Burundi : Le président Evariste Ndayishimiye estime que le problème entre le Rwanda et le Burundi n’est qu’une question de cousinage.
C’était lors de son discours de fin de la croisade de prière clôturée par la désignation/élection de Révérien Ndikuriyo alias Kora comme nouveau secrétaire général du parti cnddfdd, en remplacement d’Evariste Ndayishimiye qui cumulait ces fonctions avec celles de président de la République depuis son investiture le 18 juin 2020.
Evariste Ndayishimiye qui aime divaguer dans ses discours, disait que les relations entre le Burundi et les autres pays très bonnes, à l’exception de celles qui existent entre lui et son voisin, le Rwanda, qui connaissent encore quelques zones d’ombre. Il a reconnu que des contacts ont déjà commencé (il parlait sans doute de la rencontre entre les chefs des renseignements militaires des deux pays le 26 Aout 2020 à la frontière Gasenyi Namba et celle des chefs de la diplomatie au même endroit le 20 octobre 2020), et qu’ils vont se poursuivre pour aboutir à une coopération sans faille car , d’après lui, le nœud du problème a été identifié. Il n’a pas voulu révéler la véritable source de conflits entre les deux pays, mais tout le monde le sait, c’est la même chanson parmi les membres du cnddfdd. Evariste Ndayishimiye ne rate jamais de le dire dans ses discours quand il parle du Rwanda ; il aime dire que ce pays héberge des putschistes, auteurs du coup manqué de 2015 qu’il aimerait voir devant les juridictions burundaises. Pour lui, c’est le seul problème et il le chante partout dans ses discours publics, et à tous les diplomates qu’il rencontre.
En matière de négociations, on ne peut pas prétendre trouver une solution à un conflit quand une des parties ne veut pas reconnaitre ses erreurs et qu’elle cherche toujours à mettre tous les torts sur le dos de l’autre. Se servir des médias pour faire des déclarations toute azimut pour accuser l’autre comme si toi tu es saint montre plutôt que le grand problème se trouve de ton côté et que tu n’as même pas l’intention de dialoguer pour trouver une solution durable.
En effet, Evarste Ndayishimiye a boycotté le mini-sommet des chefs d’Etat de la sous-région, tenu le 07 octobre 2020 à Goma par vidéoconférence. Participaient à la rencontre le Rwanda, l’Ouganda, RDC, Angola. Une occasion de parler des problèmes entre voisins. Peut-être qu’il a eu peur de ses paires chefs d’Etat car il y a des questions auxquelles il ne pouvait pas trouver des réponses satisfaisantes. Il participera le 20 Novembre 2020 à la réunion par vidéo-conférence des chefs d’Etats de la CIRGL dirigée par Denis Sassou Ngweso du Congo. Dans un discours mal lu, il a profité de l’occasion pour parler des putschistes hébergés dans les pays voisins qu’il faut extrader pour être jugé dans son pays, le Burundi.
Evariste Ndayishimiye croit qu’en répétant le plus souvent cela ( au moment où les autres restent silencieux pour trouver des moments adéquats de le dire), tout le monde va croire que c’est lui qui est plus lésé que les autres. Et quand il ne trouve pas de réactions aussi brutales à la hauteur des attaques verbales frontales qu’il fait souvent envers le Rwanda( le7Aout 2020, en visite dans la commune Busoni de la province Kirundo, frontalière avec le Rwanda, Evariste Ndayishimiye accusait les autorités rwandaises de prendre en otage les réfugiés burundais se trouvant sur son territoire ; il disait qu’il ne peut entrer en pourparlers avec ‘’un pays hypocrite’’), il pense que personne ne voit ce qu’il est en train de faire dans son pays et qui contribue à perturber la sécurité du voisin, le Rwanda.
En réclamant avec insistance l’extradition des putschistes ( qui ont échoué et qui n’ont rien fait de mal d’autre que d’avoir tenté de renverser un pouvoir illégal et illégitime qui s’est imposé en violation de la constatation), Evariste Ndayishimiye aurait-il déjà envoyé au Rwanda les FDRL qui ont commis un génocide des tutsis du Rwanda en 1994 et qui se la coulent douce chez lui ? Aurait-il déjà désarmé et envoyé au Rwanda ces génocidaires qui se sont solidement implantés dans la Kibira et qui reçoivent la logistique des stocks des forces de défenses nationales du Burundi(FDNB) dont il est le commandant suprême, pour continuer à perturber la sécurité des citoyens rwandais ? (lors de l’attaque des Fdrl du 26 juin 2020 sur le sud du Rwanda, des cornes bœuf marqués FDNB en provenance de Chine, ont été saisis sur des combattants capturés). La réponse à toutes ces interrogations est NON. Pourtant, les militaires rwandais sur position dans la forêt de Nyungwe n’ont pas hésité, le 29 septembre 2020 à arrêter 19 combattants du mouvement Red Tabara qui venaient de mener une attaque sur deux ménages de Kabarore dans la province de Kayanza et qui avaient, selon leur dire, perdu la boussole dans la forêt et se sont retrouvés dans la partie rwandaise. Ils seront remis au Mécanisme conjoint de vérification élargie des frontières de la CIRGL le 5 octobre 2020.
Le président Ndayishimiye prend à la légère (en la qualifiant de problème de cousinage) cette question qui concerne la sécurité des citoyens d’un pays frère au moment où des génocidaires qui se trouvent sur son territoire continuent jusqu’aujourd’hui à perturber la sécurité du Rwanda et à se replier sur son territoire qui est devenu aussi un couloir de ravitaillement de ces FDRL qui quittent l’Est de la RD Congo pour attaquer le Rwanda.
A titre d’exemple, Sos media a rapporté que le 11janvier 2021, des crépitements d’armes ont été entendus à partir de la colline et zone Ruhororo en commune Mabayi, province Cibitoke . Ces tirs seraient ceux des hommes armés qui parlaient Kinyarwanda et qui venaient de passer plusieurs années dans la région et particulièrement dans la Kibira, selon les témoins locaux. Ces tirs partaient du Burundi en direction de Bweyeye au Rwanda voisin. Le 01 Décembre 2020 , le même medium rapportait que des rebelles rwandais en provenance du Burundi ont attaqué une position rwandaise située dans Nyamuzi, district de Bweyeye . Les attaquants se seraient repliés sur la Kibira , côté burundais, emportant avec eux vaches et vivres. Les imbonerakure de Mabayi seraient partis avec eux, leur aidant à transporter le butin. Les habitants de la zone Ruhororo, commune Mabayi, province Cibitoke affirment les avoir vus et qu’ils parlaient kinyarwanda ; écrivait Sos media. Ce sont là quelques exemples pris au hasard.
URN HITAMWONEZA rappelle à Evariste Ndayishimiye et sa clique militaire qu’une question qui concerne la sécurité des citoyens d’un pays ne peut en aucun cas être un problème de cousinage. C’est une question à prendre au sérieux et à laquelle des solutions urgentes doivent être prises ; sinon les burundais aiment dire que quand une maison d’un voisin brûle, il faut aider à éteindre car la tienne peut être affectée. Et quand c’est toi qui attise le feu, les conséquences peuvent être catastrophiques. Aux Burundais de prendre ce problème en mains pour empêcher Evarsiste Ndayishimiye et sa clique de continuer à provoquer des guerres dont ils ne savent pas comment elles pourront finir. De toute les façons, un adage burundais dit que là où deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent. WhatsApp contact: +31685638237
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