Burundi : Bonne année quand même (première partie)(Bilan sur le plan sécuritaire)

Burundi : Bonne année quand même (première partie)
(Bilan sur le plan sécuritaire)
L’année 2020 a été une année dure pour les burundais ; il fallait qu’elle se termine vite pour voir si l’année suivante (2021 et non 2025 comme le disait le président Ndayishimiye dans son discours) pourrait leur apporter un peu de répit car espérer des miracles serait rêver debout tant que la clique militaire du cnddfdd au pouvoir continue encore de prendre en otage le peuple burundais.
Sur le plan sécuritaire, les burundais ont continué leurs activités quotidiennes comme si le pays était en paix alors que les gens mourraient chaque jour ; des cadavres étaient régulièrement ramassés sur les rives des rivières, sur les chemins ou les collines. Il est clair que ces gens étaient tués par des organes de l’Etat car à chaque fois qu’un cadavre était découvert, l’administration se hâtait de le faire enterrer sans aucune identification. Cela montre à qui veut voir que c’est un consigne général donné par le pouvoir cnddfdd
Pour illustrer cette affirmation, donnons seulement deux exemples où ces criminels ne se sont même pas cachés. Le premier cas est celui d’un certain Oscar Nahimana, membre du CNL qui a été appelé au téléphone et enlevé le 28 sept 2020, avec un certain Toyi qui l’avait accompagné pour répondre au rendez-vous du chef des imbonerakure dans Kirundo. Ils ont tous été embarqués dans son véhicule et arrivés au bureau du SNR à Bugabira, Toyi a été relâché, mais ils ont gardé son téléphone portable. Oscar aurait été tué et conduit la nuit pour être jeté dans un trou appelé GOROGOTA dans la forêt de Kirehe. Le deuxième cas illustratif concerne 08 personnes qui ont été arrêtées le 27 octobre 2020 et conduites dans la brigade Gatumba. 04 ont été tuées, avec des balles dans les têtes et enterrées le 28 octobre 2020 à l’avant vite sans que leurs parents les voient (ces personnes étaient originaires de Gatumba). Prétexte : ils ont voulu prendre de force l’arme du commandant de Brigade qui les interrogeait ; puis ont tenté de fuir. Ce ne sont là que des exemples parmi beaucoup d’autres.
Le rapport bilan de l’année 2020 sur les violations des droits de l’homme au Burundi qui a été dressé par les différentes organisations qui militent pour le respect des droits de l’homme montre 368 personnes qui ont été tuées dont 278 depuis la prise du pouvoir par Evariste Ndayishimiye en juin 2020 ; 182 personnes qui ont été torturées ; 59 personnes portées disparues ; 821 personnes arbitrairement emprisonnées ; 33 filles et femmes qui ont été violées.
Ce rapport n’est qu’une image des violations des droits de l’homme au Burundi ; sinon, la réalité est autre. Elles sont nombreuses les personnes enlevées sans que ces organisations des droits de l’homme en aient même des échos. Ces gens sont tuées, enterrées dans des lieux cachés loin de leurs lieux d’habitation ; d’autres sont jetés dans les rivières, cadavres attachés à de grosses pierres pour qu’ils ne remontent pas à la surface. Ces criminels diffuseront alors des messages disant que ces personnes sont allées soit au Rwanda ou en Uganda.
La majorité des personnes arrêtées et emprisonnées ou tuées l’ont été pendant la campagne électorale de mai 2020 et au cours et après les attaques déclenchées le 23 Aout 2020 et qui ont été revendiquées par le mouvement Red Tabara. Nous reviendrons sur la situation sécuritaire qui a prévalue au cours des deux évènements.
Les cas de viols observés au cours de cette année 2020 ont été spécifiques : les filles et les femmes étaient cette fois ci violées, puis tuées et ensuite décapitées. Un phénomène nouveau qui est apparu avec le règne d’Evariste Ndayishimiye. Nous vous citerons beaucoup de cas des noms et leurs collines d’origines des femmes et filles qui ont subi de telles atrocités autrement reconnues aux interahamwe
Qui sont responsables de ces violations des droits de l’homme au Burundi ? La première responsabilité repose sur la personne du Chef de l’Etat. Tous ces criminels (qui sont en première ligne les imbonerakure, puis les membres du service de renseignement SNR, puis des militaires et policiers de la garde présidentielle, et enfin quelques militaires et policiers zélés, utilisés par le parti cnddfdd dans des missions louches), sont les exécutants des ordres issus de la clique militaire au pouvoir.
Nous continuerons notre démarche de montrer le bilan de l’année qui s’achève dans tous les domaines de la vie du pays. D’ores et déjà, le bilan sécuritaire déjà dégagé est négatif. Bonne année quand même !
URN HITAMWONEZA estime que les faits et gestes ainsi que les paroles de la clique militaire au pouvoir au Burundi aujourd’hui sont des signes qui ne trompent pas du degré de leur engagement à œuvrer pour la paix pour tous et le développement du pays. Il nous faut d’en faire une évaluation et décider de ce qu’il faut faire de leur bilan pour que l’année qui commence ne se termine pas dans les mêmes conditions. Nous avons besoin d’un changement visible pour espérer des résultats positifs aux termes de l’année qui commence.

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