 clôturant le congrès extraordinaire du cnddfdd ayant abouti à la désignation de Reverien Ndikuriyo comme nouveau secrétaire général du parti, le problème entre le Rwanda et le Burundi.
Un problème de sécurité des citoyens rwandais ne peut en aucun cas être considéré comme simple affaire de cousinage comme le disait en divaguant Evariste Ndayishimiye. Il insinuait, dans son discours, que lors des pourparlers qui ont déjà eu lieu entre les deux parties, le nœud du problème a déjà été identifié. Pour qui savent le langage de Kirogorogo, il peut arriver à révéler même des dossiers qui sont encore en discussion, une façon de montrer que la cause principale du conflit se trouve du côté rwandais. Et, ce sont toujours pour lui, ceux qui ont tenté un coup d’Etat manqué de 2015, qui seraient hébergés par le Rwanda, qu’il aimerait voir extradés au Burundi pour comparaitre devant ses tribunaux téléguidés par la clique militaire qu’il dirige.
Evariste Ndayishimiye veut retirer la paille qui se trouve dans l’œil d’un voisin sans se soucier de la poutre qui se trouve dans le sien. En effet, nul n’ignore que le pouvoir cnddfdd a toujours soutenu les forces négatives responsables du génocide des tutsis rwandais en 1994, qui ont érigé leurs positions à l’Est de la Rdcongo et qui tentent désespérément de reconquérir le Rwanda. Ils mènent souvent des incursions sur le Sud du Rwanda pour perturber la sécurité des citoyens dans ce secteur, mais ont toujours été repoussés par les forces rwandaises. Le sol burundais a donc été toujours utilisé par ces criminels comme couloir d’entrée en provenance de la RDC, mais aussi comme base arrière pour attaquer le Rwanda puisque ces forces ont installé des positions dans la Kibira ( forêt dont son prolongement arrive même du côté rwandais)
Les combattants politiques des FDRL ont toujours bénéficié de l’hospitalité dans le pays de l’Aigle, certains ont même reçu des passeports diplomatiques burundais pour leur faciliter les mouvements ; d’autres faisaient des recrutements dans les pays de la sous-région (en Tanzanie, Zambie etc..) les faisant transiter par le Burundi, puis étaient transportés et escortés par la suite par les forces de sécurité du Burundi (militaires et policiers) vers les zones de formation en RDCongo. Certains d’entre eux ont même été réintégrés au sein des forces de sécurité sous d’autres noms et carte d’identité burundaises. Ils participent dans la sécurité rapprochée de certains leaders. Souvenez-vous que Paul Rusesabagina, un des membres influents parmi ces forces négatives est aujourd’hui devant les tribunaux rwandais. Dans son interview, il a affirmé qu’il s’est retrouvé à Kigali alors qu’il croyait atterrir à Bujumbura. Il disait qu’il avait été invité par une église de la place, mais certaines sources indiquent qu’il allait aussi rencontrer le président Ndayishimiye. Pour parler de quoi ? Sans doute d’un probable soutien à l’organisation terroriste dont il était membre.
Aujourd’hui, les mêmes forces négatives se remarquent au Burundi faisant des navettes entre le Burundi et la Rdcongo, aux côtés des militaires burundais et de la milice imbonerakure. La population de la commune Mabayi en province Cibitoke qui observe ces mouvements s’inquiètent pour leur sécurité. Certains citoyens de la localité sont même pris en otage pour transporter jusque dans la kibira la logistique de ces combattants amenée par des véhicules militaires burundais au centre Mabayi.
Des sources sur place à Cibitoke indiquent que les FLN ont des positions à plus ou moins 200m d’une position militaire du 211eme Bn se trouvant dans la Kibira côté Mabayi, sur colline Ruhororo. Ces rebelles des FLN ont reçu des tenues militaires du Burundi, en plus des tenues de l’armée rwandaise qu’ils portent ; une facilité pour se mouvoir entre les deux pays. Ils reçoivent aussi la logistique des stocks de la Force de défense du Burundi. Souvenez-vous des boîtes de conserve sur lesquelles était marqué ‘’FDNB, fabriqué en chine’’, saisis sur un combattant arrêté au Sud du Rwanda lors de l’attaque du 27 juin 2020.
Cette collaboration entre les FLN et les militaires burundais ne se limite pas uniquement là. Ils effectuent ensemble des incursions en RD Congo, accompagnés aussi par des imbonerakure , soit disant pour y traquer des rebelles burundais qui s’y trouveraient. Des sources concordantes disent qu’ils passent souvent par les transversales 6 et 10 en commune Buganda pour arriver en RDC. Ils vont jusque dans la région Murenge. Là, on entend souvent la population de la localité se lamenter sur les radios que des rebelles burundais de Red Tabara perturbent leur sécurité. Il est possible aussi que ce soient ces éléments qui s’approprient et utilisent le nom de Red Tabara pour juste chercher des renseignements sur la présence des rebelles burundais qui pourraient s’y cacher. C’est une information à vérifier. Y mener des attaques et les attribuer au mouvement Red Tabara est une autre possibilité à explorer.
URN HITAMWONEZA trouve que la clique militaire de Gitega dirigée par Evariste Ndayishimiye se croit en train de jouer le malin en multipliant des déclarations pour essayer de s’innocenter alors que l’épine se trouve dans son pied. Cesser d’appuyer ou de faciliter le chemin à ces forces négatives qui veulent attaquer le Rwanda n’est pas une affaire facile pour lui ; ils ont signé ensemble des conventions difficiles à violer, ils ont fait ensemble des affaires mafieuses de commerce de minerais et autres. Aujourd’hui, leur dire de divorcer complètement pour reprendre la bonne coopération avec le gouvernement de Kigali risque de leur coûter cher. Ils vont donc passer du temps dans des pourparlers qui n’aboutiront jamais et Evariste Ndayishimiye continuera à multiplier des déclarations pour montrer que c’est le Rwanda qui n’a pas voulu honorer ses engagements. Le burundais lambda a besoin d’aller et venir au Rwanda sans aucune contrainte, c’est là où se trouve son intérêt. Nous devons donc tous ensemble nous lever comme un seul homme pour arrêter des stratégies qui forceraient le pouvoir de Gitega à divorcer définitivement avec ces forces négatives qui risquent de plonger encore une fois notre pays dans une guerre régionale.