Burundi : La clique militaire au pouvoir est prête à passer à la phase finale du génocide en cours depuis 2005(8ème partie)

Burundi

Burundi : La clique militaire au pouvoir est prête à passer à la phase finale du génocide en cours depuis 2005(8eme partie)
Notre démarche poursuit son petit bonhomme de chemin pour arriver à démontrer que les actes de tueries posés par la clique militaire au pouvoir depuis 2005 sont des actes de génocide ; un génocide commencé depuis longtemps par des extrémistes hutus que le pouvoir d’Evariste Ndayishimiye s’apprête à parachever et l’étendre sur toute la sous-région.
Nous avions déjà passé en revue les 5 (la classification, la symbolisation, la discrimination, la déshumanisation et l’organisation) des 10 étapes du génocide comme décrites par Gregory H. Stanton. Nous avons déjà démontré que la clique militaire au pouvoir a bel et bien suivi ces étapes. Aujourd’hui, nous abordons la 6eme étape qui est la ‘’Polarisation’’ que Gregory définit comme une ‘’ amplification des différences entre les groupes par la propagande. Interdiction d’interactions entre les groupes. Meurtre des membres modérés du groupe oppresseur’’.
L’ancien Président Pierre Nkurunziza, en taxant les tutsis de ‘’Mujeri’’= chien maigre, il a démontré dans son discours qu’il y a différence entre hutus, forts, et tutsis, Mujeri, chiens maigres et faibles, qui ne comptent que sur leurs cris sans avoir la force d’agir.
Kenny Claude Nduwimana, porte-parole des génocidaires du cnddfdd, ne cesse de propager sur les réseaux sociaux, que les tutsis ne sont pas comme les hutus, que ce sont des gens qui n’aiment pas le travail, qui se nourrissent que du sang des hutus ; raison pour laquelle ils ne se multiplient pas comme les hutus. Il arrive même à déclarer que les tutsis ne sont pas des burundais, qu’ils sont venus d’ailleurs.
Dans sa propagande, il s’insurge contre les hutus qui osent prendre en mariage les filles et femmes tutsies ou tout simplement qui osent fréquenter les cabarets, les boutiques et magasins des tutsis. Il invite les hutus à être solidaires et éviter de dépenser leur argent dans des business des tutsis. La situation n’est pas loin de l’exemple donné par Gregory qui dit que ‘’dès juillet 1938, il était interdit aux médecins juifs de soigner des patients « aryens » ‘’. Au Burundi, Kenny Claude et les extrémistes hutus comme lui, ne voudraient pas voir un docteur hutu soigner un tutsi et vice versa. On n’y est pas encore, mais nous allons directement vers là avec les recensements ethniques encours.
La propagande anti tutsis a atteint un degré tel que les hutus qui collaborent avec les tutsis sont vus comme des traitres et peuvent être des cibles éventuelles. Tout le monde se rappelle des manifestations contre le troisième mandat illégal et illégitime de Nkurunziza en 2015. Tous les hutus qui se sont ralliés à cette campagne’’ halte au troisième mandat ‘’ ont été soit tués, soit emprisonnés ou forcés à l’exil. Ceux qui ont eu la malchance d’être appréhendés ont été torturés avec des insultes comme quoi ils sont en train de jouer le jeu des tutsis sans le savoir. Certains ont même été relâchés avec instructions d’aller mobiliser les autres hutus pour ne plus participer dans ces manifestations qui visaient, selon ces extrémistes hutus, à renverser le pouvoir des hutus pour mettre encore une fois au trône les tutsis.
URN HITAMWONEZA estime que les burundais devraient cesser d’être hutus ou tutsis pour être avant tout burundais. Ces extrémistes hutus qui cherchent tout le temps à exterminer les tutsis ne le font pas pour l’intérêt du hutu lambda ; celui-ci n’a aucun problème avec le tutsi lambda. Ils le font pour se maintenir au pouvoir car ils n’ont aucun autre projet de société qui vise l’épanouissement et le développement du peuple à présenter. La preuve, c’est que depuis 2005, le pays n’a fait reculer sur le plan économique ; aujourd’hui, le Burundi occupe la deuxième place des pays les plus pauvres du monde. Nous devons alors arriver à mettre en place un leadership rassembleur, qui met en musique toutes les énergies de tous les enfants du pays sans exception. C’est sous cette seule condition qu’on sortira de ce trou profond dans lequel la clique militaire nous a plongé, sans espoir de nous en sortir si elle n’est pas chassée du pouvoir.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *