Burundi : Des babouins de la réserve naturelle de Kigwena embarqués pour une destination inconnue.
L’évènement malheureux se passe en 1998. Nous disons malheureux car c’est une grande perte pour l’environnement, pour l’économie du pays. Selon nos sources, la réserve naturelle de Kigwena comprenait en cette période au moins 230 babouins. Un bon jour, une centaine d’entre eux seraient embarqués dans des camions, direction non encore connue.
Tout ce que l’on sait jusqu’à présent est que des camions contenant des bananes murs ont été postés sur la route à l’entrée de cette réserve naturelle. Des babouins se sont introduits dans ces camions pour se nourrir de ces bananes et les responsables de l’opération ont fermé les camions. Nos sources ne précisent pas le nombre de babouins embarqués, mais ils seraient estimés entre 70 et 100. L’opération était supervisée par des militaires du 54eme Bataillon d’infanterie se trouvant à Kigwena. Les autres responsables qui étaient au courant de cette action sont André Ndayizamba qui était gouverneur de la province de Bururi, les responsables de l’INCN et le ministère des relations extérieures. Il est sans ignorer qu’une action du genre ne pouvait pas se faire sans aval de la présidence de la République.
Nous osons impliquer la présidence de la République car nos sources ajoutent que ces animaux sont sortis du pays ; ils ont pris la direction du Rwanda, ont traversé avec beaucoup de difficultés ce pays et se sont dirigés vers la ville de Goma en République Démocratique du Congo. Ces babouins auraient ensuite été embarqués dans des avions et conduits directement dans certains Etats des Etats Unis d’Amérique.
Leur cas est différent de celui des chimpanzés, dont on parlait dans notre précédente édition, qui ont été conduits au Kenya. Ces derniers sont des réfugiés dans ce pays ; probablement qu’un jour ils seront rapatriés au Burundi. Ces babouins ne reviendront jamais car nos sources disent qu’ils ont tout simplement été vendus à raison de 9500 dollars américains chacun.
Ici, nous nous posons beaucoup de questions sans réponses : qui auraient vendus cette richesse du pays ? Pour quel intérêt ? Qui sont les principaux responsables ? Sur quels comptes serait versé l’argent issu de cette vente ?
Nous pensons que s’ils sont de bonne foi, l’ancien gouverneur de Bururi, les responsables de l’INCN, le commandement du 54eme Bataillon d’infanterie, le ministre des relations extérieures et la présidence de la République d’alors peuvent nous donner des pistes de solution à notre préoccupation ; celle d’avoir la lumière sur ce dossier et la partager à nos lecteurs.
URN HITAMWONEZA estime qu’il est d’une grande irresponsabilité que certains leaders s’arrogent le droit de gérer des biens communs du pays comme leurs propres propriétés. Des chimpanzés qui sont conduits au Kenya soit disant pour les protéger et qui font entrer des millions de dollars sans que le pays en tire profit, des babouins qui seraient vendus sans savoir pourquoi et sans trace de ces montants, c’est une honte pour notre pays. Les gouvernements qui se sont succédés n’ont pas fait aucun effort de suivre ces dossiers, non pas parce qu’ils n’ont pas été au courant de ces cas, mais probablement que l’argent était versé et utilisé par les chefs au plus haut niveau dans des affaires louches. Si cet argent a été dilapidé par des individus au pouvoir et que le pouvoir qui l’a suivi n’a rien dit, cela signifie qu’il y a eu toujours des couvertures mutuelles dans les erreurs ; ce qui est inacceptable. Nous demandons à tous les burundais de bonne foi qui ont des informations sur ces dossiers pour nous les transmettre afin d’éclairer l’opinion qui a besoin de savoir la vérité sur ces dossiers. Ceux qui se sentent visés ont aussi cette obligation morale de donner plus de lumière à l’opinion, soit par ce canal, soit en passant par d’autres voies de communication. Mais, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que tôt ou tard, ceux qui se rendront coupables de ces cas de malversation ou de mauvaise gestion du bien public seront poursuivis et punis conformément à la loi. Nous devons rompre définitivement avec l’impunité de toute nature qu’elle soit (impunité dans les crimes de sang ou dans les crimes économiques) dans notre pays ; c’est de cette seule manière que nous retrouverons un pays de paix, de justice et de développement. WhatsApp contact: +31685638237
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